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Résistant fusillé <ref>http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article185775&id_mot=102</ref> | '''Résistant fusillé''' <ref>http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article185775&id_mot=102</ref> (29 décembre 1903, Rennes - 21 août 1944, Heilbronn, Bade Wurtemberg) | ||
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Raymond Hermer fait ses études primaires à Rennes. Issu d'une famille de mélomanes - le père d'abord lithographe mais tenant ensuite avec sa femme un café-restaurant et un hôtel au n°11 de l'[[avenue Janvier]] à Rennes - il remporte le premier prix de violon du conservatoire régional et allait poursuivre ses études au Conservatoire National de Berlin lorsque la guerre éclate le 2 août 1914. Réformé au conseil de révision, il travaille dans le commerce tout en étudiant le saxophone. Il fait partie de différents orchestres parisiens, puis d'orchestres sur des paquebots et parcourt ainsi une grande partie du monde. C'est finalement sa sœur Madeleine, elle aussi violoniste et ancienne élève du Conservatoire de Rennes, qui obtient le premier prix du Conservatoire de Paris en juin 1929. Raymond Hermer est d'ailleurs présent dans l'audience<ref>L'Ouest-Eclair du 30 juin 1929, page 4</ref>. Appelé le 2 septembre 1939, il est à nouveau réformé et, au début de l'Occupation, il est musicien à [[Radio Rennes - Bretagne|Radio-Rennes]] et participe à des concerts de [[jazz]]. | Raymond Hermer fait ses études primaires à Rennes. Issu d'une famille de mélomanes - le père d'abord lithographe mais tenant ensuite avec sa femme un café-restaurant et un hôtel au n°11 de l'[[avenue Janvier]] à Rennes - il remporte le premier prix de violon du conservatoire régional et allait poursuivre ses études au Conservatoire National de Berlin lorsque la guerre éclate le 2 août 1914. Réformé au conseil de révision, il travaille dans le commerce tout en étudiant le saxophone. Il fait partie de différents orchestres parisiens, puis d'orchestres sur des paquebots et parcourt ainsi une grande partie du monde. C'est finalement sa sœur Madeleine, elle aussi violoniste et ancienne élève du Conservatoire de Rennes, qui obtient le premier prix du Conservatoire de Paris en juin 1929. Raymond Hermer est d'ailleurs présent dans l'audience<ref>L'Ouest-Eclair du 30 juin 1929, page 4</ref>. Appelé le 2 septembre 1939, il est à nouveau réformé et, au début de l'Occupation, il est musicien à [[Radio Rennes - Bretagne|Radio-Rennes]] et participe à des concerts de [[jazz]]. | ||
En juillet 1943, il entre au réseau de renseignements « Alliance » comme agent P2 et grâce à la musique parvient à recueillir des renseignements sur les différentes unités allemandes stationnées dans la région rennaise, profitant de ses prestations dans les hôpitaux de guerre allemands. Il joue un rôle de boîte aux lettres et de courrier dans tout le secteur Bretagne, refusant d'être remplacé après l'arrestation de camarades. | En juillet 1943, il entre au réseau de renseignements « Alliance » comme agent P2 et grâce à la musique parvient à recueillir des renseignements sur les différentes unités allemandes stationnées dans la région rennaise, profitant de ses prestations dans les hôpitaux de guerre allemands. Il joue un rôle de boîte aux lettres et de courrier dans tout le secteur Bretagne, refusant d'être remplacé après l'arrestation de camarades. | ||
Arrêté à son tour le 2 octobre 1943 à son domicile situé avenue Janvier, puis déporté en Allemagne le 16 décembre 1943, il est jugé par le Tribunal Militaire de Fribourg en juin 1944. Raymond Hermer meurt fusillé au champ de tir avec 23 compagnons à Heilbronn le 21 août 1944. | Arrêté à son tour le 2 octobre 1943 à son domicile situé avenue Janvier, au-dessus du café, à l'angle de la [[rue Saint-Hélier]], puis déporté en Allemagne le 16 décembre 1943, il est jugé par le Tribunal Militaire de Fribourg en juin 1944. Raymond Hermer meurt fusillé au champ de tir avec 23 compagnons à Heilbronn le 21 août 1944. | ||
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La rue Raymond Hermer se situe dans le quartier 11 : Le Blosne entre le boulevard Louis Volclair et la rue Albert Briand. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 16 octobre 1957[1].
Cette voie rend hommage à :
Raymond Hermer
Résistant fusillé [2] (29 décembre 1903, Rennes - 21 août 1944, Heilbronn, Bade Wurtemberg)
Raymond Hermer fait ses études primaires à Rennes. Issu d'une famille de mélomanes - le père d'abord lithographe mais tenant ensuite avec sa femme un café-restaurant et un hôtel au n°11 de l'avenue Janvier à Rennes - il remporte le premier prix de violon du conservatoire régional et allait poursuivre ses études au Conservatoire National de Berlin lorsque la guerre éclate le 2 août 1914. Réformé au conseil de révision, il travaille dans le commerce tout en étudiant le saxophone. Il fait partie de différents orchestres parisiens, puis d'orchestres sur des paquebots et parcourt ainsi une grande partie du monde. C'est finalement sa sœur Madeleine, elle aussi violoniste et ancienne élève du Conservatoire de Rennes, qui obtient le premier prix du Conservatoire de Paris en juin 1929. Raymond Hermer est d'ailleurs présent dans l'audience[3]. Appelé le 2 septembre 1939, il est à nouveau réformé et, au début de l'Occupation, il est musicien à Radio-Rennes et participe à des concerts de jazz.
En juillet 1943, il entre au réseau de renseignements « Alliance » comme agent P2 et grâce à la musique parvient à recueillir des renseignements sur les différentes unités allemandes stationnées dans la région rennaise, profitant de ses prestations dans les hôpitaux de guerre allemands. Il joue un rôle de boîte aux lettres et de courrier dans tout le secteur Bretagne, refusant d'être remplacé après l'arrestation de camarades. Arrêté à son tour le 2 octobre 1943 à son domicile situé avenue Janvier, au-dessus du café, à l'angle de la rue Saint-Hélier, puis déporté en Allemagne le 16 décembre 1943, il est jugé par le Tribunal Militaire de Fribourg en juin 1944. Raymond Hermer meurt fusillé au champ de tir avec 23 compagnons à Heilbronn le 21 août 1944.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article185775&id_mot=102
- ↑ L'Ouest-Eclair du 30 juin 1929, page 4