A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.
« Rue Carle Bahon » : différence entre les versions
m (précisions et ajout de liens) |
m (ajout article) |
||
(Une version intermédiaire par le même utilisateur non affichée) | |||
Ligne 9 : | Ligne 9 : | ||
[[Carle Bahon]]<ref>{{w|Carle Bahon}} sur Wikipédia</ref> fut le premier maire socialiste de Rennes. | [[Carle Bahon]]<ref>{{w|Carle Bahon}} sur Wikipédia</ref> fut le premier maire socialiste de Rennes. | ||
Agrégé d'allemand en 1898, il enseigne successivement à Toulouse, Nancy, puis Rennes, où il est maître de conférences de littérature allemande à la [[Faculté des Lettres]]<ref>L'Ouest-Eclair du 1er mars 1912</ref>. Il est aussi professeur d'histoire de l'art à l'[[école des Beaux-Arts]]<ref>L'Ouest-Eclair du 27 novembre 1932, page 9</ref>. | Agrégé d'allemand en 1898, il enseigne successivement à Toulouse, Nancy, puis Rennes, où il est maître de conférences de littérature allemande à la [[Faculté des Lettres]]<ref>L'Ouest-Eclair du 1er mars 1912</ref> en remplacement de [[Victor Basch]] à partir de 1906<ref>Benoît Kermoal, « Bretons, internationalistes et européens ? Les socialistes bretons et l’idée européenne aux lendemains de la Grande Guerre », Siècles [En ligne], 41 | 2015, mis en ligne le 01 juin 2015, consulté le 15 novembre 2017. URL : http://siecles.revues.org/2609</ref>. Il fait partie des principaux collaborateurs au journal "''La Vie Rennaise''"<ref>Selon le prospectus annonçant la fondation du journal daté du 25 septembre 1909</ref>. Il a ainsi formé de nombreux étudiants durant l'entre-deux-guerres. Bahon est aussi professeur d'histoire de l'art à l'[[école des Beaux-Arts]]<ref>L'Ouest-Eclair du 27 novembre 1932, page 9</ref>. Il fait partie de la section musicale du [[cercle Paul Bert]] de Rennes en tant que responsable de l'ensemble<ref>« Histoire de l'éducation populaire, 1815-1945 », par Carole Christen, 2017 - sous-partie « L'éducation populaire à l'épreuve de la socio-histoire : Rennes dans l'entre-deux guerres », par Étienne Recht, page 306</ref>. | ||
Membre de la S.F.I.O., | Membre de la S.F.I.O., Carle Bahon a participé aux campagnes pacifistes menées par les socialistes d’Ille-et-Vilaine. Il est élu conseiller municipal sur la liste de [[Jean Janvier]] à partir de 1908, puis en 1912, 1919 et 1924. Il est élu maire le 10 mai 1925 en prenant la succession du maire sortant [[Alfred Daniel]] qui ne s'est pas représenté<ref>Le descriptif de la séance est décrite dans L'Ouest-Eclair du 11 mai 1925, page 4</ref>. Il occupera ce poste jusqu'aux élections de 1929 où il se retire après le premier tour en obtenant le plus petit nombre de voix des candidats<ref>L'Ouest-Eclair du 9 mai 1929, page 4</ref>, au profit du républicain modéré [[Jean Lemaistre]]. | ||
Son mandat est marqué par des réalisations scolaires, de part son activité de professeur, mais aussi sociales. En effet, en mars 1928, 200 municipaux rennais protestent contre la suppression de leur emploi annoncée suite à la réorganisation de l'octroi planifiée par [[Honoré Commeurec]]<ref>L'Ouest-Eclair du 31 mars 1928, page 4</ref>. Bahon milite pour un correct rajustement des traitements du personnel municipal<ref>L'Ouest-Eclair du 1er août 1928, page 5</ref>. Il dirigea en parallèle l'Office d'Ille-et-Vilaine d'Assistance et de Préservation antituberculeuse<ref>L'Ouest-Eclair du 17 mars 1928, page 4</ref>. En 1927, il prend part aux discussions sur les travaux de construction d'un bâtiment important du paysage rennais, le [[palais du Commerce]]<ref>L'Ouest-Eclair du 30 janvier 1927, page 6</ref>. | Opportuniste, il fait largement campagne autour des bals en profitant de leur succès dans les années 20<ref>« Histoire de l'éducation populaire, 1815-1945 », par Carole Christen, 2017 - sous-partie « L'éducation populaire à l'épreuve de la socio-histoire : Rennes dans l'entre-deux guerres », par Étienne Recht, page 309</ref>. Son mandat est marqué par des