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A l'origine il s'agit d'une école pratique d'industrie, qui dépend de la ville. Elle fut construite à l'angle de l'actuelle [[Avenue Sergent Maginot]], alors rue du Gué de Baud, et du [[Boulevard Laënnec]].
Avant la construction de cette école, une école d'apprentissage est créée par décision du conseil municipal le 20 octobre 1882 avec un cours supérieur et une école manuelle d'apprentissage annexés à l'école primaire de la rue d'Échange, près de la place Sainte-Anne. Ouverte en septembre 1885 avec dix spécialités (forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie, tours sur bois, découpage, modelage), la scolarité était de trois ans avec quinze jours de vacances par an..<ref>AMR R 30</ref> <ref>Rennes sous la IIIe République; Cahiers d'Édmond Vadot secrétaire génral de la ville de 1885 à 1909. Presses Universitaires de Rennes</REF>
 
En 1891 l'école de Rennes devient École pratique de l'enseignement général. En 1894, elle avait 43 élèves, 71 en 1897. Dans la nuit du 23 au 24 septembre 1898, les bâtiments furent détruits par un incendie.<ref>AMR 1 D 74</ref>.
On décida d'en profiter pour la reconstruire sur un terrain plus accessible et plus vaste
à l'angle de l'actuelle [[Avenue Sergent Maginot]], alors rue du Gué de Baud, et du [[Boulevard Laënnec]].


Après un avant-projet de 1898 les travaux furent réalisés de 1900 à 1904 par l'architecte de la ville [[Emmanuel Le Ray]].
Après un avant-projet de 1898 les travaux furent réalisés de 1900 à 1904 par l'architecte de la ville [[Emmanuel Le Ray]].
Malgré la simplicité des moyens employés, la composition des façades sur le Boulevard, avec les deux pavillons encadrant le batîment central, témoigne d'un réel souci d'élégance.  
Malgré la simplicité des moyens employés, la composition des façades sur le boulevard, avec les deux pavillons encadrant le bâtiment central, témoigne d'un réel souci d'élégance.  
C'est un bel emploi du schiste violet de Pont Réan, très décoratif, avec des décors de briques rouges, l'ensemble complété par des rehauts de pierre blanche.
C'est un bel emploi du schiste violet de Pont-Réan, très décoratif, avec des décors de briques rouges, l'ensemble complété par des rehauts de pierre blanche.
Sur quatre médaillons encadrés de cabochons on peut lire : "Menuiserie – serrurerie – ajustage – mécanique".
Sur quatre médaillons encadrés de cabochons on peut lire : "Menuiserie – serrurerie – ajustage – mécanique".


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Vite devenue trop petite, « l'Indus » (ainsi appelait-on l'établissement réputé) a été agrandie, les travaux étant terminés en décembre 1937.
Vite devenue trop petite, « l'Indus » (ainsi appelait-on l'établissement réputé) a été agrandie, les travaux étant terminés en décembre 1937.


Après 1945 l'école connaît un grand développement comme tous les établissements scolaires. Première nouveauté, vers 1948, trois filles entrent à l'école d'Industrie pour y préparer un CAP comptabilité.
Après 1945 l'école connaît un grand développement comme tous les établissements scolaires. Première nouveauté, vers 1948, trois filles entrent à l'école d'Industrie pour y préparer un CAP comptabilité
 
Quelques années plus tard, l'école eut d'autres appellations: Collège technique( A cette époque il fallait passer un concours pour y entrer), puis Lycée technique dans les années 1956.  
 
Plusieurs spécialités étaient enseignées: forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie, électricité et secrétariat commercial et comptabilité. (Années 1945 à 1960). Les différentes sections préparaient à des CAP, au brevet industriel et au baccalauréat mathématique et technique.
 


