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Le nom de cette voie se réfère à [[Vern-sur-Seiche]], auquel elle conduit à 9 km au Sud-Est de Rennes. | Le nom de cette voie se réfère à [[Vern-sur-Seiche]], auquel elle conduit à 9 km au Sud-Est de Rennes. | ||
Ancienne route royale, puis impériale de Rennes à Angers, puis route nationale n°163, la rue de Vern prolonge le ''faubourg Saint-Hélier''. Son tracé fut rectifié dans la traversée de la ville et du faubourg au milieu du 19e siècle (arrêtés de 1850 et de 1853). Entre 1929 et 1930, l'entrepreneur Renou est chargé de la construction des trottoirs et des caniveaux entre la ''croix Saint-Hélier'' et le ''Haut-Bignon''. La voie fut élargie en 1976. | Ancienne route royale, puis impériale de Rennes à Angers, puis route nationale n°163, la rue de Vern prolonge le ''faubourg Saint-Hélier''. Son tracé fut rectifié dans la traversée de la ville et du faubourg au milieu du 19e siècle (arrêtés de 1850 et de 1853). | ||
Les arbres jalonnant la rue subissent une tempête en 1925, la question de l'abattage ou non des arbres subsistants suscite de nombreux débats : | |||
{{Citation|texte=''Grâce Pour les arbres. - Et voici maintenant la lettre d'un « vieux » Rennais : | |||
''Une grande tempête a sévi sur les jours derniers, causant un peu partout de sérieux dommages. | |||
''Les majestueux et vénérables arbres, magnifique parure de l'ancienne route de Vern, élevée récemment à la dignité de rue, ont été ses victimes, tout comme le jeune clocher paroissial. | |||
''Deux ou trois, comme le chêne altier de la fable, ont été déracinée et sont tombés sur des maisons ; c'est bien regrettable. | |||
''Ils ont été victimes des éléments, et à cause de cela des arboriphobes demandent l'exécution de tous les survivants, des géants pour qui la terre a été bonne, et qui, à l'été, font de la '''rue de Vern''' une des belles promenades rennaises. | |||
''Des toitures ont été découronnées, enlevées même : demande-t-on pour cela la démolition des autres maisons ? | |||
''Qu'on remplace donc les arbres victimes, qu'on bouche les fossés ne leur ont jamais nui, mais qui déparent cette belle voie urbaine, et patience... d'ici quelques semaines, la verdure du printemps fera aimer ces témoins du passé.''|auteur=« Un Vieux de Saint-Hélier », dans L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 30 décembre 1925|collecteur=Manu35|date=2018}} | |||
Entre 1929 et 1930, l'entrepreneur Renou est chargé de la construction des trottoirs et des caniveaux entre la ''croix Saint-Hélier'' et le ''Haut-Bignon''. La voie fut élargie en 1976. | |||
[[Fichier:Blosne_en_1968.png|300px|left|thumb|Un tronçon de la rue de Vern au premier plan et sa jonction avec le [[boulevard des Hautes Ourmes]], en 1967, et, en arrière plan, le secteur du futur [[Quartier 11:Le Blosne]], alors appelé ''ZUP Sud'' (''Archives de Rennes.255FI228'')]] | [[Fichier:Blosne_en_1968.png|300px|left|thumb|Un tronçon de la rue de Vern au premier plan et sa jonction avec le [[boulevard des Hautes Ourmes]], en 1967, et, en arrière plan, le secteur du futur [[Quartier 11:Le Blosne]], alors appelé ''ZUP Sud'' (''Archives de Rennes.255FI228'')]] | ||
[[Fichier:Blosne_maintenant.png|450px|right|thumb|Le même quartier en 2016 avec, à gauche, la station de métro Poterie]] | [[Fichier:Blosne_maintenant.png|450px|right|thumb|Le même quartier en 2016 avec, à gauche, la station de métro Poterie]] | ||
Parmi des maisons d'architectures diverses, dont deux de style balnéaire, on voit, au n°49 faisant l'angle avec la [[rue Michel Colomb]], un bel immeuble de rapport à quatre niveaux de la fin des années trente, avec des touches art déco, œuvre de l'architecte de la ville [[Yves Lemoine]]. Le toit en terrasse reçut pendant la seconde guerre mondiale un poste de DCA allemand. | |||
[[Fichier:%C3%89cole_la_Poteir_ca_1958.png|300px|left|thumb| En bordure de la rue de Vern, l'école de La Poterie, vers 1960, en bout de ville]] | |||
[[Fichier:%C3%89cole_La_Poterie.png|300px|center|thumb|L'école de La Poterie dans son environnement urbain]] | |||
== Origine de ''Vern'' == | == Origine de ''Vern'' == | ||
Verne est le nom d'un arbre que l'on retrouve sur le bord des rivières et dans les lieux marécageux. Ce qui sert à consolider les berges. Le verne ou plutôt l'"Alnus Glutinosa" est plus connu sous le nom d'Aulne. | Verne est le nom d'un arbre que l'on retrouve sur le bord des rivières et dans les lieux marécageux. Ce qui sert à consolider les berges. Le verne ou plutôt l'"Alnus Glutinosa" est plus connu sous le nom d'Aulne. | ||
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En 1920, comme il existe plusieurs "Vern" en France, la Chambre de Commerce de Paris demanda au Conseil municipal de Vern d'ajouter "sur-Seiche" au nom de la commune, pour pouvoir la différencier. Au 12e siècle, cette rivière était appelée Sach, puis Seice et enfin Seiche. Sach vient du germanique qui signifie "pierres acérées" et voudrait dire que le fond de la rivière est couvert de cailloux tranchants<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>. | En 1920, comme il existe plusieurs "Vern" en France, la Chambre de Commerce de Paris demanda au Conseil municipal de Vern d'ajouter "sur-Seiche" au nom de la commune, pour pouvoir la différencier. Au 12e siècle, cette rivière était appelée Sach, puis Seice et enfin Seiche. Sach vient du germanique qui signifie "pierres acérées" et voudrait dire que le fond de la rivière est couvert de cailloux tranchants<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>. | ||
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Version actuelle datée du 23 juillet 2021 à 09:32
La rue de Vern voie, axée nord-ouest - sud, longue de 2,4 km, relie la rue Saint-Hélier à la rocade sud. Elle fut dénommée par délibération du Conseil municipal de Rennes du 24 juillet 1923.
Le nom de cette voie se réfère à Vern-sur-Seiche, auquel elle conduit à 9 km au Sud-Est de Rennes.
Ancienne route royale, puis impériale de Rennes à Angers, puis route nationale n°163, la rue de Vern prolonge le faubourg Saint-Hélier. Son tracé fut rectifié dans la traversée de la ville et du faubourg au milieu du 19e siècle (arrêtés de 1850 et de 1853).
Les arbres jalonnant la rue subissent une tempête en 1925, la question de l'abattage ou non des arbres subsistants suscite de nombreux débats :
« Grâce Pour les arbres. - Et voici maintenant la lettre d'un « vieux » Rennais :
Une grande tempête a sévi sur les jours derniers, causant un peu partout de sérieux dommages.
Les majestueux et vénérables arbres, magnifique parure de l'ancienne route de Vern, élevée récemment à la dignité de rue, ont été ses victimes, tout comme le jeune clocher paroissial.
Deux ou trois, comme le chêne altier de la fable, ont été déracinée et sont tombés sur des maisons ; c'est bien regrettable.
Ils ont été victimes des éléments, et à cause de cela des arboriphobes demandent l'exécution de tous les survivants, des géants pour qui la terre a été bonne, et qui, à l'été, font de la rue de Vern une des belles promenades rennaises.
Des toitures ont été découronnées, enlevées même : demande-t-on pour cela la démolition des autres maisons ?
Qu'on remplace donc les arbres victimes, qu'on bouche les fossés ne leur ont jamais nui, mais qui déparent cette belle voie urbaine, et patience... d'ici quelques semaines, la verdure du printemps fera aimer ces témoins du passé. »
— « Un Vieux de Saint-Hélier », dans L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 30 décembre 1925 • Recueilli par Manu35 • 2018 • licence
Entre 1929 et 1930, l'entrepreneur Renou est chargé de la construction des trottoirs et des caniveaux entre la croix Saint-Hélier et le Haut-Bignon. La voie fut élargie en 1976.
Parmi des maisons d'architectures diverses, dont deux de style balnéaire, on voit, au n°49 faisant l'angle avec la rue Michel Colomb, un bel immeuble de rapport à quatre niveaux de la fin des années trente, avec des touches art déco, œuvre de l'architecte de la ville Yves Lemoine. Le toit en terrasse reçut pendant la seconde guerre mondiale un poste de DCA allemand.
Origine de Vern
Verne est le nom d'un arbre que l'on retrouve sur le bord des rivières et dans les lieux marécageux. Ce qui sert à consolider les berges. Le verne ou plutôt l'"Alnus Glutinosa" est plus connu sous le nom d'Aulne.
Il existe une autre explication, Vern viendrait du celtique "Guern" qui veut dire "Marais". Les deux explications font allusion à un lieu humide car sur cette commune existaient autrefois des marais maintenant asséchés.
En 1920, comme il existe plusieurs "Vern" en France, la Chambre de Commerce de Paris demanda au Conseil municipal de Vern d'ajouter "sur-Seiche" au nom de la commune, pour pouvoir la différencier. Au 12e siècle, cette rivière était appelée Sach, puis Seice et enfin Seiche. Sach vient du germanique qui signifie "pierres acérées" et voudrait dire que le fond de la rivière est couvert de cailloux tranchants[1].
Sur la carte
Lien externe
Écouter la rubrique de Joël David sur France Bleu : https://www.francebleu.fr/player/export/reecouter/emission?content=cc5a0fe6-6ef7-4c8b-8270-e229680b4f2a
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
Galerie cartes postales
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