Bannière liberation Rennes 2.jpg

A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.

« Place Bernard Monnin » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
(→‎Bernard Monnin : Relecture)
(relecture)
 
(Une version intermédiaire par un autre utilisateur non affichée)
Ligne 1 : Ligne 1 :
La '''place Bernard Monnin''' se situe dans le quartier Arsenal-Redon, c'est une place piétonne ouverte au nord sur la [[rue de Redon]]. On trouve notamment sur cette place la [[Maison Héloïse]].  
La '''place Bernard Monnin''' se situe dans le quartier Arsenal-Redon, c'est une place piétonne ouverte au nord sur la [[rue de Redon]]. On trouve notamment sur cette place la [[Maison Héloïse]].  


Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 2 octobre 2006 (place Bernard Monin) et le 12 novembre 2008 avec une correction de l'orthographe du nom. Elle rappelle :
Cet emplacement fut dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 2 octobre 2006 ''place Bernard Monin'' et le 12 novembre 2008 avec une correction de l'orthographe du nom. Elle rappelle :


==Bernard Monnin==  
==Bernard Monnin==  
Ligne 10 : Ligne 10 :
Bernard, Marie Léon Monnin, issu d'une famille de 11 enfants, est élevé dans la ferme parentale. Il passe un CAP d'électricien, qu'il obtient avec mention, avant de partir à 20 ans, comme beaucoup de jeunes à cette époque, pour la guerre d'Algérie baptisée pudiquement "Opérations  demaintien de l'ordre". Six semaines après son arrivée Bernard Monnin ressent des douleurs dans un bras. Pensant avoir fait un faux mouvement, il apprend un mois et demi plus tard de la bouche de l'un de ses frères qu'il est atteint de poliomyélite.
Bernard, Marie Léon Monnin, issu d'une famille de 11 enfants, est élevé dans la ferme parentale. Il passe un CAP d'électricien, qu'il obtient avec mention, avant de partir à 20 ans, comme beaucoup de jeunes à cette époque, pour la guerre d'Algérie baptisée pudiquement "Opérations  demaintien de l'ordre". Six semaines après son arrivée Bernard Monnin ressent des douleurs dans un bras. Pensant avoir fait un faux mouvement, il apprend un mois et demi plus tard de la bouche de l'un de ses frères qu'il est atteint de poliomyélite.


Rapatrié sous assistance respiratoire vers la France, il est admis à l'Hôpital de la Croix-Rousse à Lyon, où il reçoit la visite de sa famille. En 1958, il n'existait, en France, que trois centres de rééducation, à Garches, Fontainebleau et  Rennes. C'est donc ici, par hasard, qu'il commence son aventure rennaise, quand il est envoyé à l'Hôpital de Pontchaillou. L'une de ses sœurs vient s'installer à Rennes afin de lui tenir compagnie.  A peine âgée de 18 ans, elle trouve un petit emploi et vient rendre visite à Bernard aussi souvent qu'elle le peut.
Rapatrié sous assistance respiratoire vers la métropole, il est admis à l'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon, où il reçoit la visite de sa famille. En 1958, il n'existait, en France, que trois centres de rééducation, à Garches, Fontainebleau et  Rennes. C'est donc ici, par hasard, qu'il commence son aventure rennaise, quand il est envoyé à l'hôpital de Pontchaillou <ref>[[Centre hospitalier universitaire (CHU)]]</ref>  . L'une de ses sœurs vient s'installer à Rennes afin de lui tenir compagnie.  À peine âgée de 18 ans, elle trouve un petit emploi et vient rendre visite à Bernard aussi souvent qu'elle le peut.


Bernard Monnin va ensuite en rééducation à la clinique Notre-Dame de Lourdes, qu'il estime plus appropriée à son état. Après le mariage de sa sœur, il s'installe avec le couple, [[boulevard de Verdun]]. Il a sa pièce et vit pour la première fois dans ses meubles. Il continue à se rendre à la clinique où il est décidé de créer un bulletin de liaison et d'amitié. Bernard est désigné rédacteur en chef et responsable général. Lors d'une sortie organisée au bord de la mer il fait la connaissance d'une jeune fille, Suzanne qu'il épouse le 29 octobre 1962.
Bernard Monnin va ensuite en rééducation à la clinique Notre-Dame de Lourdes, qu'il estime plus appropriée à son état. Après le mariage de sa sœur, il s'installe avec le couple, [[boulevard de Verdun]]. Il a sa pièce et vit pour la première fois dans ses meubles. Il continue à se rendre à la clinique où il est décidé de créer un bulletin de liaison et d'amitié. Bernard est désigné rédacteur en chef et responsable général. Lors d'une sortie organisée au bord de la mer il fait la connaissance d'une jeune fille, Suzanne qu'il épouse le 29 octobre 1962.

