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Étudiant en médecine, responsable des Jeunesses communistes en Ille-et-Vilaine, résistant. | Étudiant en médecine, responsable des Jeunesses communistes en Ille-et-Vilaine, résistant. | ||
Henri Bannetel était le fils d’un employé à la mairie de Rennes. Domicilié à Rennes, [[rue Danton]], il fit toutes ses études dans les écoles de la ville. Après le baccalauréat obtenu au lycée de garçons, [[avenue Janvier]], il entra à l’école de médecine, [[ | Henri Bannetel était le fils d’un employé à la mairie de Rennes. Domicilié à Rennes, 54 [[rue Danton]], il fit toutes ses études dans les écoles de la ville. Après le baccalauréat obtenu au lycée de garçons, [[avenue Janvier]], il entra à l’école de médecine, [[rue Dupont des Loges]]. Brillant étudiant, il se préparait à une carrière de médecin. Très vite, il s’inscrivit aux Jeunesses communistes et milita parmi les étudiants. Sa mère Julienne entre en novembre 1940 dans le groupe de Résistance du Parti Communiste (alors dans l'illégalité), l'OS (Organisation Spéciale) de Rennes<ref>http://memoiredeguerre.free.fr/biogr/bannetel-lucienne.htm</ref>. Son domicile devient un lieu de réunions clandestines des responsables de la Résistance du département et même de la région. Cette même année, Henri Bannetel entra dans la Résistance et organisa plusieurs groupes de résistance au sein de l’Université. Il imprime des tracts avec [[Jean Courcier]] et [[René Le Herpeux]]. Dès la création du Front national, en mai 1941, il fut nommé responsable pour la jeunesse rennaise. À ce titre, il assura plusieurs liaisons entre Paris et la Bretagne, s’occupant du transport de matériel destiné aux premiers groupes de résistants actifs. Il devint le responsable en Ille-et-Vilaine des Jeunesses communistes en 1941. | ||
Arrêté à Rennes le 25 juin 1941, incarcéré à la [[prison Jacques-Cartier]], il fut qualifié de « juif communiste ». Il fut interné à Compiègne (camp de Royallieu) où il retrouva trois communistes rennais : Émile Drouillas (secrétaire fédéral), René Perrault (jeune cheminot) et Jean Rouault. Henri utilisa sa détention pour réviser ses cours et préparer ses examens. Ses parents lui envoyèrent des colis ainsi que ses cours de médecine. | Arrêté à Rennes le 25 juin 1941, incarcéré à la [[prison Jacques-Cartier]], il fut qualifié de « juif communiste ». Il fut interné à Compiègne (camp de Royallieu) où il retrouva trois communistes rennais : Émile Drouillas<ref>[[rue Emile Drouillas]]</ref> (secrétaire fédéral), René Perrault<ref>[[allée René Perrault]]</ref> (jeune cheminot) et [[Jean Rouault]]. Henri utilisa sa détention pour réviser ses cours et préparer ses examens. Ses parents lui envoyèrent des colis ainsi que ses cours de médecine. | ||
Transféré à Romainville et enfin à la prison du Cherche-Midi, à Paris, il a été | Transféré à Romainville et enfin à la prison du Cherche-Midi, à Paris, il a été un des otages fusillés au Mont-Valérien le 15 décembre 1941 - parmi eux Gabriel Péri - en représailles aux attentats du 28 novembre (trois soldats allemands tués) et 5 décembre 1941 (un officier allemand blessé) à Paris et en région parisienne. Il écrivit une lettre d’adieu à ses parents la veille de son exécution. | ||
Ses parents réussirent à faire exhumer son corps en 1946. Il est enterré au [[Cimetière du nord]] à Rennes. | Ses parents réussirent à faire exhumer son corps en 1946. Il est enterré au [[Cimetière du nord]] à Rennes. | ||
== Note et références == | |||
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Article du site memoiredeguerre sur Henri Bannetel:[http://memoiredeguerre.free.fr/fusilles/fusilles-hors35.htm#BANNETEL_Henri] |
Version actuelle datée du 22 mai 2024 à 09:18
Résistant fusillé (1er février 1918, Rennes - 15 décembre 1941, Mont-Valérien)
Étudiant en médecine, responsable des Jeunesses communistes en Ille-et-Vilaine, résistant.
Henri Bannetel était le fils d’un employé à la mairie de Rennes. Domicilié à Rennes, 54 rue Danton, il fit toutes ses études dans les écoles de la ville. Après le baccalauréat obtenu au lycée de garçons, avenue Janvier, il entra à l’école de médecine, rue Dupont des Loges. Brillant étudiant, il se préparait à une carrière de médecin. Très vite, il s’inscrivit aux Jeunesses communistes et milita parmi les étudiants. Sa mère Julienne entre en novembre 1940 dans le groupe de Résistance du Parti Communiste (alors dans l'illégalité), l'OS (Organisation Spéciale) de Rennes[1]. Son domicile devient un lieu de réunions clandestines des responsables de la Résistance du département et même de la région. Cette même année, Henri Bannetel entra dans la Résistance et organisa plusieurs groupes de résistance au sein de l’Université. Il imprime des tracts avec Jean Courcier et René Le Herpeux. Dès la création du Front national, en mai 1941, il fut nommé responsable pour la jeunesse rennaise. À ce titre, il assura plusieurs liaisons entre Paris et la Bretagne, s’occupant du transport de matériel destiné aux premiers groupes de résistants actifs. Il devint le responsable en Ille-et-Vilaine des Jeunesses communistes en 1941.
Arrêté à Rennes le 25 juin 1941, incarcéré à la prison Jacques-Cartier, il fut qualifié de « juif communiste ». Il fut interné à Compiègne (camp de Royallieu) où il retrouva trois communistes rennais : Émile Drouillas[2] (secrétaire fédéral), René Perrault[3] (jeune cheminot) et Jean Rouault. Henri utilisa sa détention pour réviser ses cours et préparer ses examens. Ses parents lui envoyèrent des colis ainsi que ses cours de médecine.
Transféré à Romainville et enfin à la prison du Cherche-Midi, à Paris, il a été un des otages fusillés au Mont-Valérien le 15 décembre 1941 - parmi eux Gabriel Péri - en représailles aux attentats du 28 novembre (trois soldats allemands tués) et 5 décembre 1941 (un officier allemand blessé) à Paris et en région parisienne. Il écrivit une lettre d’adieu à ses parents la veille de son exécution. Ses parents réussirent à faire exhumer son corps en 1946. Il est enterré au Cimetière du nord à Rennes.
Note et références
Article du site memoiredeguerre sur Henri Bannetel:[1]