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« Rue d'Isly » : différence entre les versions

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'''Texte gras'''« rue d’Isly, champ de bataille en Algérie » ? non : au Maroc !  
'''« rue d’Isly, champ de bataille en Algérie » ? non : au Maroc !'''


La ville de Rennes s’honore d’avoir donné le nom de l’Isly à l’une des rues (et un passage) de son centre. Le nom de cette rivière maghrébine signifie « fiancé, époux » en berbère. Si l’on veut sortir du poétique pour aller vers le violent, l’Isly fut le lieu d’une bataille (14 août 1844) de la première guerre d’Algérie, dite alors « guerre d’Afrique » puis « conquête de l’Algérie », mais il se situe au Maroc,  près d’Oujda, (certes non loin de la frontière algérienne et de la ville  algérienne  qui s’appela Nemours, comme la rue de Rennes qui lui est parallèle) mais non « en Algérie » comme  il est écrit sur la plaque rennaise.  Cette bataille fut meurtrière  comme  nous le rappelle la biographie de ce Breton que fut  le général Trochu par J.Brunet-Moret qui n’y relève « que 27 tués"  parce qu’il ne se situe que du côté français, et la situe bien dans la "campagne du Maroc». C’est un peu près la moitié du nombre de Français qui furent tués  dans la « fusillade de la rue d’Isly » à Alger  le 26 mars 1962, par l’armée française. Beaucoup  moins que d’Algériens tues par cette armée dans ces deux  guerres d’Algérie, mais des morts qui pèsent dans la mémoire douloureuse des pieds noirs.
La ville de Rennes s’honore d’avoir donné le nom de l’Isly à l’une des rues (et un passage) de son centre. Le nom de cette rivière maghrébine signifie « fiancé, époux » en berbère. Si l’on veut sortir du poétique pour aller vers le violent, l’Isly fut le lieu d’une bataille (14 août 1844) de la première guerre d’Algérie, dite alors « guerre d’Afrique » puis « conquête de l’Algérie », mais il se situe au Maroc,  près d’Oujda, (certes non loin de la frontière algérienne et de la ville  algérienne  qui s’appela Nemours, comme la rue de Rennes qui lui est parallèle) mais non « en Algérie » comme  il est écrit sur la plaque rennaise.  Cette bataille fut meurtrière  comme  nous le rappelle la biographie de ce Breton que fut  le général Trochu par J.Brunet-Moret qui n’y relève « que 27 tués"  parce qu’il ne se situe que du côté français, et la situe bien dans la "campagne du Maroc». C’est un peu près la moitié du nombre de Français qui furent tués  dans la « fusillade de la rue d’Isly » à Alger  le 26 mars 1962, par l’armée française. Beaucoup  moins que d’Algériens tues par cette armée dans ces deux  guerres d’Algérie, mais des morts qui pèsent dans la mémoire douloureuse des pieds noirs.

Version du 6 février 2014 à 20:46

« rue d’Isly, champ de bataille en Algérie » ? non : au Maroc !

La ville de Rennes s’honore d’avoir donné le nom de l’Isly à l’une des rues (et un passage) de son centre. Le nom de cette rivière maghrébine signifie « fiancé, époux » en berbère. Si l’on veut sortir du poétique pour aller vers le violent, l’Isly fut le lieu d’une bataille (14 août 1844) de la première guerre d’Algérie, dite alors « guerre d’Afrique » puis « conquête de l’Algérie », mais il se situe au Maroc, près d’Oujda, (certes non loin de la frontière algérienne et de la ville algérienne qui s’appela Nemours, comme la rue de Rennes qui lui est parallèle) mais non « en Algérie » comme il est écrit sur la plaque rennaise. Cette bataille fut meurtrière comme nous le rappelle la biographie de ce Breton que fut le général Trochu par J.Brunet-Moret qui n’y relève « que 27 tués" parce qu’il ne se situe que du côté français, et la situe bien dans la "campagne du Maroc». C’est un peu près la moitié du nombre de Français qui furent tués dans la « fusillade de la rue d’Isly » à Alger le 26 mars 1962, par l’armée française. Beaucoup moins que d’Algériens tues par cette armée dans ces deux guerres d’Algérie, mais des morts qui pèsent dans la mémoire douloureuse des pieds noirs.