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Dans la nuit du 15 au 16 juin 1944, lors d'un gros bombardement par l'aviation anglaise<ref>Campaign Diary of Royal Air Force Bomber Command - 15 16 June 1944</ref> d'un camp de munitions allemand caché en forêt de Fouillard et touché par les bombardiers dans sa section nord-ouest, en bordure ouest de la forêt de Rennes, <ref>[[Le dépôt de munitions de Fouillard]]</ref> la conduite de ''la Minette'' amenant l'eau de Mézières-sur-Couesnon aux réservoirs des ''Gallets'' de Rennes est détruite sur 400 mètres, des centaines de bombes ayant été larguées. De Rennes on a entendu le bombardement vers minuit<ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'', par V. Ladam. imp. Les Nouvelles</ref>. La ville ne dispose plus que de 40 000 m3. Le maire, [[René Patay]] réquisitionne les employés de la voirie et du jardin des plantes et des cultivateurs pour dégager la conduite, donne l'ordre de ne lutter contre les incendies à venir que là où l'on pourra pomper l'eau de la [[Vilaine]] ou du [[canal d’Ille-et-Rance]], et, le 21, invite les Rennais à économiser l'eau et à ne pas faire de réserves. Le 22, il demande de faire ouvrir tous les anciens puits fermés situés dans des cours, fait analyser les échantillons qu'on apporte, et fait distribuer de l'eau de Javel aux pharmaciens encore en ville pour que les gens puissent en disposer gratuitement afin de stériliser l'eau de leur puits. | Dans la nuit du 15 au 16 juin 1944, lors d'un gros bombardement par l'aviation anglaise<ref>Campaign Diary of Royal Air Force Bomber Command - 15 16 June 1944</ref> d'un camp de munitions allemand caché en forêt de Fouillard et touché par les bombardiers dans sa section nord-ouest, en bordure ouest de la forêt de Rennes, <ref>[[Le dépôt de munitions de Fouillard]]</ref> la conduite de ''la Minette'' amenant l'eau de Mézières-sur-Couesnon aux '''réservoirs des ''Gallets''''' de Rennes est détruite sur 400 mètres, des centaines de bombes ayant été larguées. De Rennes on a entendu le bombardement vers minuit<ref>''Les Heures douloureuses de Rennes'', par V. Ladam. imp. Les Nouvelles</ref>. La ville ne dispose plus que de 40 000 m3. Le maire, [[René Patay]] réquisitionne les employés de la voirie et du jardin des plantes et des cultivateurs pour dégager la conduite, donne l'ordre de ne lutter contre les incendies à venir que là où l'on pourra pomper l'eau de la [[Vilaine]] ou du [[canal d’Ille-et-Rance]], et, le 21, invite les Rennais à économiser l'eau et à ne pas faire de réserves. Le 22, il demande de faire ouvrir tous les anciens puits fermés situés dans des cours, fait analyser les échantillons qu'on apporte, et fait distribuer de l'eau de Javel aux pharmaciens encore en ville pour que les gens puissent en disposer gratuitement afin de stériliser l'eau de leur puits. | ||
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Le 28 juin, l'eau est coupée et une distribution est organisée, avec l'aide des assistantes du Devoir national, à 14 bornes-fontaines pour les Rennais de A à F de 9 h 00 à 10 h 00, de G à M de 10 h 00 à 11h 00 et de M à Z de 11 h 00 à midi, à raison d'un seul récipient par personne. Avec l'aide d'une pelleteuse de la SGE (Société générale d'entreprise) qui atteint Fouillard par de petits chemins, les voies principales étant mitraillées, l'alimentation est rétablie le 30 juin<ref>Mémoires d'un Français moyen, par René Patay - 1974</ref>. Mais le 18 juillet, le maire demande à nouveau d'économiser l'eau car, faute de courant électrique, on ne peut plus en puiser dans le Couësnon. L'eau n'est plus disponible que de 7 h 30 à 12 h 30 et seulement à partir de 8 h 30 dans le quartier entre [[rue de Fougères]] et [[rue de Paris]]. A partir du 30, elle est distribuée de 7 h 00 à 9 h00 et le gaz et l'électricité sont coupés : " ''Comme il y a un robinet libre dans le n° 28 de la rue Saint-Georges, nous pouvons avoir un broc le matin, à la condition d’y aller avant 9 heures''."<ref>[[Notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes]]</ref> | |||
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Dans la nuit du 15 au 16 juin 1944, lors d'un gros bombardement par l'aviation anglaise[1] d'un camp de munitions allemand caché en forêt de Fouillard et touché par les bombardiers dans sa section nord-ouest, en bordure ouest de la forêt de Rennes, [2] la conduite de la Minette amenant l'eau de Mézières-sur-Couesnon aux réservoirs des Gallets de Rennes est détruite sur 400 mètres, des centaines de bombes ayant été larguées. De Rennes on a entendu le bombardement vers minuit[3]. La ville ne dispose plus que de 40 000 m3. Le maire, René Patay réquisitionne les employés de la voirie et du jardin des plantes et des cultivateurs pour dégager la conduite, donne l'ordre de ne lutter contre les incendies à venir que là où l'on pourra pomper l'eau de la Vilaine ou du canal d’Ille-et-Rance, et, le 21, invite les Rennais à économiser l'eau et à ne pas faire de réserves. Le 22, il demande de faire ouvrir tous les anciens puits fermés situés dans des cours, fait analyser les échantillons qu'on apporte, et fait distribuer de l'eau de Javel aux pharmaciens encore en ville pour que les gens puissent en disposer gratuitement afin de stériliser l'eau de leur puits.
Le 28 juin, l'eau est coupée et une distribution est organisée, avec l'aide des assistantes du Devoir national, à 14 bornes-fontaines pour les Rennais de A à F de 9 h 00 à 10 h 00, de G à M de 10 h 00 à 11h 00 et de M à Z de 11 h 00 à midi, à raison d'un seul récipient par personne. Avec l'aide d'une pelleteuse de la SGE (Société générale d'entreprise) qui atteint Fouillard par de petits chemins, les voies principales étant mitraillées, l'alimentation est rétablie le 30 juin[4]. Mais le 18 juillet, le maire demande à nouveau d'économiser l'eau car, faute de courant électrique, on ne peut plus en puiser dans le Couësnon. L'eau n'est plus disponible que de 7 h 30 à 12 h 30 et seulement à partir de 8 h 30 dans le quartier entre rue de Fougères et rue de Paris. A partir du 30, elle est distribuée de 7 h 00 à 9 h00 et le gaz et l'électricité sont coupés : " Comme il y a un robinet libre dans le n° 28 de la rue Saint-Georges, nous pouvons avoir un broc le matin, à la condition d’y aller avant 9 heures."[5]
Références
- ↑ Campaign Diary of Royal Air Force Bomber Command - 15 16 June 1944
- ↑ Le dépôt de munitions de Fouillard
- ↑ Les Heures douloureuses de Rennes, par V. Ladam. imp. Les Nouvelles
- ↑ Mémoires d'un Français moyen, par René Patay - 1974
- ↑ Notes d'un vieux rennais pendant les jours précédant la libération de Rennes