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Cet espace a été dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes en date du 1er avril 2019 pour rendre hommage à : | Cet espace a été dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes en date du 1er avril 2019 pour rendre hommage à : | ||
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Rosa Luxembourg est une excellente élève. Dans une Pologne sous contrôle russe, elle prend conscience, en tant que juive, des discriminations. En 1881, la famille échappe à l'antisémitisme qui éclate à Varsovie. À 15 ans, Rosa s'engage en politique et rejoint le mouvement socialiste. Malgré de brillants résultats scolaires, elle n'obtient pas la médaille d'excellence en raison de son appartenance politique. Rosa Luxembourg adhère aux idées marxistes, soutient le prolétariat et intègre le groupe socialiste clandestin. Surveillée par la police et se sentant menacée, comme beaucoup d'autres, elle s'exile en Suisse, en 1889. Elle loue une chambre chez un vieux militant socialiste allemand. | Rosa Luxembourg est une excellente élève. Dans une Pologne sous contrôle russe, elle prend conscience, en tant que juive, des discriminations. En 1881, la famille échappe à l'antisémitisme qui éclate à Varsovie. À 15 ans, Rosa s'engage en politique et rejoint le mouvement socialiste. Malgré de brillants résultats scolaires, elle n'obtient pas la médaille d'excellence en raison de son appartenance politique. Rosa Luxembourg adhère aux idées marxistes, soutient le prolétariat et intègre le groupe socialiste clandestin. Surveillée par la police et se sentant menacée, comme beaucoup d'autres, elle s'exile en Suisse, en 1889. Elle loue une chambre chez un vieux militant socialiste allemand. | ||
En 1893, elle rencontre un compatriote, lui aussi exilé, Léo Jogiches. Ensemble, ils fondent le Parti SDKP (Social-Démocratie du Royaume de Pologne), dont elle prend les responsabilités. Ensemble, ils fondent le journal « ''La Cause ouvrière'' », dont Rosa Luxembourg est la rédactrice en chef. Cette même année, elle effectue sa première intervention en public, au congrès de | En 1893, elle rencontre un compatriote, lui aussi exilé, Léo Jogiches. Ensemble, ils fondent le Parti SDKP (Social-Démocratie du Royaume de Pologne), dont elle prend les responsabilités. Ensemble, ils fondent le journal « ''La Cause ouvrière'' », dont Rosa Luxembourg est la rédactrice en chef. Cette même année, elle effectue sa première intervention en public, au congrès de l'Internationale ouvrière. | ||
Sentant la Révolution venir en Allemagne, Rosa décide de s’y installer. En tant que ressortissante Russe, Rosa Luxembourg peut être expulsée à tout moment. Elle contracte un mariage blanc avec le fils du vieux militant qui lui loua la chambre en Suisse et adhère au Parti Social-Démocrate d’Allemagne (SPD). Rosa Luxembourg est très vite remarquée pour son intelligence politique et son énergie, sa formation de docteure en droit et en économie politique, ses capacités d'oratrice hors pair parlant plusieurs langues qui en font une théoricienne de tout premier plan. Elle est envoyée en mission dans une partie de la Pologne annexée par le royaume de Prusse où elle commence à être reconnue comme militante. | Sentant la Révolution venir en Allemagne, Rosa décide de s’y installer. En tant que ressortissante Russe, Rosa Luxembourg peut être expulsée à tout moment. Elle contracte un mariage blanc avec le fils du vieux militant qui lui loua la chambre en Suisse et adhère au Parti Social-Démocrate d’Allemagne (SPD). Rosa Luxembourg est très vite remarquée pour son intelligence politique et son énergie, sa formation de docteure en droit et en économie politique, ses capacités d'oratrice hors pair parlant plusieurs langues qui en font une théoricienne de tout premier plan. Elle est envoyée en mission dans une partie de la Pologne annexée par le royaume de Prusse où elle commence à être reconnue comme militante. | ||
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Dès 1907, elle fonde avec Clara Zetkin, sa meilleure amie, l’Internationale socialiste des femmes. En 1910, à Copenhague, lors d’une conférence des femmes socialistes Clara Zetkin (1857-1933), soutenue par son amie Rosa Luxembourg mène une campagne internationale pour que la journée du 8 mars soit retenue comme « Journée internationale de la femme », pour commémorer la lutte des femmes pour le droit au travail, des conditions meilleures de travail, le droit de vote. | Dès 1907, elle fonde avec Clara Zetkin, sa meilleure amie, l’Internationale socialiste des femmes. En 1910, à Copenhague, lors d’une conférence des femmes socialistes Clara Zetkin (1857-1933), soutenue par son amie Rosa Luxembourg mène une campagne internationale pour que la journée du 8 mars soit retenue comme « Journée internationale de la femme », pour commémorer la lutte des femmes pour le droit au travail, des conditions meilleures de travail, le droit de vote. | ||
Rosa Luxembourg est arrêtée à plusieurs reprises : pour avoir critiqué l’Empereur, pour incitation à la | Rosa Luxembourg est arrêtée à plusieurs reprises : pour avoir critiqué l’Empereur, pour incitation à la Révolution ou à la désobéissance civile, ou pour insulte à l’armée. Opposée à la guerre, elle a demandé aux ouvriers de ne pas prendre les armes et est arrêtée pour avoir accusé l’armée de mal traiter ses soldats. | ||
