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Le square Anne-Marie Tanguy se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie. Ce square fût dénommé par délibération du Conseil municipal de la Ville de Rennes le 9 mai 1994. | Le square Anne-Marie Tanguy se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie. Ce square fût dénommé par délibération du Conseil municipal de la Ville de Rennes le 9 mai 1994. | ||
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Version du 6 août 2015 à 13:22
Le square Anne-Marie Tanguy se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie. Ce square fût dénommé par délibération du Conseil municipal de la Ville de Rennes le 9 mai 1994.
Sur la carte
Anne-Marie Tanguy
Résistante[1]
(23 mai 1887, Fougères - 30 octobre 1974, Guichen)
Anne-Marie, Reine, Anastasie, Perrine Bigot est née dans une famille de cultivateurs. A Fougères, Anne-Marie se marie le 28 septembre 1909, à Jean Tanguy, originaire des Côtes-du-Nord et demeurant à Saint-Brieuc. Durant la première guerre mondiale, Jean Tanguy est soldat dans l'Intendance et va être gazé lors des combats. A Saint-Brieuc, Anne-Marie tient alors le café familial pour élever ses enfants, malheureusement trois d'entres eux, deux garçons et une fille, décèdent de la pandémie de grippe espagnole qui va tuer plusieurs dizaines de millions de personnes de par le monde en 1918-1919. Seule sa fille Anne-Paulette ne va pas attraper la grippe. En 1929 c'est la naissance d'un garçon.
En 1935, après la mort de son mari Anne-Marie Tanguy vient s'installer à Rennes avec ses deux enfants et va reprendre l'Hôtel-Restaurant Le Cheval d'or, situé alors sur la place de la gare à Rennes. A cette époque les cités universitaires n'existent pas et l'hôtel est occupé en partie par des étudiants.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, Anne-Marie Tanguy fait preuve de grandes qualités patriotiques. Dès l'exode de 1940, elle abrite des Juifs belges et hollandais dans son hôtel du Cheval d'or. De plus, aidée de sa fille Paulette, elle va accueillir de nombreux aviateurs alliés et les aider à regagner l'Angleterre.
Ayant répondu dès juin 1940 à l'appel du Général DE GAULLE, Anne-Marie Tanguy s'engage dans la clandestinité. Lorsque les Allemands viennent dans son établissement elle se transforme en espionne et transmet de nombreux renseignements au réseau de résistance Bordeaux-Loupiac, auquel elle appartient, créé par Jean-Claude Camors. Elle va même jusqu'à organiser des réunions à l'hôtel, occupé par les Allemands.
Dénoncée, le 20 avril 1944, elle est arrêtée en même temps que sa fille et est internée à la prison Jacques Cartier. Elles sont alors déportées toutes les deux à Ravensbruck, dans la nuit du 2 au 3 Août 1944, alors que Rennes est libérée le 4. Elles en revinrent le 17 avril 1945.
A son retour de captivité, elle retrouve son hôtel détruit par les bombardements. Il lui faudra 8 ans de durs labeurs pour le reconstruire. En plus de son activité professionnelle, Anne-Marie TANGUY brille par ses engagements en faveur des résistants et des déportés.
Anne-Marie Tanguy décède à l'âge de 87 ans. Sous-lieutenant des Forces Françaises Combattantes, elle est officier de la Légion d'Honneur, titulaire de la Croix de Guerre 1939-1945, médaillée de la Résistance et est citée aux ordres des armées anglaises et américaines.
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole