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La '''rue des Munitionettes''', ainsi nommée par délibération du conseil municipal du 5 juillet 2010, est une rue de [[Rennes]] ouverte en [[2012]] dans le quartier de [[La Courrouze]] alors en création. Ses deux extrémités prolongées formeraient un angle droit puisqu'elle comporte une première moitié rectiligne desservant depuis la [[rue Raymond et Lucie Aubrac]] quelques immeubles aussi récents qu'elle, qui font tous face à un bois dans lequel s'allonge la seconde moitié dans le seul but de se joindre au début de l'[[avenue Jules Maniez]] côté [[rue Claude Bernard|Claude Bernard]]. À l'angle de ses sections, elle forme un petit carrefour avec la petite [[rue Eugène Freyssinet]]. La rue des Munitionettes et le bois la bordant sont le débouché de l'allée piétonne longeant la voie ferrée depuis le bas de la [[rue Jules Verne]] en direction du centre ville. Le pont routier enjambant ladite voie ferrée abrite sous son tablier un espace destiné aux amateurs de skate-board. | |||
Son nom évoque les ouvrières qui travaillaient, particulièrement pendant la Première Guerre mondiale, à la production de munitions dans ce secteur d'une centaine d'hectares auparavant entièrement occupé par l'armée. L'Arsenal de Rennes est créé à la Révolution<ref>http://www.placepublique-rennes.com/article/Arsenal-des-obus-de-75-aux-portes-de-la-ville-1</ref>. Un maximum estimé entre 14 000 et 15 000 personnes est présent simultanément sur le site pendant la première guerre mondiale, alors que seuls 1300 ouvriers y travaillaient avant le conflit. La part des femmes se situe autour des 35%. Un total d'environ 17 000 femmes sont employées à l'Arsenal de Rennes durant la guerre de 1914 - 1918. Après l'armistice de 1918, il reste 5000 femmes ouvrières à l'arsenal, aussi s'inquiète-t-on de leur trouver du travail; 500 à 700 réfugiées vont pouvoir retrouver leur région avec une indemnité représentant un mois de salaire, les autres pourraient travailler dans un grand atelier de couture qui serait installé dans les baraquements du camp de Verdun que vont laisser les "sidis" rentrant en Algérie et en Tunisie<ref>''Ouest-Eclair'', 21 novembre 1918</ref>. | |||
Ce nom de voie est l'une des deux propositions, avec la [[rue de la Guibourgère]], retenues par la ville de Rennes parmi les quinze formulées le 6 février 2008 aux maires de [[Rennes]] et [[Saint-Jacques-de-la-Lande]], au président de Rennes Métropole et à la société Territoires (aménageur du site de la Courrouze) par le collectif des personnels de l'Arsenal et les comités de [[Cleunay]] et Saint-Jacques-de-la-Lande<ref>http://www.memoire.arsenal.courrouze.rennes.sitew.com/15_propositions.D.htm</ref>. | |||
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Version actuelle datée du 15 septembre 2023 à 08:40
La rue des Munitionettes, ainsi nommée par délibération du conseil municipal du 5 juillet 2010, est une rue de Rennes ouverte en 2012 dans le quartier de La Courrouze alors en création. Ses deux extrémités prolongées formeraient un angle droit puisqu'elle comporte une première moitié rectiligne desservant depuis la rue Raymond et Lucie Aubrac quelques immeubles aussi récents qu'elle, qui font tous face à un bois dans lequel s'allonge la seconde moitié dans le seul but de se joindre au début de l'avenue Jules Maniez côté Claude Bernard. À l'angle de ses sections, elle forme un petit carrefour avec la petite rue Eugène Freyssinet. La rue des Munitionettes et le bois la bordant sont le débouché de l'allée piétonne longeant la voie ferrée depuis le bas de la rue Jules Verne en direction du centre ville. Le pont routier enjambant ladite voie ferrée abrite sous son tablier un espace destiné aux amateurs de skate-board.
Son nom évoque les ouvrières qui travaillaient, particulièrement pendant la Première Guerre mondiale, à la production de munitions dans ce secteur d'une centaine d'hectares auparavant entièrement occupé par l'armée. L'Arsenal de Rennes est créé à la Révolution[1]. Un maximum estimé entre 14 000 et 15 000 personnes est présent simultanément sur le site pendant la première guerre mondiale, alors que seuls 1300 ouvriers y travaillaient avant le conflit. La part des femmes se situe autour des 35%. Un total d'environ 17 000 femmes sont employées à l'Arsenal de Rennes durant la guerre de 1914 - 1918. Après l'armistice de 1918, il reste 5000 femmes ouvrières à l'arsenal, aussi s'inquiète-t-on de leur trouver du travail; 500 à 700 réfugiées vont pouvoir retrouver leur région avec une indemnité représentant un mois de salaire, les autres pourraient travailler dans un grand atelier de couture qui serait installé dans les baraquements du camp de Verdun que vont laisser les "sidis" rentrant en Algérie et en Tunisie[2].
Ce nom de voie est l'une des deux propositions, avec la rue de la Guibourgère, retenues par la ville de Rennes parmi les quinze formulées le 6 février 2008 aux maires de Rennes et Saint-Jacques-de-la-Lande, au président de Rennes Métropole et à la société Territoires (aménageur du site de la Courrouze) par le collectif des personnels de l'Arsenal et les comités de Cleunay et Saint-Jacques-de-la-Lande[3].
Lien externe
"La mémoire de la Guerre dans les rues rennaises", article extrait du 30ème numéro de "Place Publique" (juillet-août 2014), signé Erwan Le Gall: http://www.placepublique-rennes.com/article/La-memoire-de-la-Guerre-dans-les-rues-rennaises-1