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Le Mouvement pour la liberté de l'avortement et la contraception, MLAC, est créé à Paris en avril 1973, alors que la contestation de l’interdiction et de la répression de l’avortement est au plus fort. Michelle Zancarini-Fournel, historienne, décrit le MLAC comme étant « à la fois cartel d’organisations et regroupement d’individu/e/s « ordinaires» et de militant/e/s de toutes les tendances de la gauche et de l’extrême-gauche »<ref>Michelle Zancarini-Fournel, « Histoire(s) du MLAC (1973-1975) », CLIO. Histoire, femmes et sociétés, 18 | 2003, 241-252.</ref>. | Le Mouvement pour la liberté de l'avortement et la contraception, MLAC, est créé à Paris en avril 1973, alors que la contestation de l’interdiction et de la répression de l’avortement est au plus fort. Michelle Zancarini-Fournel, historienne, décrit le MLAC comme étant « à la fois cartel d’organisations et regroupement d’individu/e/s « ordinaires» et de militant/e/s de toutes les tendances de la gauche et de l’extrême-gauche »<ref>Michelle Zancarini-Fournel, « Histoire(s) du MLAC (1973-1975) », CLIO. Histoire, femmes et sociétés, 18 | 2003, 241-252.</ref>. | ||
A Rennes, sous l'impulsion de l'extrême gauche locale, un groupe MLAC est créé au début de l’année 1974, alors que l'association [[Choisir-Rennes]] mène déjà depuis un an des actions pour la libéralisation de l'avortement (avortements clandestins sur place avec la méthode Karman, voyages à l'étranger, agitation politique). | A Rennes, sous l'impulsion de l'extrême gauche locale, un groupe MLAC est créé au début de l’année 1974, alors que l'association [[Choisir-Rennes]] mène déjà depuis un an des actions pour la libéralisation de l'avortement (avortements clandestins sur place avec la méthode Karman, voyages à l'étranger, agitation politique). Mais le MLAC refuse d'intégrer Choisir et une coordination – fragile - se met en place entre les deux groupes. Au centre social de Villejean, le « Comité MLAC-Choisir Villejean » tient une permanence et les deux structures y organisent le 7 mars 1974, une « réunion-débat-information » autour de la contraception et de l’avortement. Le 17 mars 1974, elles mettent sur place et animent un après-midi d’information « Les 4 heures pour l’avortement » aux Lices, actuellement Halle Martenot. | ||
Les militant.e.s du MLAC auraient participé à quelques avortements illégaux à Rennes réalisés par les membres de Choisir. Ils ont aidé des femmes à partir à l'étranger. Mais refusant de se substituer à l'Etat, le MLAC-Rennes met très vite fin aux avortements sur place et à l’aide à l’organisation de voyages, à l’instar du MLAC national. | Les militant.e.s du MLAC auraient participé à quelques avortements illégaux à Rennes réalisés par les membres de Choisir. Ils ont aidé des femmes souhaitant avorter à partir à l'étranger. Mais refusant de se substituer à l'Etat, le MLAC-Rennes met très vite fin aux avortements sur place et à l’aide à l’organisation de voyages, à l’instar du MLAC national. | ||
La coordination Choisir-MLAC dure très peu de | La coordination Choisir-MLAC dure très peu de temps, empêchée par l'essoufflement de Choisir et des bases politiques trop divergentes entre les deux groupes. | ||
Le MLAC | Le MLAC continue donc d'agir seul et organise différentes actions pour exiger la libéralisation de l'avortement : projection illégale du film{{w|Histoires d'A}} le 17 avril 1974, permanences, réunions... Il disparaît fin 1974 avec le vote de la {{w|Loi Veil du 17 janvier 1975 sur l'interruption volontaire de grossesse}}. | ||
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Version du 5 avril 2013 à 17:29
Le Mouvement pour la liberté de l'avortement et la contraception, MLAC, est créé à Paris en avril 1973, alors que la contestation de l’interdiction et de la répression de l’avortement est au plus fort. Michelle Zancarini-Fournel, historienne, décrit le MLAC comme étant « à la fois cartel d’organisations et regroupement d’individu/e/s « ordinaires» et de militant/e/s de toutes les tendances de la gauche et de l’extrême-gauche »[1].
A Rennes, sous l'impulsion de l'extrême gauche locale, un groupe MLAC est créé au début de l’année 1974, alors que l'association Choisir-Rennes mène déjà depuis un an des actions pour la libéralisation de l'avortement (avortements clandestins sur place avec la méthode Karman, voyages à l'étranger, agitation politique). Mais le MLAC refuse d'intégrer Choisir et une coordination – fragile - se met en place entre les deux groupes. Au centre social de Villejean, le « Comité MLAC-Choisir Villejean » tient une permanence et les deux structures y organisent le 7 mars 1974, une « réunion-débat-information » autour de la contraception et de l’avortement. Le 17 mars 1974, elles mettent sur place et animent un après-midi d’information « Les 4 heures pour l’avortement » aux Lices, actuellement Halle Martenot.
Les militant.e.s du MLAC auraient participé à quelques avortements illégaux à Rennes réalisés par les membres de Choisir. Ils ont aidé des femmes souhaitant avorter à partir à l'étranger. Mais refusant de se substituer à l'Etat, le MLAC-Rennes met très vite fin aux avortements sur place et à l’aide à l’organisation de voyages, à l’instar du MLAC national. La coordination Choisir-MLAC dure très peu de temps, empêchée par l'essoufflement de Choisir et des bases politiques trop divergentes entre les deux groupes.
Le MLAC continue donc d'agir seul et organise différentes actions pour exiger la libéralisation de l'avortement : projection illégale du filmHistoires d'A le 17 avril 1974, permanences, réunions... Il disparaît fin 1974 avec le vote de la Loi Veil du 17 janvier 1975 sur l'interruption volontaire de grossesse .
références
- ↑ Michelle Zancarini-Fournel, « Histoire(s) du MLAC (1973-1975) », CLIO. Histoire, femmes et sociétés, 18 | 2003, 241-252.