A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.
« Rue Marie et Simone Alizon » : différence entre les versions
(Page créée avec « La rue Marie Alizon à été dénommée par délibération du Conseil Municipal du 13 Avril 1953,cette rue dépend du quartierc2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guér… ») |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
La rue Marie Alizon à été dénommée par délibération du Conseil Municipal du 13 Avril 1953,cette rue dépend du quartierc2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin. | La rue Marie Alizon à été dénommée par délibération du Conseil Municipal du 13 Avril 1953,cette rue dépend du quartierc2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin. | ||
== Biographie de Marie Alizon, résistante déportée.<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> == | == Biographie de Marie Alizon, résistante déportée.<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> == | ||
Ligne 14 : | Ligne 12 : | ||
C'est par son intermédiaire que Marie Alizon et sa jeune sœur, Simone, entrent en contact avec le réseau "Johnny" en Octobre 1941. Ce réseau opère en Bretagne depuis Mars 1941 et s'occupe principalement des bateaux de guerre allemands stationnés à Brest, lorsqu'à la suite d'arrestations, le réseau doit abandonner ses points d'émission du Finistère. C'est à Rennes qu'il s'installe et Marie Alizon et sa sœur Simone reçoivent les renseignements "codés" qu'elles transmettent par la suite aux radios du Réseau qui radiotélégraphiaient à Londres. On peut citer entre autres renseignements par les sœurs Alizon, le déplacement de Goering entre Metz et Saint-Florentin. Deux opérateurs radios seront hébergés dans l'hôtel, où les membres du réseau reçoivent asile lors de leurs déplacements à Rennes. | C'est par son intermédiaire que Marie Alizon et sa jeune sœur, Simone, entrent en contact avec le réseau "Johnny" en Octobre 1941. Ce réseau opère en Bretagne depuis Mars 1941 et s'occupe principalement des bateaux de guerre allemands stationnés à Brest, lorsqu'à la suite d'arrestations, le réseau doit abandonner ses points d'émission du Finistère. C'est à Rennes qu'il s'installe et Marie Alizon et sa sœur Simone reçoivent les renseignements "codés" qu'elles transmettent par la suite aux radios du Réseau qui radiotélégraphiaient à Londres. On peut citer entre autres renseignements par les sœurs Alizon, le déplacement de Goering entre Metz et Saint-Florentin. Deux opérateurs radios seront hébergés dans l'hôtel, où les membres du réseau reçoivent asile lors de leurs déplacements à Rennes. | ||
L'arrestation de plusieurs d'entre eux, et particulièrement d'un "radio", en février 1942, devait entraîner celle des sœurs Alizon par la | L'arrestation de plusieurs d'entre eux, et particulièrement d'un "radio", en février 1942, devait entraîner celle des sœurs Alizon par la feld gendarmerie les 13 et 17 mars 1942. | ||
Incarcérées quelques jours à Rennes, elles se retrouveront 10 jours plus tard à la prison de la Santé à Paris, d'où elles seront dirigées vers le Fort de Romainville après avoir appris la mort de leur mère, le 5 juillet 1942. | Incarcérées quelques jours à Rennes, elles se retrouveront 10 jours plus tard à la prison de la Santé à Paris, d'où elles seront dirigées vers le Fort de Romainville après avoir appris la mort de leur mère, le 5 juillet 1942. |
Version du 4 mai 2011 à 13:42
La rue Marie Alizon à été dénommée par délibération du Conseil Municipal du 13 Avril 1953,cette rue dépend du quartierc2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin.
Biographie de Marie Alizon, résistante déportée.[1]
Marie Alizon est née, à Rennes, le 9 mai 1921, dans un logis de la rue Saint-Melaine, où elle ne vécut qu'un an ou deux, ses parents ayant acheté un hôtel, ancien relais de la Poste, où siège actuellement la Direction Départementale de l'Office National des Anciens Combattants, 8, contour Saint-Aubin, avant de faire construire un autre hôtel près de la gare à Rennes.
Marie Alizon, aînée de trois enfants dont l'un décèdera à l'âge de 2 ans et demi. Elle passe deux années scolaires comme pensionnaire dans une institution religieuse et obtient le brevet élémentaire.
Contre l'avis de ses parents, elle renonce à poursuivre plus avant ses études et travaille dans l'entreprise familiale dont elle prend la direction lorsque Madame Alizon tombe gravement malade.
C'est par son intermédiaire que Marie Alizon et sa jeune sœur, Simone, entrent en contact avec le réseau "Johnny" en Octobre 1941. Ce réseau opère en Bretagne depuis Mars 1941 et s'occupe principalement des bateaux de guerre allemands stationnés à Brest, lorsqu'à la suite d'arrestations, le réseau doit abandonner ses points d'émission du Finistère. C'est à Rennes qu'il s'installe et Marie Alizon et sa sœur Simone reçoivent les renseignements "codés" qu'elles transmettent par la suite aux radios du Réseau qui radiotélégraphiaient à Londres. On peut citer entre autres renseignements par les sœurs Alizon, le déplacement de Goering entre Metz et Saint-Florentin. Deux opérateurs radios seront hébergés dans l'hôtel, où les membres du réseau reçoivent asile lors de leurs déplacements à Rennes.
L'arrestation de plusieurs d'entre eux, et particulièrement d'un "radio", en février 1942, devait entraîner celle des sœurs Alizon par la feld gendarmerie les 13 et 17 mars 1942.
Incarcérées quelques jours à Rennes, elles se retrouveront 10 jours plus tard à la prison de la Santé à Paris, d'où elles seront dirigées vers le Fort de Romainville après avoir appris la mort de leur mère, le 5 juillet 1942.
Déportées ensemble au camp d'Auschwitz le 23 janvier 1943, elles ne se quitteront pas jusqu'à la mort par épuisement de Marie Alizon, le 4 juin 1943.
Simone Alizon a survécu aux épreuves de la déportation, conservant de grosses séquelles, elle s'est mariée avec l'un des créateurs du réseau "Johnny", Jean Le Roux.
Le Réseau "Johnny", reconnu Réseau "Français Libres", fut créé fin 1940 par des bretons dont Jean Le Roux, le mari de Simone et Jean Milon, fils du Doyen de la Faculté des Sciences de Rennes. Parmi les membres du réseau, on peut citer un autre Milon, Yves, futur membre du Comité de la Libération et futur Maire de Rennes.
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole