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En 1872, Hubertine Auclert est bibliothécaire de "l'Association pour les droits des femmes" et prépare "le Banquet pour l'émancipation civile des femmes" où 150 personnalités sont invitées : Maria Deraismes, Léon Richer, Victor Schoelcher, George Sand <ref>[[Rue George Sand]]</ref>, Victor Hugo… Celui-ci va d'ailleurs déclarer : "Il y a des citoyens, il n'y a pas de citoyennes. C'est là un état violent, il faut qu'il cesse" ou encore "les femmes : celles que j'appelle des esclaves". Hubertine Auclert est vite remarquée par Victor Hugo<ref>[[Rue Victor Hugo]]</ref> qui la fait entrer au '''journal "L'Avenir des Femmes'''", aux côtés de [[Maria Deraismes]] et [[Léon Richer]], dont elle devient la secrétaire.
En 1872, Hubertine Auclert est bibliothécaire de "l'Association pour les droits des femmes" et prépare "le Banquet pour l'émancipation civile des femmes" où 150 personnalités sont invitées : Maria Deraismes, Léon Richer, Victor Schoelcher, George Sand <ref>[[Rue George Sand]]</ref>, Victor Hugo… Celui-ci va d'ailleurs déclarer : "Il y a des citoyens, il n'y a pas de citoyennes. C'est là un état violent, il faut qu'il cesse" ou encore "les femmes : celles que j'appelle des esclaves". Hubertine Auclert est vite remarquée par Victor Hugo<ref>[[Rue Victor Hugo]]</ref> qui la fait entrer au '''journal "L'Avenir des Femmes'''", aux côtés de {{w|Maria Deraismes}} et {{w|Léon Richer}}, dont elle devient la secrétaire.


Hubertine Auclert devient une des '''premières militantes françaises à se déclarer "féministe"'''. En 1881, elle '''lance le journal "La Citoyenne"''', pour défendre la liberté des femmes. Elle est soutenue entre autres par la journaliste Séverine<ref> Square Séverine</ref>. Elle pousse plus loin que ses camarades les revendications féministes, en exigeant pour '''les femmes le droit de vote et le droit de se présenter à une élection'''. Elle fait d'ailleurs '''la grève des impôts, estimant que si la Française n'est pas reconnue en droit''', elle ne doit pas l'être non plus en impôt. Après avoir fondé, en 1876, la société "Le droit des femmes", celle-ci devient, en 1883, la société "Le Suffrage des femmes". En 1884, elle dénonce la loi sur '''le mariage qu'elle juge défavorable aux femmes et veut leurs donner plus de droits.'''
Hubertine Auclert devient une des '''premières militantes françaises à se déclarer "féministe"'''. En 1881, elle '''lance le journal "La Citoyenne"''', pour défendre la liberté des femmes. Elle est soutenue entre autres par la journaliste {{w|Séverine}}<ref> Square Séverine</ref>. Elle pousse plus loin que ses camarades les revendications féministes, en exigeant pour '''les femmes le droit de vote et le droit de se présenter à une élection'''. Elle fait d'ailleurs '''la grève des impôts, estimant que si la Française n'est pas reconnue en droit''', elle ne doit pas l'être non plus en impôt. Après avoir fondé, en 1876, la société "Le droit des femmes", celle-ci devient, en 1883, la société "Le Suffrage des femmes". En 1884, elle dénonce la loi sur '''le mariage qu'elle juge défavorable aux femmes et veut leurs donner plus de droits.'''


Elle publie en 1900, '''"Les Femmes arabes"''', elle y dénonce non seulement la colonisation mais l'emprise des hommes sur leurs épouses. Ouvrages réédités plus de cent ans plus tard.
Elle publie en 1900, '''"Les Femmes arabes"''', elle y dénonce non seulement la colonisation mais l'emprise des hommes sur leurs épouses. Ouvrages réédités plus de cent ans plus tard.
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Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique
Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique


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Version actuelle datée du 23 février 2023 à 13:09

Hubertine Auclert en 1910[1].

Journaliste féministe (1848 – 1914)


Qui est-elle?

