Marthe Boutonnet

De Laval…

Marthe Boutonnet est originaire de Laval, où son patrimoine pendant la guerre 39/45 a été détruit à 80%. Elle réagit avec vigueur en fondant une association de sinistrés. En 1947 elle est élue présidente de l'association syndicale de reconstruction créée sous l'égide de l'Etat. En 1950, on la choisit comme première vice-présidente de l'union nationale des associations syndicales de reconstruction. Elle le restera jusqu'à la dissolution de cette dernière.

A Laval, elle fonde dans le même temps le groupement pour la reconstruction du département chargé de collecter des fonds. Son activité lui vaut de se voir décerner la Légion d'honneur au titre du ministère de la reconstruction. On lui demande, en 1953, de s'occuper d'un lotissement communal lavallois. Elle fait passer une note dans le journal invitant les candidats intéressés par un pavillon Courant (ministre ayant lancé un concours d'architecte pour un pavillon ne dépassant pas un prix plafond) à se rapprocher d'elle. "J'avais le maire à ma gauche. Je lui ai dit : si on appelait l'association < Notre Foyer >. Aussitôt dit aussitôt fait. < Notre Foyer venait de naître !"

"J'ai pris modèle sur les marchés que nous établissions dans les association de reconstruction. J'ai choisi un bon architecte".

…à Rennes

Les premiers clients de " Notre Foyer " étaient en majorité des cheminots en raison de l'importance du dépôt de Laval . Entre cheminots on se passa le mot ; c'est ainsi que les demandes parvenues de Rennes pour la première fois émanèrent d'employés de la S.N.C.F. . " J'ai ainsi terminé le lotissement des CASTORS près du Boulevard Volclair et construit deux petits immeubles". Il s'agit de l'îlot cadastralement référencé quartier M. Il s'étale sur des hectares où précédemment était installée la ferme des Basses-Ourmes.

MaisNotre Foyer, sous la responsabilité de "Mademoiselle Boutonnet", a également construit à Villejean : square de Champagne (ainsi que l'immeuble voisin de l'avenue Sir Winston Churchill) et square du Limousin.