Version actuelle datée du 16 novembre 2022 à 21:15

La place Bernard Monnin se situe dans le quartier Arsenal-Redon, c'est une place piétonne ouverte au nord sur la rue de Redon. On trouve notamment sur cette place la Maison Héloïse.

Cet emplacement fut dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 2 octobre 2006 place Bernard Monin et le 12 novembre 2008 avec une correction de l'orthographe du nom. Elle rappelle :

Bernard Monnin

[1]

(22 mai 1937, Gilley (Doubs)- 3 octobre 2004, La Chapelle-des-Fougeretz (Ille-et-Vilaine)

Bernard, Marie Léon Monnin, issu d'une famille de 11 enfants, est élevé dans la ferme parentale. Il passe un CAP d'électricien, qu'il obtient avec mention, avant de partir à 20 ans, comme beaucoup de jeunes à cette époque, pour la guerre d'Algérie baptisée pudiquement "Opérations demaintien de l'ordre". Six semaines après son arrivée Bernard Monnin ressent des douleurs dans un bras. Pensant avoir fait un faux mouvement, il apprend un mois et demi plus tard de la bouche de l'un de ses frères qu'il est atteint de poliomyélite.

Rapatrié sous assistance respiratoire vers la métropole, il est admis à l'hôpital de la Croix-Rousse à Lyon, où il reçoit la visite de sa famille. En 1958, il n'existait, en France, que trois centres de rééducation, à Garches, Fontainebleau et Rennes. C'est donc ici, par hasard, qu'il commence son aventure rennaise, quand il est envoyé à l'hôpital de Pontchaillou [2] . L'une de ses sœurs vient s'installer à Rennes afin de lui tenir compagnie. À peine âgée de 18 ans, elle trouve un petit emploi et vient rendre visite à Bernard aussi souvent qu'elle le peut.

Bernard Monnin va ensuite en rééducation à la clinique Notre-Dame de Lourdes, qu'il estime plus appropriée à son état. Après le mariage de sa sœur, il s'installe avec le couple, boulevard de Verdun. Il a sa pièce et vit pour la première fois dans ses meubles. Il continue à se rendre à la clinique où il est décidé de créer un bulletin de liaison et d'amitié. Bernard est désigné rédacteur en chef et responsable général. Lors d'une sortie organisée au bord de la mer il fait la connaissance d'une jeune fille, Suzanne qu'il épouse le 29 octobre 1962.

Bernard Monnin est contacté par la responsable diocésaine de la F.C.M.H. (Fraternité Catholique de Malades et Handicapés) qui cherche une équipe jeune et disponible. Bernard a le profil idéal et se retrouve président, il le restera pendant près de 20 ans.

Il est aussi membre de plusieurs associations dont l'ANPIHM (Association Nationale Pour l'Intégration des Handicapés Moteurs), le STH (Service Transport Handicapés), Handicap service 35, etc.

Depuis 1977[3], il existe à Rennes un Office Social et Culturel Rennais (O.S.C.R.), une grosse structure, association d'associations, dont le rôle est de les aider à se créer, à vivre, à se développer, à agir avec d'autres pour des projets communs. Bernard Monnin avec d'autres associations amies demande à l'O.S.C.R. d'inviter l'ensemble des associations de personnes handicapées moteurs, visuelles, auditives et intellectuelles à se regrouper pour travailler ensemble.

C'est tout naturellement qu'en 1979, il est l'un des membres fondateurs du groupe de travail inter associatif dénommé Collectif des Associations de personnes Handicapées où il est régulièrement réélu comme "animateur" ou "responsable" du Collectif. Son engagement militant visant à améliorer les conditions de vie des personnes handicapées n'a eu de limites que celles dues à une mobilité réduite de par sa déficience motrice. Il assure particulièrement le suivi des questions liées à l'accessibilité de la ville, des logements, les déplacements, l'accès aux équipements ouverts au public et au cadre de vie en général. Il milite pour que la réglementation soit appliquée avec bon sens et intelligence, dans une perspective de progrès social, allant au-delà des obligations fixées dans les textes.

En février 2001, lorsque le Collectif a développé sa dimension départementale et s'est constitué en association loi 1901, Bernard Monnin manifeste le souhait de ne plus assumer le rôle de responsable. Les 24 associations fondatrices du "nouveau" collectif le nomment alors "Président d'Honneur".


Sur la carte

Chargement de la carte...

Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
  2. Centre hospitalier universitaire (CHU)
  3. L’Office social et culturel (OSC) de Rennes créé en 1960, a été dissout le 3 novembre 1977 et remplacé par trois organismes distincts, dont l’Office social et culturel rennais (OSCR), association loi 1901, regroupant les associations et les pouvoirs publics. [1]