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== Alexandre Glais-Bizoin== | |||
Homme d’État (11 mars 1800, Quintin, Côtes-du-Nord - 6 novembre 1877, Saint-Brieuc) | |||
Issu d’une famille de négociants, il suit des études de droit à Rennes où il devient avocat en 1822. Sur les traces de son grand-père Olivier Glais-Bizoin, député sous la Révolution, le jeune avocat s’engage en politique. Il est élu député en juillet 1831. Pendant 18 ans, il représente la circonscription de Loudéac. Il sera constamment réélu à Saint-Brieuc de 1863 à 1869, et enfin de Paris de 1869 à 1871. | Issu d’une famille de négociants, il suit des études de droit à Rennes où il devient avocat en 1822. Sur les traces de son grand-père Olivier Glais-Bizoin, député sous la Révolution, le jeune avocat s’engage en politique. Il est élu député en juillet 1831. Pendant 18 ans, il représente la circonscription de Loudéac. Il sera constamment réélu à Saint-Brieuc de 1863 à 1869, et enfin de Paris de 1869 à 1871. | ||
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Devant la menace des troupes prussiennes sur Paris, il est choisi comme délégué du gouvernement à Tours, bientôt rejoint par Léon Gambetta<ref>[[rue Gambetta]]</ref> pour organiser la défense du pays. Replié à Bordeaux il prend Émile Zola<ref>[[quai Émile Zola]]</ref> comme secrétaire. Non réélu en 1871, Glais-Bizoin se retire en sa propriété de la {{w|Tour de Cesson}} à Saint-Brieuc. | Devant la menace des troupes prussiennes sur Paris, il est choisi comme délégué du gouvernement à Tours, bientôt rejoint par Léon Gambetta<ref>[[rue Gambetta]]</ref> pour organiser la défense du pays. Replié à Bordeaux il prend Émile Zola<ref>[[quai Émile Zola]]</ref> comme secrétaire. Non réélu en 1871, Glais-Bizoin se retire en sa propriété de la {{w|Tour de Cesson}} à Saint-Brieuc. | ||
Il a été particulièrement actif dans les différentes assemblées où il a siégé. Deux questions notamment sont attachées à son nom. En qualité de parlementaire, on lui doit, dans le cadre de la réforme postale, l'invention du timbre<ref>https://www.cpb22.fr/philat%C3%A9lie/glais-bizoin/#:~:text=%22On%20attribue%20commun%C3%A9ment%20l'invention,le%20%22penny%2Dblack%22.</ref>, un combat d'une dizaine d'années engagé en 1837 visant à établir la péréquation des tarifs, c'est-à-dire une taxe unique pour le port des lettres quelle que soit la distance à l'intérieur du pays. Développé en 1847 son projet de loi ne sera voté qu'avec la {{w|révolution française de 1848}}, alors que le directeur général des Postes est, brièvement entre février et décembre 1848, {{w|Étienne Arago}}. Il s'est également fait remarquer par son combat pour que le chemin de fer naissant passe par Rennes, Saint-Brieuc et Brest. Dès 1837, il prône que départements et localités concernés participent aux frais de construction. Souhaitant un principe d'égalité, il n'accepte pas que la Bretagne soit écartée du réseau établi en 1842, et il obtient les crédits pour qu'une ligne de Paris à Brest par Rennes desserve une région considérée comme inaccessible en raison d'un relief hostile. La ligne atteint Rennes en 1857, puis après de longues tergiversations sur les tracés, le train arrive à Saint-Brieuc en septembre 1863, avec Guingamp comme tête de ligne en attendant de toucher son point final à Brest en 1865. | Il a été particulièrement actif dans les différentes assemblées où il a siégé. Deux questions notamment sont attachées à son nom. En qualité de parlementaire, on lui doit, dans le cadre de la réforme postale, l'invention du timbre<ref>https://www.cpb22.fr/philat%C3%A9lie/glais-bizoin/#:~:text=%22On%20attribue%20commun%C3%A9ment%20l'invention,le%20%22penny%2Dblack%22.</ref>, un combat d'une dizaine d'années engagé en 1837 visant à établir la péréquation des tarifs, c'est-à-dire une taxe unique pour le port des lettres quelle que soit la distance à l'intérieur du pays. Développé en 1847 son projet de loi ne sera voté qu'avec la {{w|révolution française de 1848}}, alors que le directeur général des Postes est, brièvement entre février et décembre 1848, {{w|Étienne Arago}}. Il s'est également fait remarquer par son combat pour que le chemin de fer naissant passe par Rennes, Saint-Brieuc et Brest. Dès 1837, il prône que départements et localités concernés participent aux frais de construction. Souhaitant un principe d'égalité, il n'accepte pas que la Bretagne soit écartée du réseau établi en 1842, et il obtient les crédits pour qu'une ligne de Paris à Brest par Rennes desserve une région considérée comme inaccessible en raison d'un relief hostile. [[arrivée du chemin de fer à Rennes|La ligne atteint Rennes en 1857]], puis après de longues tergiversations sur les tracés, le train arrive à Saint-Brieuc en septembre 1863, avec Guingamp comme tête de ligne en attendant de toucher son point final à Brest en 1865. | ||
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La rue Glais-Bizoin se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare entre la rue de Châtillon et la rue Bigot de Préameneu. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil Municipal de la Ville de Rennes le 24 juillet 1923[1]. Au n°2 on remarquait le restaurant "Le Pot d'Etain", à l'angle de la rue de Châtillon.
