Bannière liberation Rennes 2.jpg

A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.

« 1636, ce qu'un voyageur voit de Rennes » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
(Page créée avec « Catégorie:Histoire et mémoire Le Normand François Nicolas Baudot, sieur de Dubuisson Aubenay a couru le monde comme diplomate ou officier attaché aux armées. Il fai... »)
 
Aucun résumé des modifications
Ligne 7 : Ligne 7 :
" Elle est peu belle; le pavé est comme celui de Vienne en Autriche, fort petit et pointu, les rues estroites, les maisons s'eslargissent par le haut, en sorte qu'en beaucoup de lieux elles se touchent presque l'une l'autre et à peine le jour entre-t-il dans les rues car les seconds estages s'avancent en dehors sur les premiers, et les troisièmes sur les deuxièmes et aynsi se vont toujours estrécissant. Par dedans elles sont mal ordonnées. En la plupart des logis, il faut passer par la salle ou cuisine pour aller à l'escurie ou estable... Les bestiaux passent par même passage que les hommes, et peu s'en faut qu'ils en logent ensemble.  C'est comme au reste de la Bretagne... Leur meuble est à l'avenant, leurs lits sont fort courts et fort hauts de terre, leurs tables hautes et leurs sièges fort bas. Et comme les logis sont partie de pierre ardoisine (schiste) et principalement de bois, les rats et les souris y sont en plus grand nombre que j'aye jamais veu en aucun autre lieu...  Les puces et les punaises n'y manquent pas."
" Elle est peu belle; le pavé est comme celui de Vienne en Autriche, fort petit et pointu, les rues estroites, les maisons s'eslargissent par le haut, en sorte qu'en beaucoup de lieux elles se touchent presque l'une l'autre et à peine le jour entre-t-il dans les rues car les seconds estages s'avancent en dehors sur les premiers, et les troisièmes sur les deuxièmes et aynsi se vont toujours estrécissant. Par dedans elles sont mal ordonnées. En la plupart des logis, il faut passer par la salle ou cuisine pour aller à l'escurie ou estable... Les bestiaux passent par même passage que les hommes, et peu s'en faut qu'ils en logent ensemble.  C'est comme au reste de la Bretagne... Leur meuble est à l'avenant, leurs lits sont fort courts et fort hauts de terre, leurs tables hautes et leurs sièges fort bas. Et comme les logis sont partie de pierre ardoisine (schiste) et principalement de bois, les rats et les souris y sont en plus grand nombre que j'aye jamais veu en aucun autre lieu...  Les puces et les punaises n'y manquent pas."


Cette description recoupe celle de Jean Ogée qui rapporte aussi que "les rues étaient fort étroites, et les maisons bâties en bois étaient si élevées que, les rayons du soleil ne pouvant pénétrer dans les rues, elles étaient toujours fort humides et très sales." <ref> ''Le Vieux Rennes''par Paul Banéat. J.Larcher,éditeur -1911 </ref> ===réferences===
Cette description recoupe celle de Jean Ogée qui rapporte aussi que "les rues étaient fort étroites, et les maisons bâties en bois étaient si élevées que, les rayons du soleil ne pouvant pénétrer dans les rues, elles étaient toujours fort humides et très sales." <ref> ''Le Vieux Rennes''par Paul Banéat. J.Larcher,éditeur -1911 </ref>
 
===réferences===


<references/>
<references/>

Version du 5 novembre 2011 à 15:43


Le Normand François Nicolas Baudot, sieur de Dubuisson Aubenay a couru le monde comme diplomate ou officier attaché aux armées. Il fait un voyage en Bretagne en qualité de gentilhomme d'escorte de Jean d'Etampes-Valencay, commissaire du roi aux Etats de Bretagne qui devaient se réunir à Nantes en 1636. Il visita Rennes, Saint-Brieuc, Vannes et Quimper, ainsi que la citadelle de Port-Louis en construction, et termina par Nantes où il séjourna plus de six semaines.[1]

Ses remarques sur la ville de Rennes ne donnent pas l'envie d'avoir été rennais à l'époque :

" Elle est peu belle; le pavé est comme celui de Vienne en Autriche, fort petit et pointu, les rues estroites, les maisons s'eslargissent par le haut, en sorte qu'en beaucoup de lieux elles se touchent presque l'une l'autre et à peine le jour entre-t-il dans les rues car les seconds estages s'avancent en dehors sur les premiers, et les troisièmes sur les deuxièmes et aynsi se vont toujours estrécissant. Par dedans elles sont mal ordonnées. En la plupart des logis, il faut passer par la salle ou cuisine pour aller à l'escurie ou estable... Les bestiaux passent par même passage que les hommes, et peu s'en faut qu'ils en logent ensemble. C'est comme au reste de la Bretagne... Leur meuble est à l'avenant, leurs lits sont fort courts et fort hauts de terre, leurs tables hautes et leurs sièges fort bas. Et comme les logis sont partie de pierre ardoisine (schiste) et principalement de bois, les rats et les souris y sont en plus grand nombre que j'aye jamais veu en aucun autre lieu... Les puces et les punaises n'y manquent pas."

Cette description recoupe celle de Jean Ogée qui rapporte aussi que "les rues étaient fort étroites, et les maisons bâties en bois étaient si élevées que, les rayons du soleil ne pouvant pénétrer dans les rues, elles étaient toujours fort humides et très sales." [2]

réferences

  1. Archives de Bretagne- Société des bibliophiles bretons. IX,20 Nantes-1898
  2. Le Vieux Rennespar Paul Banéat. J.Larcher,éditeur -1911