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« Groupe scolaire Sonia Delaunay » : différence entre les versions
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Sonia Ilinitchna Stern naît dans une famille juive ukrainienne. | [[File:Sonia Delaunay portrait photograph.jpg|300x300px|thumb|Sonia Delaunay photographiée vers 1912]] | ||
Elle décrit sa famille en ces mots : "''Mon père était ouvrier. A Gradjisk, en Ukraine, il travaillait dans une fabrique de clous. Je tiens de lui une grande intransigeance, l'horreur de la cupidité et de la mesquinerie (...) Mon oncle, le frère de ma mère m'avait ouvert un milieu de culture (...) mon père, lui, m'a légué l'honnêteté. À trois ans, une ligne de vie intérieure était tracée, je ne m'en suis jamais écartée''" | Sonia Ilinitchna Stern, plus connue sous le nom de {{w|Sonia Delaunay}}, naît dans une famille juive ukrainienne. | ||
Elle décrit sa famille en ces mots : "''Mon père était ouvrier. A Gradjisk, en Ukraine, il travaillait dans une fabrique de clous. Je tiens de lui une grande intransigeance, l'horreur de la cupidité et de la mesquinerie (...) Mon oncle, le frère de ma mère m'avait ouvert un milieu de culture (...) mon père, lui, m'a légué l'honnêteté. À trois ans, une ligne de vie intérieure était tracée, je ne m'en suis jamais écartée''". | |||
À l'âge de cinq ans, Sonia est adoptée par son oncle Terk qui est avocat à Saint-Pétersbourg | À l'âge de cinq ans, Sonia est adoptée par son oncle Terk qui est avocat à Saint-Pétersbourg, à la demande de son oncle lui-même. La mère de Sonia n'a tout d'abord pas accepté l'adoption complète, elle a seulement confié à Henri Terk l'éducation de l'enfant dès l'âge de trois ans. Deux ans plus tard, définitivement adoptée par les Terk, | ||
Sonia vit dans un milieu cultivé. Elle passe ses vacances en Finlande où l'oncle a une maison, en Suisse, en Italie, en Allemagne | Sonia vit dans un milieu cultivé. Elle passe ses vacances en Finlande où l'oncle a une maison, en Suisse, en Italie, en Allemagne | ||
Dans ce milieu où il est de bon ton de parler français, ou allemand, l'enfant, puis la jeune fille, découvre une certaine forme de luxe, avec des serviteurs, mais aussi les arts. Son oncle possède une belle collection de tableaux qui attire l'attention de Sonia. C'est son professeur de dessin du lycée de Saint-Pétersbourg qui conseille à sa famille de l'envoyer étudier à Karlsruhe. Elle arrive en Allemagne en 1903 et étudie le dessin avec le professeur {{w|Ludwig Schmid-Reutte}} pendant deux hivers. Au cours de ses vacances en Finlande, elle découvre le livre de {{w|Julius Meier-Graefe}} consacré à l'{{w|impressionnisme}} qui lui donne envie de vivre au pays où sont nés les ''{{w|Le Déjeuner des canotiers|Canotiers}}'' et le ''{{w|Bal du moulin de la Galette (Renoir)|Bal du moulin de la Galette}}'' d'{{w|Auguste Renoir}}. | |||
Dans ce milieu où il est de bon ton de parler français, ou allemand, l'enfant, puis la jeune fille, découvre une certaine forme de luxe, avec des serviteurs, mais aussi les arts. Son oncle possède une belle collection de tableaux qui attire l'attention de Sonia. C'est son professeur de dessin du lycée de Saint-Pétersbourg qui conseille à sa famille de l'envoyer étudier à | |||
Quand elle arrive à Paris en 1905, Sonia a à peine vingt ans. Elle s'installe dans une pension au Quartier latin avec quatre jeunes filles russes | Quand elle arrive à Paris en 1905, Sonia a à peine vingt ans. Elle s'installe dans une pension au Quartier latin avec quatre jeunes filles russes. Elle suit les cours de l'Académie de la Palette à Montparnasse où enseignent cinq maîtres néo-classiques : {{w|Charles Cottet}}, {{w|Edmond Aman-Jean}}, {{w|George Desvallières}}, {{w|Lucien Simon}} et {{w|Jacques-Émile Blanche}}, qui corrigent l'un après l'autre les toiles des élèves, ce qui selon Sonia, crée une confusion dans l'esprit des étudiants. | ||