réalisations scolaires, de part son activité de professeur, mais aussi sociales. En effet, en mars 1928, 200 municipaux rennais protestent contre la suppression de leur emploi annoncée suite à la réorganisation de l'octroi planifiée par [[Honoré Commeurec]]<ref>L'Ouest-Eclair du 31 mars 1928, page 4</ref>. Bahon milite pour un correct rajustement des traitements du personnel municipal<ref>L'Ouest-Eclair du 1er août 1928, page 5</ref>. Il dirigea en parallèle l'Office d'Ille-et-Vilaine d'Assistance et de Préservation antituberculeuse<ref>L'Ouest-Eclair du 17 mars 1928, page 4</ref>. En 1927, il prend part aux discussions sur les travaux de construction d'un bâtiment important du paysage rennais, le [[palais du Commerce]]<ref>L'Ouest-Eclair du 30 janvier 1927, page 6</ref> et finalise la construction de la [[piscine Saint-Georges]] pensée par ses prédécesseurs. | ||
Carle Bahon reçoit la légion d'honneur en 1932 au sein de la même promotion que le professeur à la Faculté des Lettres de Rennes Henri Sée, à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'école laïque<ref>L'Ouest-Eclair du 1er août 1932, page 5</ref>. Il est président d'honneur de la S.P.A.<ref>L'Ouest-Eclair du 13 janvier 1927, page 5</ref> ainsi que du | Carle Bahon reçoit la légion d'honneur en 1932 au sein de la même promotion que le professeur à la Faculté des Lettres de Rennes Henri Sée, à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'école laïque<ref>L'Ouest-Eclair du 1er août 1932, page 5</ref>. Il est président d'honneur de la S.P.A.<ref>L'Ouest-Eclair du 13 janvier 1927, page 5</ref> ainsi que du cercle Paul Bert de Rennes<ref>L'Ouest-Eclair du 22 mars 1937, page 5</ref>. Carle Bahon a vécu au 10 [[rue Lenoir]] de Rennes<ref>L'Ouest-Eclair du 2 février 1944, page 2</ref>. Il décède le 31 janvier 1944, ses obsèques ont lieu dans le département de la Mayenne, à Laval<ref>L'Ouest-Eclair du 4 février 1944, page 2</ref>. | ||
Le groupe scolaire situé à proximité un peu plus au nord, [[rue Francisco Ferrer]] porte son nom<ref>L'école Carle Bahon, située dans le quartier de la [[rue de Vern]], est déjà évoquée dans L'Ouest-Eclair du 14 juillet 1932, page 5</ref>. | Le groupe scolaire situé à proximité un peu plus au nord, [[rue Francisco Ferrer]] porte son nom<ref>L'école Carle Bahon, située dans le quartier de la [[rue de Vern]], est déjà évoquée dans L'Ouest-Eclair du 14 juillet 1932, page 5</ref>. |
Version actuelle datée du 14 août 2018 à 09:02
La rue Carle Bahon relie, au sein du quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie, la rue Albert Thomas au nord à la rue Pierre Sémard au sud. Elle a été dénommée par délibération du conseil municipal de Rennes du 29 juillet 1949[1]. Elle rend hommage à:
Carle Bahon
Maire de Rennes
(13 mai 1873, Laval - 31 janvier 1944, Rennes) [2]
Carle Bahon[3] fut le premier maire socialiste de Rennes.
Agrégé d'allemand en 1898, il enseigne successivement à Toulouse, Nancy, puis Rennes, où il est maître de conférences de littérature allemande à la Faculté des Lettres[4] en remplacement de Victor Basch à partir de 1906[5]. Il fait partie des principaux collaborateurs au journal "La Vie Rennaise"[6]. Il a ainsi formé de nombreux étudiants durant l'entre-deux-guerres. Bahon est aussi professeur d'histoire de l'art à l'école des Beaux-Arts[7]. Il fait partie de la section musicale du cercle Paul Bert de Rennes en tant que responsable de l'ensemble[8]. Membre de la S.F.I.O., Carle Bahon a participé aux campagnes pacifistes menées par les socialistes d’Ille-et-Vilaine. Il est élu conseiller municipal sur la liste de Jean Janvier à partir de 1908, puis en 1912, 1919 et 1924. Il est élu maire le 10 mai 1925 en prenant la succession du maire sortant Alfred Daniel qui ne s'est pas représenté[9]. Il occupera ce poste jusqu'aux élections de 1929 où il se retire après le premier tour en obtenant le plus petit nombre de voix des candidats[10], au profit du républicain modéré Jean Lemaistre.
