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Elle s'intéresse à la politique grâce à son grand frère Émile, libre-penseur et anarcho-syndicaliste. Consciente des conditions de travail difficiles auxquelles elle est confrontée, Martha Desrumaux adhère à la CGT à 13 ans. Peu de temps après, elle rejoint les Jeunesses socialistes, sensible aux discours de {{w|Jean Jaurès}} dont elle entend des témoignages autour d'elle. Martha Desrumaux devient membre du Parti communiste français dès 1921, juste après sa création (à l'issue du {{w|congrès de Tours}}). | Elle s'intéresse à la politique grâce à son grand frère Émile, libre-penseur et anarcho-syndicaliste. Consciente des conditions de travail difficiles auxquelles elle est confrontée, Martha Desrumaux adhère à la CGT à 13 ans. Peu de temps après, elle rejoint les Jeunesses socialistes, sensible aux discours de {{w|Jean Jaurès}} dont elle entend des témoignages autour d'elle. Martha Desrumaux devient membre du Parti communiste français dès 1921, juste après sa création (à l'issue du {{w|congrès de Tours}}). | ||
Ouvrière, militante syndicale de la Confédération générale du travail (CGT) et cadre du Parti communiste français (PCF), elle s'investit durant la première moitié du siècle dans de nombreuses luttes sociales afin d'améliorer les conditions de travail et de rémunération des ouvriers, en particulier dans le Nord. En 1936, dans le sillage de {{w|Léon Jouhaux}} et {{w|Léon Blum}}, elle devient l'une des grandes animatrices de la stratégie de Front populaire dans le Nord. {{w|Jean Renoir}} la repère pour jouer son propre rôle dans le film {{w|La vie est à nous (film)|La vie est à nous}}, consacré à cette campagne électorale. Elle est la seule femme membre de la délégation ouvrière aux {{w|Accords de Matignon (1936)|accords de Matignon}}.<br> | Ouvrière, militante syndicale de la Confédération générale du travail (CGT) et cadre du Parti communiste français (PCF), elle s'investit durant la première moitié du siècle dans de nombreuses luttes sociales afin d'améliorer les conditions de travail et de rémunération des ouvriers, en particulier dans le Nord. En 1936, dans le sillage de {{w|Léon Jouhaux}} et {{w|Léon Blum}}, elle devient l'une des grandes animatrices de la stratégie de Front populaire dans le Nord. {{w|Jean Renoir}} la repère pour jouer son propre rôle dans le film {{w|La vie est à nous (film)|La vie est à nous}}, consacré à cette campagne électorale. Elle est la seule femme membre de la délégation ouvrière aux {{w|Accords de Matignon (1936)|accords de Matignon}}.<br> | ||
Durant la Seconde Guerre mondiale, entrée en Résistance, elle est arrêtée par la Gestapo le 26 août 1941 à Lille et déportée en mars 1942 au camp de concentration de Ravensbrück pendant plus de trois ans. Elle y organise le soutien des plus faibles avec {{w|Geneviève de Gaulle-Anthonioz}}<ref>[[Rue Geneviève De Gaulle-Anthonioz]]</ref> et {{w|Marie-Claude Vaillant-Couturier}}<ref>[[Jardin Marie-Claude Vaillant-Couturier]]</ref>. En 1945, elle est nommée déléguée représentante des déportés dans l'Assemblée consultative réunie par le général de Gaulle, devenant l'une des seize premières représentantes parlementaires en France. Elle est également connue pour son engagement dans la défense des droits des femmes, leur reconnaissance et leur émancipation dans la société. | Durant la Seconde Guerre mondiale, entrée en Résistance, elle est arrêtée par la Gestapo le 26 août 1941 à Lille et déportée en mars 1942 au camp de concentration de Ravensbrück pendant plus de trois ans. Elle y organise le soutien des plus faibles avec {{w|Geneviève de Gaulle-Anthonioz}}<ref>[[Rue Geneviève De Gaulle-Anthonioz]]</ref> <ref> [[Geneviève de Gaulle-Anthonioz]]</ref> et {{w|Marie-Claude Vaillant-Couturier}}<ref>[[Jardin Marie-Claude Vaillant-Couturier]]</ref>. En 1945, elle est nommée déléguée représentante des déportés dans l'Assemblée consultative réunie par le général de Gaulle, devenant l'une des seize premières représentantes parlementaires en France. Elle est également connue pour son engagement dans la défense des droits des femmes, leur reconnaissance et leur émancipation dans la société. | ||
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Version actuelle datée du 28 novembre 2023 à 14:00
La rue Martha Desrumaux (Straed Martha Desrumaux) est une voie située dans la ZAC Maurepas Gayeulles partant de la rive Est de la Rue Poullart des Places et aboutissant sur la rive Nord de l'Avenue de Rochester. Elle a été dénommée par délibération du conseil municipal en date du 13 mars 2023 pour rendre hommage à :
Martha Desrumaux
Syndicaliste, résistante déportée (1897-1982)
Martha Desrumaux (18/10/1897-30/11/1982) est une figure emblématique du mouvement ouvrier et de la résistance intérieure française. Elle est la sixième des sept enfants d'une famille pauvre dont le père est un employé du gaz qui meurt alors qu'elle a 9 ans. Elle quitte alors l'école et travaille au déchargement des betteraves pour une distillerie, puis est placée comme bonne d'enfants dans une famille bourgeoise dans la banlieue sud de Lille. Elle revient dans sa ville natale quelques mois plus tard et devient ouvrière du textile à l'usine Cousin de Comines.
Elle s'intéresse à la politique grâce à son grand frère Émile, libre-penseur et anarcho-syndicaliste. Consciente des conditions de travail difficiles auxquelles elle est confrontée, Martha Desrumaux adhère à la CGT à 13 ans. Peu de temps après, elle rejoint les Jeunesses socialistes, sensible aux discours de Jean Jaurès dont elle entend des témoignages autour d'elle. Martha Desrumaux devient membre du Parti communiste français dès 1921, juste après sa création (à l'issue du congrès de Tours ).
Ouvrière, militante syndicale de la Confédération générale du travail (CGT) et cadre du Parti communiste français (PCF), elle s'investit durant la première moitié du siècle dans de nombreuses luttes sociales afin d'améliorer les conditions de travail et de rémunération des ouvriers, en particulier dans le Nord. En 1936, dans le sillage de Léon Jouhaux et Léon Blum , elle devient l'une des grandes animatrices de la stratégie de Front populaire dans le Nord. Jean Renoir la repère pour jouer son propre rôle dans le film La vie est à nous , consacré à cette campagne électorale. Elle est la seule femme membre de la délégation ouvrière aux accords de Matignon .
Durant la Seconde Guerre mondiale, entrée en Résistance, elle est arrêtée par la Gestapo le 26 août 1941 à Lille et déportée en mars 1942 au camp de concentration de Ravensbrück pendant plus de trois ans. Elle y organise le soutien des plus faibles avec Geneviève de Gaulle-Anthonioz [1] [2] et Marie-Claude Vaillant-Couturier [3]. En 1945, elle est nommée déléguée représentante des déportés dans l'Assemblée consultative réunie par le général de Gaulle, devenant l'une des seize premières représentantes parlementaires en France. Elle est également connue pour son engagement dans la défense des droits des femmes, leur reconnaissance et leur émancipation dans la société.