Elle préfère donc s'en écarter. Elle travaille seule, et elle part à la découverte de {{w|Paul Gauguin}}, {{w|Pierre Bonnard}}, {{w|Édouard Vuillard}}, {{w|André Derain}} qui sont exposés dans une galerie proche de l'Église de la Madeleine : la {{w|Galerie Bernheim-Jeune|galerie Bernheim | Elle préfère donc s'en écarter. Elle travaille seule, et elle part à la découverte de {{w|Paul Gauguin}}, {{w|Pierre Bonnard}}, {{w|Édouard Vuillard}}, {{w|André Derain}} qui sont exposés dans une galerie proche de l'Église de la Madeleine : la {{w|Galerie Bernheim-Jeune|galerie Bernheim}}. Ces peintres ont fondé un nouveau style : le {{w|fauvisme}} qui l'enthousiasme, mais qu'elle veut dépasser. Selon Jacques Damase, "''Même en dehors du fauvisme, Sonia appartient, par la couleur de ses premiers tableaux à l'espèce des grands fauves. Sa force de création est instinctive comme la puissance animale''". | ||
Sonia se considérait avant tout comme française et plus encore, comme parisienne : "''Je ne me sens bien qu'en France, et encore pas partout. Avant tout l'{{w|Île-de-France}}, c'est ce que j'aime le plus'' — ''Sonia Delaunay, propos recueilli par Jacques Damase en 1978''"< | Sonia se considérait avant tout comme française et plus encore, comme parisienne : "''Je ne me sens bien qu'en France, et encore pas partout. Avant tout l'{{w|Île-de-France}}, c'est ce que j'aime le plus'' — ''Sonia Delaunay, propos recueilli par Jacques Damase en 1978''"< | ||
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Version actuelle datée du 13 mars 2023 à 16:31
Le groupe scolaire Sonia Delaunay est situé dans le quartier de Beauregard et a été dénommée par délibération du conseil municipal en date du 14 janvier 2012 pour rendre hommage à :
Sonia Delaunay
Sonia Ilinitchna Stern, plus connue sous le nom de Sonia Delaunay , naît dans une famille juive ukrainienne. Elle décrit sa famille en ces mots : "Mon père était ouvrier. A Gradjisk, en Ukraine, il travaillait dans une fabrique de clous. Je tiens de lui une grande intransigeance, l'horreur de la cupidité et de la mesquinerie (...) Mon oncle, le frère de ma mère m'avait ouvert un milieu de culture (...) mon père, lui, m'a légué l'honnêteté. À trois ans, une ligne de vie intérieure était tracée, je ne m'en suis jamais écartée".
À l'âge de cinq ans, Sonia est adoptée par son oncle Terk qui est avocat à Saint-Pétersbourg, à la demande de son oncle lui-même. La mère de Sonia n'a tout d'abord pas accepté l'adoption complète, elle a seulement confié à Henri Terk l'éducation de l'enfant dès l'âge de trois ans. Deux ans plus tard, définitivement adoptée par les Terk, Sonia vit dans un milieu cultivé. Elle passe ses vacances en Finlande où l'oncle a une maison, en Suisse, en Italie, en Allemagne
Dans ce milieu où il est de bon ton de parler français, ou allemand, l'enfant, puis la jeune fille, découvre une certaine forme de luxe, avec des serviteurs, mais aussi les arts. Son oncle possède une belle collection de tableaux qui attire l'attention de Sonia. C'est son professeur de dessin du lycée de Saint-Pétersbourg qui conseille à sa famille de l'envoyer étudier à Karlsruhe. Elle arrive en Allemagne en 1903 et étudie le dessin avec le professeur Ludwig Schmid-Reutte pendant deux hivers. Au cours de ses vacances en Finlande, elle découvre le livre de Julius Meier-Graefe consacré à l'impressionnisme qui lui donne envie de vivre au pays où sont nés les Canotiers et le Bal du moulin de la Galette d'Auguste Renoir .
Quand elle arrive à Paris en 1905, Sonia a à peine vingt ans. Elle s'installe dans une pension au Quartier latin avec quatre jeunes filles russes. Elle suit les cours de l'Académie de la Palette à Montparnasse où enseignent cinq maîtres néo-classiques : Charles Cottet , Edmond Aman-Jean , George Desvallières , Lucien Simon et Jacques-Émile Blanche , qui corrigent l'un après l'autre les toiles des élèves, ce qui selon Sonia, crée une confusion dans l'esprit des étudiants.
Elle préfère donc s'en écarter. Elle travaille seule, et elle part à la découverte de Paul Gauguin , Pierre Bonnard , Édouard Vuillard , André Derain qui sont exposés dans une galerie proche de l'Église de la Madeleine : la galerie Bernheim . Ces peintres ont fondé un nouveau style : le fauvisme qui l'enthousiasme, mais qu'elle veut dépasser. Selon Jacques Damase, "Même en dehors du fauvisme, Sonia appartient, par la couleur de ses premiers tableaux à l'espèce des grands fauves. Sa force de création est instinctive comme la puissance animale".
Sonia se considérait avant tout comme française et plus encore, comme parisienne : "Je ne me sens bien qu'en France, et encore pas partout. Avant tout l'Île-de-France , c'est ce que j'aime le plus — Sonia Delaunay, propos recueilli par Jacques Damase en 1978"<