Il y a eu extension : un site boulevard Laënnec, l'autre rue Bertrand Robidou. L'enseignement se divise en six secteurs : deux tertiaires : comptabilité et secrétariat; quatre industriels: étude des définitions de la production industrielle (ex: dessin technique), les systèmes électroniques numériques avec deux options (audiovisuel, electro industrielle embarquée), micro technique : fabrication de pièces miniaturisées et techniques d'usinage.
Cette école a eu plusieurs appellations: École d'Industrie, Collège technique, puis Lycée technique dans les années 1956. Plusieurs spécialités étaient enseignées: forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie et électricité et commercial. (années 1945 à 1960). Les différentes sections préparaient à un CAP, un brevet industriel et au baccalauréat mathématique et technique
 
Dans les années 1954, il y a eu une extension : un site boulevard Laënnec, l'autre rue Bertrand Robidou. L'enseignement se divise en six secteurs : deux tertiaires : comptabilité et secrétariat; quatre industriels: étude des définitions de la production industrielle (ex: dessin technique), les systèmes électroniques numériques avec deux options (audiovisuel, electro industrielle embarquée), micro technique : fabrication de pièces miniaturisées et techniques d'usinage.




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===Référence===
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<references>
Transcription du document ''Quartier Alphonse Guérin, histoire du quartier, des noms de rues, des établissements scolaires et l'Histoire'' réalisé par Mr Besselas, habitant du quartier Alphonse Guérin.
Transcription du document ''Quartier Alphonse Guérin, histoire du quartier, des noms de rues, des établissements scolaires et l'Histoire'' réalisé par Mr Besselas, habitant du quartier Alphonse Guérin.
[[Catégorie:Enseignement et recherche]]
[[Catégorie:Enseignement et recherche]]

Version du 11 février 2014 à 10:44

Avant la construction de cette école, une école d'apprentissage est créée par décision du conseil municipal le 20 octobre 1882 avec un cours supérieur et une école manuelle d'apprentissage annexés à l'école primaire de la rue d'Échange, près de la place Sainte-Anne. Ouverte en septembre 1885 avec dix spécialités (forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie, tours sur bois, découpage, modelage), la scolarité était de trois ans avec quinze jours de vacances par an..[1] [2]

En 1891 l'école de Rennes devient École pratique de l'enseignement général. En 1894, elle avait 43 élèves, 71 en 1897. Dans la nuit du 23 au 24 septembre 1898, les bâtiments furent détruits par un incendie.[3]. On décida d'en profiter pour la reconstruire sur un terrain plus accessible et plus vaste à l'angle de l'actuelle Avenue Sergent Maginot, alors rue du Gué de Baud, et du Boulevard Laënnec.

Après un avant-projet de 1898 les travaux furent réalisés de 1900 à 1904 par l'architecte de la ville Emmanuel Le Ray. Malgré la simplicité des moyens employés, la composition des façades sur le boulevard, avec les deux pavillons encadrant le bâtiment central, témoigne d'un réel souci d'élégance. C'est un bel emploi du schiste violet de Pont-Réan, très décoratif, avec des décors de briques rouges, l'ensemble complété par des rehauts de pierre blanche. Sur quatre médaillons encadrés de cabochons on peut lire : "Menuiserie – serrurerie – ajustage – mécanique".

Au centre un médaillon aux armes de la ville de Rennes. Vite devenue trop petite, « l'Indus » (ainsi appelait-on l'établissement réputé) a été agrandie, les travaux étant terminés en décembre 1937.

Après 1945 l'école connaît un grand développement comme tous les établissements scolaires. Première nouveauté, vers 1948, trois filles entrent à l'école d'Industrie pour y préparer un CAP comptabilité

Quelques années plus tard, l'école eut d'autres appellations: Collège technique( A cette époque il fallait passer un concours pour y entrer), puis Lycée technique dans les années 1956.

Plusieurs spécialités étaient enseignées: forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie, électricité et secrétariat commercial et comptabilité. (Années 1945 à 1960). Les différentes sections préparaient à des CAP, au brevet industriel et au baccalauréat mathématique et technique.