Rosa Luxembourg a des idées bien précises. Pour elle, la Révolution socialiste ne doit pas se faire à n’importe quel prix. Elle prend des distances avec les idées de Karl Marx sur la question de la souveraineté nationale. En 1917, elle est exclue du SPD, avec tous ses camarades contestataires. Rosa Luxembourg, Karl Liebknecht et Clara Zetkin jettent les bases de « ''Spartakus'' » qui allait devenir le Parti Communiste Allemand. Elle collabore au journal des spartakistes, la « ''Rote Fahne'' ». La Ligue Spartakiste tire son nom de Spartakus, le meneur de la plus grande rébellion des esclaves de l’empire romain. Ils militent pour l’arrêt de la guerre et pour le pouvoir aux conseils ouvriers. | Rosa Luxembourg a des idées bien précises. Pour elle, la Révolution socialiste ne doit pas se faire à n’importe quel prix. Elle prend des distances avec les idées de Karl Marx sur la question de la souveraineté nationale. En 1917, elle est exclue du SPD, avec tous ses camarades contestataires. Rosa Luxembourg, Karl Liebknecht et Clara Zetkin jettent les bases de « ''Spartakus'' » qui allait devenir le Parti Communiste Allemand. Elle collabore au journal des spartakistes, la « ''Rote Fahne'' ». La Ligue Spartakiste tire son nom de Spartakus, le meneur de la plus grande rébellion des esclaves de l’empire romain. Ils militent pour l’arrêt de la guerre et pour le pouvoir aux conseils ouvriers. | ||
Lorsqu'elle éclate la Révolution Russe semble être porteuse d’espoir. Rosa Luxembourg se méfie des idées de Lénine. Elle reproche la violence des Bolchéviques, leurs autoritarismes et leurs suppressions des libertés. Elle pense que seul le socialisme est compatible avec | Lorsqu'elle éclate la Révolution Russe semble être porteuse d’espoir. Rosa Luxembourg se méfie des idées de Lénine. Elle reproche la violence des Bolchéviques, leurs autoritarismes et leurs suppressions des libertés. Elle pense que seul le socialisme est compatible avec la démocratie. | ||
Alors que la première guerre mondiale est sur le point de s'achever, la situation de l'Empire allemand est critique sur les plans militaire et économique. En janvier 1918, les pénuries entrainent la disette et la misère du peuple allemand. Une grève générale des ouvriers débute pour exiger que la paix se fasse rapidement, pour la levée du blocus économique, pour la libération des prisonniers politiques et pour la démocratisation des institutions. Rosa Luxembourg s’oppose à toute pratique terroriste, préférant une participation des spartakistes aux élections de l’assemblée constituante, alors que Karl Liebknecht prône l’insurrection. La Révolution renverse l’Empereur Guillaume II. | Alors que la première guerre mondiale est sur le point de s'achever, la situation de l'Empire allemand est critique sur les plans militaire et économique. En janvier 1918, les pénuries entrainent la disette et la misère du peuple allemand. Une grève générale des ouvriers débute pour exiger que la paix se fasse rapidement, pour la levée du blocus économique, pour la libération des prisonniers politiques et pour la démocratisation des institutions. Rosa Luxembourg s’oppose à toute pratique terroriste, préférant une participation des spartakistes aux élections de l’assemblée constituante, alors que Karl Liebknecht prône l’insurrection. La Révolution renverse l’Empereur Guillaume II. | ||
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Version actuelle datée du 16 novembre 2023 à 15:46
La promenade Rosa Luxembourg (Pourmenadenn Rosa Luxemburg) se situe entre la rue Jules Andrade et la rue Raymonde Foreville dans le nouvel aménagement des plages de Baud.
Cet espace a été dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes en date du 1er avril 2019 pour rendre hommage à :
Rosa Luxembourg
Révolutionnaire spartakiste (1871 – 1919)
Rosalia Luksemburg, dite Rosa Luxembourg 
est née le 5 mars 1871, à Zamosc, alors situé dans l'empire russe, actuellement en Pologne, cinquième enfant d une famille juive de marchands de bois. De mauvaises affaires conduisent la famille à déménager pour Varsovie. C'est là que la jeune Rosa passe son enfance. À l'âge de 5 ans, on lui diagnostique, à tort, une tuberculose osseuse. Durant une année, elle est alitée avec un plâtre à la jambe. Elle se retrouve handicapée d'une jambe plus courte et va boiter toute sa vie.
Rosa Luxembourg est une excellente élève. Dans une Pologne sous contrôle russe, elle prend conscience, en tant que juive, des discriminations. En 1881, la famille échappe à l'antisémitisme qui éclate à Varsovie. À 15 ans, Rosa s'engage en politique et rejoint le mouvement socialiste. Malgré de brillants résultats scolaires, elle n'obtient pas la médaille d'excellence en raison de son appartenance politique. Rosa Luxembourg adhère aux idées marxistes, soutient le prolétariat et intègre le groupe socialiste clandestin. Surveillée par la police et se sentant menacée, comme beaucoup d'autres, elle s'exile en Suisse, en 1889. Elle loue une chambre chez un vieux militant socialiste allemand.