Cette voie rend hommage à
Alexandre Glais-Bizoin
Homme d’État (11 mars 1800, Quintin, Côtes-du-Nord - 6 novembre 1877, Saint-Brieuc)
Issu d’une famille de négociants, il suit des études de droit à Rennes où il devient avocat en 1822. Sur les traces de son grand-père Olivier Glais-Bizoin, député sous la Révolution, le jeune avocat s’engage en politique. Il est élu député en juillet 1831. Pendant 18 ans, il représente la circonscription de Loudéac. Il sera constamment réélu à Saint-Brieuc de 1863 à 1869, et enfin de Paris de 1869 à 1871.
Il s'oppose vigoureusement à Napoléon III dont il vote la destitution après la capitulation de Sedan. Le 4 septembre 1870, il est l'un des « douze », ce groupe de députés de Paris constituant le gouvernement de défense nationale, qui proclament la République[2].
Devant la menace des troupes prussiennes sur Paris, il est choisi comme délégué du gouvernement à Tours, bientôt rejoint par Léon Gambetta[3] pour organiser la défense du pays. Replié à Bordeaux il prend Émile Zola[4] comme secrétaire. Non réélu en 1871, Glais-Bizoin se retire en sa propriété de la Tour de Cesson à Saint-Brieuc.
Il a été particulièrement actif dans les différentes assemblées où il a siégé. Deux questions notamment sont attachées à son nom. En qualité de parlementaire, on lui doit, dans le cadre de la réforme postale, l'invention du timbre[5], un combat d'une dizaine d'années engagé en 1837 visant à établir la péréquation des tarifs, c'est-à-dire une taxe unique pour le port des lettres quelle que soit la distance à l'intérieur du pays. Développé en 1847 son projet de loi ne sera voté qu'avec la révolution française de 1848 , alors que le directeur général des Postes est, brièvement entre février et décembre 1848, Étienne Arago . Il s'est également fait remarquer par son combat pour que le chemin de fer naissant passe par Rennes, Saint-Brieuc et Brest. Dès 1837, il prône que départements et localités concernés participent aux frais de construction. Souhaitant un principe d'égalité, il n'accepte pas que la Bretagne soit écartée du réseau établi en 1842, et il obtient les crédits pour qu'une ligne de Paris à Brest par Rennes desserve une région considérée comme inaccessible en raison d'un relief hostile. La ligne atteint Rennes en 1857, puis après de longues tergiversations sur les tracés, le train arrive à Saint-Brieuc en septembre 1863, avec Guingamp comme tête de ligne en attendant de toucher son point final à Brest en 1865.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ https://www2.assemblee-nationale.fr/15/evenements/2020/1870-2020/que-s-est-il-passe-au-palais-bourbon-le-4-septembre-1870
- ↑ rue Gambetta
- ↑ quai Émile Zola
- ↑ https://www.cpb22.fr/philat%C3%A9lie/glais-bizoin/#:~:text=%22On%20attribue%20commun%C3%A9ment%20l'invention,le%20%22penny%2Dblack%22.