Marie, Anne, Hubertine Auclaire, dite Hubertine Auclert, est née le 10 avril 1848, à Saint-Priest-en-Murat (Allier).

Le 4 septembre 1870, elle assiste sur la place de l'Hôtel-de-Ville de Paris à la proclamation de la République. Immédiatement fervente républicaine, elle espère que cela puisse remettre en avant les revendications d'Olympe de Gouges, pour le Droit des femmes, que la Révolution Française a oubliées. Elle rejoint très rapidement les mouvements féministes où l'on parle d'éducation gratuite et obligatoire pour tous et toutes, d'accès des femmes aux professions réservées aux hommes, d'égalité de rémunération, d'autorisation d'ouvrir un compte bancaire à son nom et de disposer de ses propres ressources…


En 1872, Hubertine Auclert est bibliothécaire de "l'Association pour les droits des femmes" et prépare "le Banquet pour l'émancipation civile des femmes" où 150 personnalités sont invitées : Maria Deraismes, Léon Richer, Victor Schoelcher, George Sand [2], Victor Hugo… Celui-ci va d'ailleurs déclarer : "Il y a des citoyens, il n'y a pas de citoyennes. C'est là un état violent, il faut qu'il cesse" ou encore "les femmes : celles que j'appelle des esclaves". Hubertine Auclert est vite remarquée par Victor Hugo[3] qui la fait entrer au journal "L'Avenir des Femmes", aux côtés de Maria Deraismes Wikipedia-logo-v2.svg et Léon Richer Wikipedia-logo-v2.svg, dont elle devient la secrétaire.

Hubertine Auclert devient une des premières militantes françaises à se déclarer "féministe". En 1881, elle lance le journal "La Citoyenne", pour défendre la liberté des femmes. Elle est soutenue entre autres par la journaliste Séverine Wikipedia-logo-v2.svg[4]. Elle pousse plus loin que ses camarades les revendications féministes, en exigeant pour les femmes le droit de vote et le droit de se présenter à une élection. Elle fait d'ailleurs la grève des impôts, estimant que si la Française n'est pas reconnue en droit, elle ne doit pas l'être non plus en impôt. Après avoir fondé, en 1876, la société "Le droit des femmes", celle-ci devient, en 1883, la société "Le Suffrage des femmes". En 1884, elle dénonce la loi sur le mariage qu'elle juge défavorable aux femmes et veut leurs donner plus de droits.

Elle publie en 1900, "Les Femmes arabes", elle y dénonce non seulement la colonisation mais l'emprise des hommes sur leurs épouses. Ouvrages réédités plus de cent ans plus tard.

En 1900, voulant fédérer les groupes de féministes de France, elle est l'une des fondatrices du Conseil National des Françaises. En 1908, les femmes mariées obtiennent le droit de contrôler leur propre salaire. Hubertine Auclert veut aller plus loin dans l'égalité et n'hésite pas à mener des actions lors de cérémonies de mariage au moment de la lecture de l'article affirmant que la femme doit "soumission et obéissance" à son futur époux. Elle va également jusqu'à briser une urne lors des élections municipales, à Paris. En même temps que la militante féministe, Marguerite Durand[5], elle se présente, en 1910, aux élections législatives, mais sa candidature n'est pas retenue. Elle va même jusqu'à vouloir rendre hommage à Jeanne d'Arc et veut en faire un symbole de la lutte des féministes.

Militante et féministe jusqu'au bout

Hubertine Auclert, "la Suffragette française", figure centrale dans l'histoire du mouvement des droits des femmes poursuit son combat jusqu'à sa mort à Paris (11°), le 8 avril 1914, à l'âge de 65 ans. Inhumée au cimetière du Père Lachaise, à Paris, sur sa tombe est inscrit "Suffrage des femmes". C'est le 29 avril 1945, que les femmes votent pour la première fois.[6]

La Promenade Hubertine Auclert : dénommée par délibération du conseil municipal du 1er avril 2019.

Liens internes

Liens externes

Sur la carte

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Notes et références

  1. Wikipédia
  2. Rue George Sand
  3. Rue Victor Hugo
  4. Square Séverine
  5. Square Marguerite Durand
  6. à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole

Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes

Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique