« Allée Albert Jugon » : différence entre les versions
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Mobilisé dès le 2 Août 1914, Albert Emmanuel Jugon partit au 1er Régiment d’Infanterie Coloniale pour le nord de la Belgique où il reçut le baptême du feu. En septembre 1914, à Ville-sur-Tourbe, pris sous un violent bombardement d'artillerie il fut horriblement blessé à la face. | |||
Il fut laissé pour mort sur le bord de la tranchée, la moitié de la figure et de la gorge emportée, une partie de la langue arrachée, les maxillaires fracassées, l'œil droit crevé. | |||
Il y eut entre 11 et 14 % de Français blessés au visage entre 1914 et 1918 et parmi eux entre 10 000 et 15 000 sont considérés comme des « grands blessés » de la face<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/albert-jugon-gueule-cassee-breton-etait-present-la-signature-du-traite-de-versailles-il-y-cent-ans-6421183</ref>. | |||
Hospitalisé à Bordeaux puis à Paris, subissant durant quatre ans de multiples opérations, Albert Jugon n'eut plus qu'une idée : " Penser aux autres d'abord" et s'improvisa infirmier, accomplissant les besognes les plus modestes. | Hospitalisé à Bordeaux puis à Paris, subissant durant quatre ans de multiples opérations, Albert Jugon n'eut plus qu'une idée : " Penser aux autres d'abord" et il s'improvisa infirmier, accomplissant les besognes les plus modestes. | ||
En sortant de l'hôpital, avec deux autres camarades, il réunit les blessés de la face en une association, " l'Union des Blessés de la Face" | En sortant de l'hôpital, avec deux autres camarades, il réunit les blessés de la face en une association, " l'Union des Blessés de la Face" qui fut popularisée sous le nom des "Gueules cassées" : support des billets de la loterie nationale en faveur de ces blessés. Il en devint secrétaire général en 1948 <ref>https://www.gueules-cassees.asso.fr/les-fondateurs-_r_7.html</ref>. L'association existe toujours aujourd'hui<ref>https://www.gueules-cassees.asso.fr/</ref>. Les « Gueules Cassées » apportent aujourd'hui, dans un esprit de fraternité et d'entraide, une assistance morale et matérielle aux militaires blessés au combat, en OPEX, policiers, gendarmes et pompiers, douaniers, personnels pénitentiaires blessés en service, atteints de blessures au visage ou à la tête. | ||
L'association remplit également un rôle d'entretien de la Mémoire des sacrifices consentis pour le pays. Elle tire ses ressources de son actionnariat dans La Française des Jeux dont elle est le second actionnaire, après l'Etat. | |||
Avec quatre camarades mutilés, Albert Jugon fut invité à assister à la signature du Traité de Paix à Versailles. | Avec quatre camarades mutilés, Albert Jugon fut invité à la demande de Clémenceau à assister à la signature du Traité de Paix à Versailles. Il fut fait chevalier de la Légion d'honneur en 1922 et officier en 1933. | ||
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"La mémoire de la Guerre dans les rues rennaises", article extrait du 30ème numéro de "Place Publique" (juillet-août 2014), signé Erwan Le Gall: http://www.placepublique-rennes.com/article/La-memoire-de-la-Guerre-dans-les-rues-rennaises-1 | "La mémoire de la Guerre dans les rues rennaises", article extrait du 30ème numéro de "Place Publique" (juillet-août 2014), signé Erwan Le Gall: http://www.placepublique-rennes.com/article/La-memoire-de-la-Guerre-dans-les-rues-rennaises-1 | ||
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L'allée Albert Jugon est une voie de Rennes en impasse perpendiculaire à la rue de Fougères, à hauteur des Gayeulles. Sa dénomination par le conseil municipal du 24 novembre 1967 rappelle :
Albert Jugon
héros de la guerre 1914-1918
(3 octobre 1890, Montreuil-sur-Ille - 27 avril 1959, Paris)
Mobilisé dès le 2 Août 1914, Albert Emmanuel Jugon partit au 1er Régiment d’Infanterie Coloniale pour le nord de la Belgique où il reçut le baptême du feu. En septembre 1914, à Ville-sur-Tourbe, pris sous un violent bombardement d'artillerie il fut horriblement blessé à la face. Il fut laissé pour mort sur le bord de la tranchée, la moitié de la figure et de la gorge emportée, une partie de la langue arrachée, les maxillaires fracassées, l'œil droit crevé.
Il y eut entre 11 et 14 % de Français blessés au visage entre 1914 et 1918 et parmi eux entre 10 000 et 15 000 sont considérés comme des « grands blessés » de la face[1].
Hospitalisé à Bordeaux puis à Paris, subissant durant quatre ans de multiples opérations, Albert Jugon n'eut plus qu'une idée : " Penser aux autres d'abord" et il s'improvisa infirmier, accomplissant les besognes les plus modestes.
En sortant de l'hôpital, avec deux autres camarades, il réunit les blessés de la face en une association, " l'Union des Blessés de la Face" qui fut popularisée sous le nom des "Gueules cassées" : support des billets de la loterie nationale en faveur de ces blessés. Il en devint secrétaire général en 1948 [2]. L'association existe toujours aujourd'hui[3]. Les « Gueules Cassées » apportent aujourd'hui, dans un esprit de fraternité et d'entraide, une assistance morale et matérielle aux militaires blessés au combat, en OPEX, policiers, gendarmes et pompiers, douaniers, personnels pénitentiaires blessés en service, atteints de blessures au visage ou à la tête. L'association remplit également un rôle d'entretien de la Mémoire des sacrifices consentis pour le pays. Elle tire ses ressources de son actionnariat dans La Française des Jeux dont elle est le second actionnaire, après l'Etat.
Avec quatre camarades mutilés, Albert Jugon fut invité à la demande de Clémenceau à assister à la signature du Traité de Paix à Versailles. Il fut fait chevalier de la Légion d'honneur en 1922 et officier en 1933.
Sur la carte
Notes et références
Lien externe
"La mémoire de la Guerre dans les rues rennaises", article extrait du 30ème numéro de "Place Publique" (juillet-août 2014), signé Erwan Le Gall: http://www.placepublique-rennes.com/article/La-memoire-de-la-Guerre-dans-les-rues-rennaises-1