En 1893, elle rencontre un compatriote, lui aussi exilé, Léo Jogiches. Ensemble, ils fondent le Parti SDKP (Social-Démocratie du Royaume de Pologne), dont elle prend les responsabilités. Ensemble, ils fondent le journal « La Cause ouvrière », dont Rosa Luxembourg est la rédactrice en chef. Cette même année, elle effectue sa première intervention en public, au congrès de l'Internationale ouvrière.
Sentant la Révolution venir en Allemagne, Rosa décide de s’y installer. En tant que ressortissante Russe, Rosa Luxembourg peut être expulsée à tout moment. Elle contracte un mariage blanc avec le fils du vieux militant qui lui loua la chambre en Suisse et adhère au Parti Social-Démocrate d’Allemagne (SPD). Rosa Luxembourg est très vite remarquée pour son intelligence politique et son énergie, sa formation de docteure en droit et en économie politique, ses capacités d'oratrice hors pair parlant plusieurs langues qui en font une théoricienne de tout premier plan. Elle est envoyée en mission dans une partie de la Pologne annexée par le royaume de Prusse où elle commence à être reconnue comme militante.
Dès 1907, elle fonde avec Clara Zetkin, sa meilleure amie, l’Internationale socialiste des femmes. En 1910, à Copenhague, lors d’une conférence des femmes socialistes Clara Zetkin (1857-1933), soutenue par son amie Rosa Luxembourg mène une campagne internationale pour que la journée du 8 mars soit retenue comme « Journée internationale de la femme », pour commémorer la lutte des femmes pour le droit au travail, des conditions meilleures de travail, le droit de vote.
Rosa Luxembourg est arrêtée à plusieurs reprises : pour avoir critiqué l’Empereur, pour incitation à la Révolution ou à la désobéissance civile, ou pour insulte à l’armée. Opposée à la guerre, elle a demandé aux ouvriers de ne pas prendre les armes et est arrêtée pour avoir accusé l’armée de mal traiter ses soldats.
Rosa Luxembourg a des idées bien précises. Pour elle, la Révolution socialiste ne doit pas se faire à n’importe quel prix. Elle prend des distances avec les idées de Karl Marx sur la question de la souveraineté nationale. En 1917, elle est exclue du SPD, avec tous ses camarades contestataires. Rosa Luxembourg, Karl Liebknecht et Clara Zetkin jettent les bases de « Spartakus » qui allait devenir le Parti Communiste Allemand. Elle collabore au journal des spartakistes, la « Rote Fahne ». La Ligue Spartakiste tire son nom de Spartakus, le meneur de la plus grande rébellion des esclaves de l’empire romain. Ils militent pour l’arrêt de la guerre et pour le pouvoir aux conseils ouvriers.
Lorsqu'elle éclate la Révolution Russe semble être porteuse d’espoir. Rosa Luxembourg se méfie des idées de Lénine. Elle reproche la violence des Bolchéviques, leurs autoritarismes et leurs suppressions des libertés. Elle pense que seul le socialisme est compatible avec la démocratie.
Alors que la première guerre mondiale est sur le point de s'achever, la situation de l'Empire allemand est critique sur les plans militaire et économique. En janvier 1918, les pénuries entrainent la disette et la misère du peuple allemand. Une grève générale des ouvriers débute pour exiger que la paix se fasse rapidement, pour la levée du blocus économique, pour la libération des prisonniers politiques et pour la démocratisation des institutions. Rosa Luxembourg s’oppose à toute pratique terroriste, préférant une participation des spartakistes aux élections de l’assemblée constituante, alors que Karl Liebknecht prône l’insurrection. La Révolution renverse l’Empereur Guillaume II.
En 1919, d’importantes manifestations sont organisées contre le gouvernement de Weimar. Alors qu’une partie du Parti Communiste Allemand (KPD) passe à l’insurrection, Rosa Luxembourg soutient cette action par solidarité même si elle considère qu'elle est prématurée. Le soulèvement échoue. Le KPD est accusé de planifier une grève générale et une révolution communiste. Aidé par une partie de l’armée, le gouvernement écrase l’insurrection avec une extrême brutalité. Tout porteur de drapeau blanc est tué.
Le 15 janvier 1919, Rosa Luxembourg est arrêtée à son domicile pour être interrogée. Refusant de répondre, elle est frappée à la tête à coups de crosse. Elle est transportée dans une voiture pour être conduite à la prison. Le véhicule à peine démarré, elle est assassinée d’une balle dans la tête et son corps jeté dans un canal. Karl Liebknecht est tué de la même manière. Le corps de Rosa Luxembourg est repêché le 31 mai 1919.
Notice biographique Joël DAVID – Service ResCom – Ville de Rennes – Rennes Métropole.
