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'''Résistant''' {4 février 1921, Bonnemain en Ille-et-Vilaine - 8 janvier 2020, Rennes) | |||
Né dans une famille modeste, Jean n'a pas connu son père. Il obtient son brevet industriel et son CAP d'ajusteur tourneur à l'École pratique d'Industrie de Dol-de-Bretagne. Il est embauché dans les ateliers de construction de la SNCF en septembre 1937 à 16 ans. L'année précédente est marquée par les grandes grèves et tous les acquis sociaux du Front populaire. Il adhère à 17 ans aux Jeunesses communistes. Il survit au [[bombardement du 17 juin 1940]] au-dessus de la gare de triage de Rennes<ref>https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-jean-courcier-avait-ete-deporte-en-1944-6682841</ref>. | |||
{{Citation|texte=''Quand j'avais 18 ans, on aidait les républicains espagnols prisonniers dans « le camp de Verdun »<ref>[[réfugiés espagnols à Rennes]]</ref> comme on l'appelait, avec la CGT-SNCF. On voyait des Espagnols qui avaient la permission de sortir de leur camp, ils venaient nous voir et nous disaient : « Voyez ce qui se passe. »|auteur=Jean Courcier|origine=Témoignage (https://www.revue-ballast.fr/je-vous-quitte-plein-despoir-un-resistant-communiste-temoigne/)|collecteur=Manu35|date=2024}} | |||
Avec [[Henri Bannetel]] et René Le Herpeux <ref>[[Passage René Le Herpeux]]</ref>, des étudiants en médecine, il imprime le premier tract anti-allemand, en décembre 1940 qui sera distribué chez les étudiants et les ouvriers de la SNCF. Lors de la visite de Borotra, ancien joueur de tennis et ministre du maréchal Pétain, il peint sur les murs des ateliers, [[rue Pierre Martin]], "A bas Laval" et une croix de Lorraine. Il participe à la destruction des étiquettes de wagon de marchandises en partance pour l'Allemagne. | |||
Au mois d'août 1941, il est arrêté avec 7 autres jeunes travaillant tous à la SNCF par la police française (La SPAC, service de police anticommuniste). Après avoir été interrogé à la préfecture, il est conduit menottes aux mains à la prison militaire de la [[rue Saint-Hélier]]. Le 12 septembre, les 8 jeunes communistes sont traduits devant la Cour d'Appel, section spéciale "pour détention et de distribution de tracts communistes, tendant à la reconstitution du parti dissous, par adhésion et versement de cotisation." Les peines sont lourdes: de 4 ans à 1 an de prison. Un seul est acquitté. Courcier est condamné à trois ans. Transférés quelques jours plus tard dans une prison du Mans puis trois semaines après, à la centrale de Poissy. Le 6 avril ils partent pour le camp de Mauthausen, puis pour le camp de Gusen 1 et celui de Gusen 2 en Allemagne, où il croisera le chemin du Rennais [[Marcel Callo]]. Courcier est affecté à des commandos de travail très pénible, puis en décembre 1944 à Mödling en Autriche. Il sera par la suite envoyé vers le front russe. Il survit au travail, aux mauvais traitements, aux marches. À la libération, rapatrié en avion, Jean Courcier arrive à l'hôtel Lutétia, à Paris, le 20 mai 1945. Quand il revient à Dol, il pèse 34 kilos. | |||
Jean Courcier a raconté ses expériences dans un livre : "''Jean Courcier mes 20 ans. De la Résistance à la déportation''", Véronique Beaux et Jacques Thouroude - Editions Apogée. Il a, à de nombreuses reprises, répondu présent pour témoigner de ses engagements auprès des collégiens et lycéens. | |||
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Article sur Jean Courcier. Site memoiredeguerre[http://memoiredeguerre.free.fr/biogr/courcier-jean.htm#deb] |
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Résistant {4 février 1921, Bonnemain en Ille-et-Vilaine - 8 janvier 2020, Rennes)
Né dans une famille modeste, Jean n'a pas connu son père. Il obtient son brevet industriel et son CAP d'ajusteur tourneur à l'École pratique d'Industrie de Dol-de-Bretagne. Il est embauché dans les ateliers de construction de la SNCF en septembre 1937 à 16 ans. L'année précédente est marquée par les grandes grèves et tous les acquis sociaux du Front populaire. Il adhère à 17 ans aux Jeunesses communistes. Il survit au bombardement du 17 juin 1940 au-dessus de la gare de triage de Rennes[1].
« Quand j'avais 18 ans, on aidait les républicains espagnols prisonniers dans « le camp de Verdun »[2] comme on l'appelait, avec la CGT-SNCF. On voyait des Espagnols qui avaient la permission de sortir de leur camp, ils venaient nous voir et nous disaient : « Voyez ce qui se passe. » »
— Jean Courcier
Origine : Témoignage (https://www.revue-ballast.fr/je-vous-quitte-plein-despoir-un-resistant-communiste-temoigne/) • Recueilli par Manu35 • 2024 • licence
Avec Henri Bannetel et René Le Herpeux [3], des étudiants en médecine, il imprime le premier tract anti-allemand, en décembre 1940 qui sera distribué chez les étudiants et les ouvriers de la SNCF. Lors de la visite de Borotra, ancien joueur de tennis et ministre du maréchal Pétain, il peint sur les murs des ateliers, rue Pierre Martin, "A bas Laval" et une croix de Lorraine. Il participe à la destruction des étiquettes de wagon de marchandises en partance pour l'Allemagne.
Au mois d'août 1941, il est arrêté avec 7 autres jeunes travaillant tous à la SNCF par la police française (La SPAC, service de police anticommuniste). Après avoir été interrogé à la préfecture, il est conduit menottes aux mains à la prison militaire de la rue Saint-Hélier. Le 12 septembre, les 8 jeunes communistes sont traduits devant la Cour d'Appel, section spéciale "pour détention et de distribution de tracts communistes, tendant à la reconstitution du parti dissous, par adhésion et versement de cotisation." Les peines sont lourdes: de 4 ans à 1 an de prison. Un seul est acquitté. Courcier est condamné à trois ans. Transférés quelques jours plus tard dans une prison du Mans puis trois semaines après, à la centrale de Poissy. Le 6 avril ils partent pour le camp de Mauthausen, puis pour le camp de Gusen 1 et celui de Gusen 2 en Allemagne, où il croisera le chemin du Rennais Marcel Callo. Courcier est affecté à des commandos de travail très pénible, puis en décembre 1944 à Mödling en Autriche. Il sera par la suite envoyé vers le front russe. Il survit au travail, aux mauvais traitements, aux marches. À la libération, rapatrié en avion, Jean Courcier arrive à l'hôtel Lutétia, à Paris, le 20 mai 1945. Quand il revient à Dol, il pèse 34 kilos.
Jean Courcier a raconté ses expériences dans un livre : "Jean Courcier mes 20 ans. De la Résistance à la déportation", Véronique Beaux et Jacques Thouroude - Editions Apogée. Il a, à de nombreuses reprises, répondu présent pour témoigner de ses engagements auprès des collégiens et lycéens.
Lien direct
Article sur Jean Courcier. Site memoiredeguerre[1]