« Rue Jean-Marcel Chatel » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
m (relecture) |
||
(13 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
[[Fichier:Maison_champignon.png|200px|right|thumb|Une maison "champignon"]] | |||
La '''rue Jean-Marcel Chatel''' se situe entre la [[rue Ferdinand de Lesseps]] et la [[rue Eugène Pottier]]. C'est dans cette rue que l'on trouve les maisons surnommées "champignons". Il s'agit d'un ensemble de 32 logements construits, en 1953, par la Ruche Ouvrière, sur les plans de l'architecte Joseph Rouxel, et formant un lotissement autorisé en 1957 bordé au nord par l'espace Saint-Clément (commerces, école, église) et au sud, par l'école Champion de Cicé. Les logements de type III disposent d'une salle, cuisine, deux chambres et cabinet de toilette, sur un sous-sol<ref>[[Le Pont 9 - La voix des habitants d'Arsenal-Redon-Cleunay]], n°39, décembre 2017, page 6</ref>. Un habitant de Cleunay cite qu'elles portent ce nom car "''ces bâtiments poussaient comme des champignons. D'autres l'ont expliqué par leur forme. Ils étaient, à l'époque, étroits en bas, et plus large en haut''"<ref>https://www.ouest-france.fr/promenade-dans-cleunay-dantan-aujourdhui-546399</ref>. | |||
{{Citation|texte=''De ma fenêtre, j'ai beaucoup regardé la rue. Nous connaissions chaque famille et les commérages qui s'y greffaient. Voie privée malgré nous, elle n'était ni goudronnée, ni canalisée. Les enfants y jouaient parfois dans la boue. Les flaques d'eau qui y croupissaient étaient l'un des terrains de jeux le plus prisé. | |||
''Lors des [[inondation de Rennes en octobre 1966|grandes inondations]], l'eau de la [[Vilaine]] caressait l'une de ses deux entrées.|auteur=Angèle Boutmin, habitante du quartier de la première heure|origine=[[Le Pont 9 - La voix des habitants d'Arsenal-Redon-Cleunay]], n°39, décembre 2017, page 6|collecteur=Manu35|date=2019}} | |||
La voie est d'abord une impasse, accessible à partir du [[boulevard Voltaire]] (devenu [[rue Eugène Pottier]] en [[1983]]), et dénommée en séance du conseil municipal le 16 octobre [[1957]]. Le 16 janvier [[1984]], elle est officiellement raccordée à la [[rue Ferdinand de Lesseps]]. | |||
== Jean-Marcel Chatel == | |||
< | Jean-Marc Chatel (1882-1916) est un professeur de la [[Faculté de Droit]]. Né le 30 novembre [[1882]] à Rennes, il décède au combat le 22 mai 1916 à Verdun (Meuse), à l'âge de 33 ans. Il fait des études de Droit à Rennes, où il soutient 2 thèses<ref>Source : Archives municipales et états-civil de rennes, plaquettes des 2 thèses, Bibliothèque municipale, n° 37.996 et38.017</ref>. La première le 6 juillet [[1907]] en sciences juridiques sur la question du "nantissement des obligations de sociétés non placées". La deuxième, le 2 mai 1908, en sciences politiques et économiques, sur la question des règlements d'ateliers. | ||
Ces deux doctorats lui permettent de devenir professeur à la Faculté de Droit de Rennes. Son nom et son grade (sous lieutenant) figurent parmi la longue liste des soldats rennais mort pour la patrie, gravée dans le [[panthéon rennais]] à l'hôtel de ville.<ref>Biographie inspirée du travail de [[Bernard Fournier]],'' [[Les gens de chez nous]]''</ref>. | |||
== Sur la carte == | |||
{{#display_points: 48.103347, -1.707150 |width=450|zoom=14}} | |||
== Notes et références == | |||
<references/> | |||
[[Catégorie:Voie de Rennes|Chatel]][[Catégorie:Rue de Rennes|Chatel]] |
Version actuelle datée du 24 juillet 2023 à 08:30
La rue Jean-Marcel Chatel se situe entre la rue Ferdinand de Lesseps et la rue Eugène Pottier. C'est dans cette rue que l'on trouve les maisons surnommées "champignons". Il s'agit d'un ensemble de 32 logements construits, en 1953, par la Ruche Ouvrière, sur les plans de l'architecte Joseph Rouxel, et formant un lotissement autorisé en 1957 bordé au nord par l'espace Saint-Clément (commerces, école, église) et au sud, par l'école Champion de Cicé. Les logements de type III disposent d'une salle, cuisine, deux chambres et cabinet de toilette, sur un sous-sol[1]. Un habitant de Cleunay cite qu'elles portent ce nom car "ces bâtiments poussaient comme des champignons. D'autres l'ont expliqué par leur forme. Ils étaient, à l'époque, étroits en bas, et plus large en haut"[2].
« De ma fenêtre, j'ai beaucoup regardé la rue. Nous connaissions chaque famille et les commérages qui s'y greffaient. Voie privée malgré nous, elle n'était ni goudronnée, ni canalisée. Les enfants y jouaient parfois dans la boue. Les flaques d'eau qui y croupissaient étaient l'un des terrains de jeux le plus prisé. Lors des grandes inondations, l'eau de la Vilaine caressait l'une de ses deux entrées. »
— Angèle Boutmin, habitante du quartier de la première heure
Origine : Le Pont 9 - La voix des habitants d'Arsenal-Redon-Cleunay, n°39, décembre 2017, page 6 • Recueilli par Manu35 • 2019 • licence
La voie est d'abord une impasse, accessible à partir du boulevard Voltaire (devenu rue Eugène Pottier en 1983), et dénommée en séance du conseil municipal le 16 octobre 1957. Le 16 janvier 1984, elle est officiellement raccordée à la rue Ferdinand de Lesseps.
Jean-Marcel Chatel
Jean-Marc Chatel (1882-1916) est un professeur de la Faculté de Droit. Né le 30 novembre 1882 à Rennes, il décède au combat le 22 mai 1916 à Verdun (Meuse), à l'âge de 33 ans. Il fait des études de Droit à Rennes, où il soutient 2 thèses[3]. La première le 6 juillet 1907 en sciences juridiques sur la question du "nantissement des obligations de sociétés non placées". La deuxième, le 2 mai 1908, en sciences politiques et économiques, sur la question des règlements d'ateliers.
Ces deux doctorats lui permettent de devenir professeur à la Faculté de Droit de Rennes. Son nom et son grade (sous lieutenant) figurent parmi la longue liste des soldats rennais mort pour la patrie, gravée dans le panthéon rennais à l'hôtel de ville.[4].
Sur la carte
Notes et références
- ↑ Le Pont 9 - La voix des habitants d'Arsenal-Redon-Cleunay, n°39, décembre 2017, page 6
- ↑ https://www.ouest-france.fr/promenade-dans-cleunay-dantan-aujourdhui-546399
- ↑ Source : Archives municipales et états-civil de rennes, plaquettes des 2 thèses, Bibliothèque municipale, n° 37.996 et38.017
- ↑ Biographie inspirée du travail de Bernard Fournier, Les gens de chez nous