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=== Un médecin de la Grande Guerre === | === Un médecin de la Grande Guerre === | ||
Son | Son père est médecin. Eugène, prénommé comme son père, il découvre sa vocation pour la médecine à l’âge de 16 ans, devient docteur en 1904 et se marie avec Ernestine Robert en février 1905. Il fait ensuite son service militaire comme médecin auxiliaire au 70e régiment d'infanterie en 1905. Il est membre de la société scientifique et médicale de l'ouest, professeur suppléant à l'école de médecine en 1910 de Rennes. Il enseigne à l'école des sages-femmes de Rennes en 1911. Il part au front le 8 août 1914. En 1915 il est à l'ambulance 4/53 du 3e corps d'armée puis à l'ambulance 5/10 en juin et prend, en 1917, la direction de l'ambulance automobile chirurgicale (Auto-Chir) n°22 à Vasseny, siège de l'hôpital d'évacuation 18. | ||
[[Fichier:Photo_E._Marquis.png|150px|right|thumb|Eugène Marquis, professeur de médecine]] | [[Fichier:Photo_E._Marquis.png|150px|right|thumb|Eugène Marquis, professeur de médecine]] | ||
=== Une carrière rennaise=== | === Une carrière rennaise=== | ||
En 1919, il est nommé chirurgien du corps d'armée basé à Rennes et de l'hôpital militaire de Rennes. | En 1919, il est nommé chirurgien du corps d'armée basé à Rennes et de l'[[Hôpital militaire|hôpital militaire]] de Rennes. | ||
Professeur de pathologie externe en 1919, puis professeur de clinique chirurgicale en 1927, il devient directeur de l'école de médecine de Rennes en 1937. | Professeur de pathologie externe en 1919, puis professeur de clinique chirurgicale en 1927, il devient directeur de l'école de médecine de Rennes en 1937. En 1933 il avait été promu au grade de médecin-colonel de réserve à la 10e région militaire. [[Georges Duhamel à Rennes en 1940]] y soigne les réfugiés blessés pendant trois mois et côtoie Eugène Marquis auquel il dédie on ouvrage ''Lieu d’asile'' et trace de lui un portrait chaleureux. | ||
[[Fichier:Marquis_infirmieres.jpg|250px|left|thumb|L'équipe | [[Fichier:Marquis_infirmieres.jpg|250px|left|thumb|L'équipe soigna à l'hôpital Jean Macé les prisonniers blessés]] | ||
Le professeur Marquis sauva le journaliste et résistant Rémy Roure qui avait l'artère fémorale coupée après s'être fait tiré dessus par les Allemands en tentant de s'échapper | Le professeur Marquis sauva le journaliste et résistant Rémy Roure qui avait l'artère fémorale coupée après s'être fait tiré dessus par les Allemands en tentant de s'échapper<ref>[[ Rue Jean-Claude Camors]]</ref>. Pendant l'occupation allemande il soigne des prisonniers alliés détenus au lycée Jean Macé<ref>[[L'hôpital pour prisonniers Jean Macé au temps de la libération ]]</ref>. | ||
===Le centre Eugène Marquis=== | ===Le centre Eugène Marquis=== | ||
En 1923 Eugène Marquis avait fondé, [[rue Jean Macé]] | En 1923 Eugène Marquis avait fondé, [[rue Jean Macé]]<ref>[[Clinique Saint-Vincent]]</ref>, avec le concours des docteurs Brault, Chenet et Tizon, une clinique d'obstétrique qui va grandir et sera transférée à [[Saint-Grégoire]] en 1983 et devint le centre hospitalier privé. | ||
La même année, il déclare son intention de créer à Rennes un centre anti-cancéreux au sein de l'hospice de Pontchaillou, à l'ouest du canal d'Ille-et-Rance et de la voie ferrée Rennes-Dol-Saint-Malo. Autorisé le 5 mai 1924 par arrêté du ministre du Travail et de l'Hygiène, le Centre anticancéreux de l'Ouest est inauguré le 28 juillet 1924. | La même année 1923, il déclare son intention de créer à Rennes un centre anti-cancéreux au sein de l'hospice de Pontchaillou, à l'ouest du canal d'Ille-et-Rance et de la voie ferrée Rennes-Dol-Saint-Malo. Autorisé le 5 mai 1924 par arrêté du ministre du Travail et de l'Hygiène, le Centre anticancéreux de l'Ouest est inauguré le 28 juillet 1924. | ||
Dix ans plus tard, devant l'afflux de malades de toute la Bretagne, le Professeur Marquis entame la construction d'un bâtiment financé par l’État avec des contributions des départements de l'ouest. Le Centre est achevé à l'été 1936 | Dix ans plus tard, devant l'afflux de malades de toute la Bretagne, le Professeur Marquis entame la construction d'un bâtiment financé par l’État avec des contributions des départements de l'ouest. Le Centre est achevé à l'été 1936<ref>L’''Ouest-Éclair'', 27 septembre 1936, p. 6, col. 3</ref>. En 1938 il crée une école d'infirmières. En 1950 la dénomination du centre anticancéreux devient ''Centre Eugène Marquis''<ref>[[Centre hospitalier universitaire (CHU)]]</ref>. | ||
Eugène Marquis meurt à 83 ans à Paris et repose à Bécherel. | Eugène Marquis meurt à 83 ans à Paris et repose à Bécherel. | ||
===Références=== | ===Références=== |
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Eugène Marquis
Médecin chirurgien
(27 mai 1879, Bécherel, Ille-et-Vilaine - 14 avril 1962, Paris)
Un médecin de la Grande Guerre
Son père est médecin. Eugène, prénommé comme son père, il découvre sa vocation pour la médecine à l’âge de 16 ans, devient docteur en 1904 et se marie avec Ernestine Robert en février 1905. Il fait ensuite son service militaire comme médecin auxiliaire au 70e régiment d'infanterie en 1905. Il est membre de la société scientifique et médicale de l'ouest, professeur suppléant à l'école de médecine en 1910 de Rennes. Il enseigne à l'école des sages-femmes de Rennes en 1911. Il part au front le 8 août 1914. En 1915 il est à l'ambulance 4/53 du 3e corps d'armée puis à l'ambulance 5/10 en juin et prend, en 1917, la direction de l'ambulance automobile chirurgicale (Auto-Chir) n°22 à Vasseny, siège de l'hôpital d'évacuation 18.
Une carrière rennaise
En 1919, il est nommé chirurgien du corps d'armée basé à Rennes et de l'hôpital militaire de Rennes. Professeur de pathologie externe en 1919, puis professeur de clinique chirurgicale en 1927, il devient directeur de l'école de médecine de Rennes en 1937. En 1933 il avait été promu au grade de médecin-colonel de réserve à la 10e région militaire. Georges Duhamel à Rennes en 1940 y soigne les réfugiés blessés pendant trois mois et côtoie Eugène Marquis auquel il dédie on ouvrage Lieu d’asile et trace de lui un portrait chaleureux.
Le professeur Marquis sauva le journaliste et résistant Rémy Roure qui avait l'artère fémorale coupée après s'être fait tiré dessus par les Allemands en tentant de s'échapper[1]. Pendant l'occupation allemande il soigne des prisonniers alliés détenus au lycée Jean Macé[2].
Le centre Eugène Marquis
En 1923 Eugène Marquis avait fondé, rue Jean Macé[3], avec le concours des docteurs Brault, Chenet et Tizon, une clinique d'obstétrique qui va grandir et sera transférée à Saint-Grégoire en 1983 et devint le centre hospitalier privé. La même année 1923, il déclare son intention de créer à Rennes un centre anti-cancéreux au sein de l'hospice de Pontchaillou, à l'ouest du canal d'Ille-et-Rance et de la voie ferrée Rennes-Dol-Saint-Malo. Autorisé le 5 mai 1924 par arrêté du ministre du Travail et de l'Hygiène, le Centre anticancéreux de l'Ouest est inauguré le 28 juillet 1924. Dix ans plus tard, devant l'afflux de malades de toute la Bretagne, le Professeur Marquis entame la construction d'un bâtiment financé par l’État avec des contributions des départements de l'ouest. Le Centre est achevé à l'été 1936[4]. En 1938 il crée une école d'infirmières. En 1950 la dénomination du centre anticancéreux devient Centre Eugène Marquis[5].
Eugène Marquis meurt à 83 ans à Paris et repose à Bécherel.
Références
- ↑ Rue Jean-Claude Camors
- ↑ L'hôpital pour prisonniers Jean Macé au temps de la libération
- ↑ Clinique Saint-Vincent
- ↑ L’Ouest-Éclair, 27 septembre 1936, p. 6, col. 3
- ↑ Centre hospitalier universitaire (CHU)