Opportuniste, il fait largement campagne autour des bals en profitant de leur succès dans les années 20[11]. Son mandat est marqué par des réalisations scolaires, de part son activité de professeur, mais aussi sociales. En effet, en mars 1928, 200 municipaux rennais protestent contre la suppression de leur emploi annoncée suite à la réorganisation de l'octroi planifiée par Honoré Commeurec[12]. Bahon milite pour un correct rajustement des traitements du personnel municipal[13]. Il dirigea en parallèle l'Office d'Ille-et-Vilaine d'Assistance et de Préservation antituberculeuse[14]. En 1927, il prend part aux discussions sur les travaux de construction d'un bâtiment important du paysage rennais, le palais du Commerce[15] et finalise la construction de la piscine Saint-Georges pensée par ses prédécesseurs.
Carle Bahon reçoit la légion d'honneur en 1932 au sein de la même promotion que le professeur à la Faculté des Lettres de Rennes Henri Sée, à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'école laïque[16]. Il est président d'honneur de la S.P.A.[17] ainsi que du cercle Paul Bert de Rennes[18]. Carle Bahon a vécu au 10 rue Lenoir de Rennes[19]. Il décède le 31 janvier 1944, ses obsèques ont lieu dans le département de la Mayenne, à Laval[20].
Le groupe scolaire situé à proximité un peu plus au nord, rue Francisco Ferrer porte son nom[21].
Sur la carte
Références
- ↑ Archives de Rennes, délibérations du conseil municipal
- ↑ Archives de Rennes, Les maires de Rennes
- ↑ Carle Bahon sur Wikipédia
- ↑ L'Ouest-Eclair du 1er mars 1912
- ↑ Benoît Kermoal, « Bretons, internationalistes et européens ? Les socialistes bretons et l’idée européenne aux lendemains de la Grande Guerre », Siècles [En ligne], 41 | 2015, mis en ligne le 01 juin 2015, consulté le 15 novembre 2017. URL : http://siecles.revues.org/2609
- ↑ Selon le prospectus annonçant la fondation du journal daté du 25 septembre 1909
- ↑ L'Ouest-Eclair du 27 novembre 1932, page 9
- ↑ « Histoire de l'éducation populaire, 1815-1945 », par Carole Christen, 2017 - sous-partie « L'éducation populaire à l'épreuve de la socio-histoire : Rennes dans l'entre-deux guerres », par Étienne Recht, page 306
- ↑ Le descriptif de la séance est décrite dans L'Ouest-Eclair du 11 mai 1925, page 4
- ↑ L'Ouest-Eclair du 9 mai 1929, page 4
- ↑ « Histoire de l'éducation populaire, 1815-1945 », par Carole Christen, 2017 - sous-partie « L'éducation populaire à l'épreuve de la socio-histoire : Rennes dans l'entre-deux guerres », par Étienne Recht, page 309
- ↑ L'Ouest-Eclair du 31 mars 1928, page 4
- ↑ L'Ouest-Eclair du 1er août 1928, page 5
- ↑ L'Ouest-Eclair du 17 mars 1928, page 4
- ↑ L'Ouest-Eclair du 30 janvier 1927, page 6
- ↑ L'Ouest-Eclair du 1er août 1932, page 5
- ↑ L'Ouest-Eclair du 13 janvier 1927, page 5
- ↑ L'Ouest-Eclair du 22 mars 1937, page 5
- ↑ L'Ouest-Eclair du 2 février 1944, page 2
- ↑ L'Ouest-Eclair du 4 février 1944, page 2
- ↑ L'école Carle Bahon, située dans le quartier de la rue de Vern, est déjà évoquée dans L'Ouest-Eclair du 14 juillet 1932, page 5