Cette école a eu plusieurs appellations: École d'Industrie, Collège technique, puis Lycée technique dans les années 1956. Plusieurs spécialités étaient enseignées: forge, serrurerie, ajustage, tours sur métaux, mécanique, menuiserie, ébénisterie et électricité et commercial. (années 1945 à 1960). Les différentes sections préparaient à un CAP, un brevet industriel et au baccalauréat mathématique et technique

Dans les années 1954, il y a eu une extension : un site boulevard Laënnec, l'autre rue Bertrand Robidou. L'enseignement se divise en six secteurs : deux tertiaires : comptabilité et secrétariat; quatre industriels: étude des définitions de la production industrielle (ex: dessin technique), les systèmes électroniques numériques avec deux options (audiovisuel, electro industrielle embarquée), micro technique : fabrication de pièces miniaturisées et techniques d'usinage.


Charles Tillon

(né à Rennes en 1897- mort le 13 Janvier 1993 à Marseille)

Il est né à Rennes rue de Saint Malo où ses parents tenaient un débit de boissons. C'était l'époque où il y avait en France un bistrot pour 80 habitants. Les faubourgs de Saint Malo, de Brest et Rennes respectaient largement ce nombre.

A Rennes il a été élève à l'école primaire de la Rue d'Echange puis de l'Ecole d'Industrie du Boulevard Laënnec. Il se plaisait à dire qu'il devait tout à la formation reçue dans ces deux écoles.

Vient l'époque de l'insurrection communiste en Russie. Il était matelot dans la marine nationale et en 1919 son bateau est envoyé en Mer Noire pour venir en aide aux « Blancs » et chasser les « Rouges ». Il est alors le meneur d'une mutinerie qui lui vaut une condamnation à cinq ans de bagne (Toulon puis le Maroc). Les terribles conditions de sa détention entrainent son rapatriement en France.

En 1920 à la suite de son action en Mer Noire, sur décision de Lénine, il est considéré comme membre de la IIIème Internationale communiste. Il adhère au P.C.F en 1921. Permanent régional des syndicats CGTU à partir de 1924, il anime notamment en 1925 la grande grève des sardinières du Sud-Finistère. De cette date à 1940 il gravit les échelons du Parti communiste, devient député d'Aubervilliers. A plusieurs reprises il est condamné à la prison pour organisation de grèves et rébellions aux forces de l'ordre.

De 1940 à 1944 c'est la Résistance. Le 17 Juin 1940 il est à Bordeaux quand Pétain dut cesser le combat. Ce même jour, Charles Tillon lance son appel « Le peuple français ne veut pas de l'esclavage, de la misère, du fascisme, pas plus qu'il n'a voulu la guerre des capitalistes. » Et il invite tous les français à « s'unir dans l'action ». Il est à la base de la création des F.T.P (Francs Tireurs et Partisans).

De 1944 à 1947 il est ministre : de l'Air, de l'Armement (novembre 1945), de la Reconstruction (Juin 1946). Il est l'auteur de la nationalisation de la SNECMA d'Air France et lance le projet de la Caravelle. Le 26 Janvier 1947 il pose la première pierre de la Reconstruction de Saint Malo.

Réunion clandestine du Parti Communiste Français à Longjumeau en 1943, Charles Tillon à droite


De 1950 à 1952 il devient suspect aux yeux du Parti. Une enquête est instruite sur son compte et en 1951 il est écarté de la direction du PCF et « renvoyé à la base ». En 1957 quand le Parti veut le rétablir dans les « droits et devoirs » attachés à la qualité de membre du Parti, il refuse.

La normalisation en Tchécoslovaquie Wikipedia-logo-v2.svg envenime ses relations avec le PCF. Avec d'autres « écartés » en 1970 il écrit le manifeste Il n'est plus possible de se taire. Ils dénoncent la politique stalinienne qui continue à sévir au PC. Il est exclu du parti.

En 1975 il se retire à La Bouexière en Ille-et-Vilaine. Le 13 Janvier 1993 il décède à Marseille où il est honoré par des obsèques nationales. Il est enterré à La Bouexière.



Référence

<references> Transcription du document Quartier Alphonse Guérin, histoire du quartier, des noms de rues, des établissements scolaires et l'Histoire réalisé par Mr Besselas, habitant du quartier Alphonse Guérin.

  1. AMR R 30
  2. Rennes sous la IIIe République; Cahiers d'Édmond Vadot secrétaire génral de la ville de 1885 à 1909. Presses Universitaires de Rennes
  3. AMR 1 D 74