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« Lavoir du boulevard de Chézy » : différence entre les versions
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Jusqu'au début des années soixante du siècle dernier, des lavandières ou laveuses savonnaient, brossaient, essoraient le linge au bord de l’eau, parfois sur les cales ou au bas des escaliers des quais de la [[Vilaine]] mais aussi dans des lavoirs publics ou des bateaux-lavoirs. Ainsi, [[quai Lamennais]], il existait quatre grands bateaux-lavoirs. En 1889 on estimait à une centaine le nombre de laveuses par jour à Rennes. | Jusqu'au début des années soixante du siècle dernier, des lavandières ou laveuses savonnaient, brossaient, essoraient le linge au bord de l’eau, parfois sur les cales ou au bas des escaliers des quais de la [[Vilaine]] mais aussi dans des lavoirs publics ou des bateaux-lavoirs. Ainsi, [[quai Lamennais]], il existait quatre grands bateaux-lavoirs. En 1889 on estimait à une centaine le nombre de laveuses par jour à Rennes. | ||
A Rennes, seul subsiste un lavoir, près du [[boulevard de Chézy]] et à | A Rennes, seul subsiste un lavoir, près du [[boulevard de Chézy]] ; il se situe sur la rive droite de l'[[Ille]] juste avant qu'elle ne rejoigne le [[Canal d'Ille-et-Rance]] (sous le boulevard de Chézy), à l'arrière de l'Ecole régionale d'architecture. Il n'est visible que de la promenade discrète du bord de l’[[Ille]], rive gauche ([[allée Guillaume Chauvin]]), car il est en bordure de la rive droite où il n'est plus accessible ; on l'aperçoit aussi parfaitement depuis le porche du 99, [[rue de Dinan]]. | ||
Construit en 1880, l’ouvrage appartenait à la famille Briand. Il est constitué de deux étages. Au rez-de-chaussée, les lavandières s’installaient sur une marche au bord de l’eau avec battoirs, planches à laver, brosses et savon, et elles étendaient leur linge sur des fils, à l'étage sous le toit d'ardoises. Le lavoir était fréquenté par des ménagères, des employées de blanchisserie ou des laveuses indépendantes qui travaillaient au paquet. Ses emplacements se louaient à la journée ou plus. En revanche, le bois pour chauffer les chaudières n’était pas fourni chez les Briand. | Construit en 1880, l’ouvrage appartenait à la famille Briand. Il est constitué de deux étages. Au rez-de-chaussée, les lavandières s’installaient sur une marche au bord de l’eau avec battoirs, planches à laver, brosses et savon, et elles étendaient leur linge sur des fils, à l'étage sous le toit d'ardoises. Le lavoir était fréquenté par des ménagères, des employées de blanchisserie ou des laveuses indépendantes qui travaillaient au paquet. Ses emplacements se louaient à la journée ou plus. En revanche, le bois pour chauffer les chaudières n’était pas fourni chez les Briand. |
Version du 11 octobre 2013 à 15:16
Jusqu'au début des années soixante du siècle dernier, des lavandières ou laveuses savonnaient, brossaient, essoraient le linge au bord de l’eau, parfois sur les cales ou au bas des escaliers des quais de la Vilaine mais aussi dans des lavoirs publics ou des bateaux-lavoirs. Ainsi, quai Lamennais, il existait quatre grands bateaux-lavoirs. En 1889 on estimait à une centaine le nombre de laveuses par jour à Rennes.
A Rennes, seul subsiste un lavoir, près du boulevard de Chézy ; il se situe sur la rive droite de l'Ille juste avant qu'elle ne rejoigne le Canal d'Ille-et-Rance (sous le boulevard de Chézy), à l'arrière de l'Ecole régionale d'architecture. Il n'est visible que de la promenade discrète du bord de l’Ille, rive gauche (allée Guillaume Chauvin), car il est en bordure de la rive droite où il n'est plus accessible ; on l'aperçoit aussi parfaitement depuis le porche du 99, rue de Dinan.
Construit en 1880, l’ouvrage appartenait à la famille Briand. Il est constitué de deux étages. Au rez-de-chaussée, les lavandières s’installaient sur une marche au bord de l’eau avec battoirs, planches à laver, brosses et savon, et elles étendaient leur linge sur des fils, à l'étage sous le toit d'ardoises. Le lavoir était fréquenté par des ménagères, des employées de blanchisserie ou des laveuses indépendantes qui travaillaient au paquet. Ses emplacements se louaient à la journée ou plus. En revanche, le bois pour chauffer les chaudières n’était pas fourni chez les Briand.
Il a été utilisé jusqu’en 1963 et a ensuite servi d’abri pour les pêcheurs. Aujourd’hui, il est la propriété de la Ville de Rennes. Mais bien qu’il soit répertorié comme un élément de patrimoine rennais important (trois étoiles dans le classement de la Ville), il est laissé à l’abandon et ne bénéficie pas des soins qu’il mérite : le toit d'ardoise s'affaisse et est troué à maints endroits et les piliers de bois se délitent.
L'Association Les Amis du Patrimoine rennais s'emploie à sensibiliser la Ville de Rennes à l'état de ce lavoir qui menace ruine.
Lien interne
- Rennes d'histoire et de souvenirs quatrain 28