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L''''avenue Louis Barthou''' est une voie de Rennes, axée nord-sud, reliant la [[rue Saint-Hélier]] à la [[place de la Gare]], dont l´ouverture fut votée par la municipalité en [[1933]], à la suite des projets de lotissement déposés par MM. Porteu et Salomon sur les terrains situés entre l´ancien ''chemin de Châtillon'' (actuelle [[rue Duhamel]]) et le ''couvent des Dames Budes'' (Clinique de la Retraite). La voie, large de 20 m, est bordée d'immeubles de cinq et six étages. L'acquisition des immeubles pour établir la jonction avec la place de la Gare, au sud, eut lieu en 1934, année où la voie reçut sa dénomination.
L''''avenue Louis Barthou''' est une voie de Rennes, axée nord-sud, reliant la [[rue Saint-Hélier]] à la [[place de la Gare]]. Son ouverture fut votée par la municipalité en [[1933]], à la suite des projets de lotissement déposés par MM. Porteu et Salomon sur les terrains situés entre l'ancien ''chemin de Châtillon'' (actuelle [[rue Duhamel]]) et le ''couvent des Dames Budes'' (Clinique de la Retraite). La voie, large de 20 m, est bordée d'immeubles de cinq et six étages. L'acquisition des immeubles pour établir la jonction avec la place de la Gare, au sud, eut lieu en 1934.


En 1941, alors que le trafic des autocars est amenuisé, la Chambre de commerce met à l'étude la construction d'une gare routière, à l'emplacement de l'ancienne filature Porteu, prévoyant un accès [[boulevard Solférino]] et un autre avenue Barthou. Le journal [[Ouest-Eclair]] du 2 septembre relatant le projet publie une photo de terrain vague accompagnée de la légende " Ici... s'élèvera la gare routière de Rennes Capitale" et l'on précise que "le projet devra ménager l'ordonnance de l'avenue Barthou, un immeuble de rapport étant possible au-dessus de la gare".  
La voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 12 novembre de la même année, un peu plus d'un mois après le décès de l'ancien ministre.
 
L'avenue présente la particularité d'avoir une grande homogénéité urbaine, la plupart des immeubles ayant été construits entre 1934 et 1940, par un petit groupe d'entrepreneurs. L'immeuble d'angle au n° 2, avec rotonde à travées multiples, construit par l'entrepreneur [[François Château]], alors maire de Rennes, expose une qualité architecturale et urbanistique élevée, et est coté *** au plan local d'urbanisme.
 
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Canton Nord-Est. Boulevard en cours d'établissement entre la rue St-Hélier et la place de la Gare : '''avenue Louis Barthou'''|auteur=L'Ouest-Eclair|origine=Numéro du 13 novembre 1934|collecteur=Manu35|date=2018}}
 
En 1941, alors que le trafic des autocars est amenuisé, la Chambre de commerce met à l'étude la construction d'une gare routière, à l'emplacement de l'ancienne filature Porteu, prévoyant un accès [[boulevard Solférino]] et un autre avenue Barthou. Le journal [[Ouest-Eclair]] du 2 septembre relatant le projet publie une photo de terrain vague accompagnée de la légende "Ici... s'élèvera la gare routière de Rennes Capitale" et l'on précise que « le projet devra ménager l'ordonnance de l'avenue Barthou, un immeuble de rapport étant possible au-dessus de la gare ».  


Il ne sera pas donné suite à ce projet. Une gare routière sera construite en 1953 sur le [[Champ de Mars]], laquelle sera détruite pour être déplacée à l'est de la place de la gare et laisser place à l'immeuble des [[Champs Libres]].
Il ne sera pas donné suite à ce projet. Une gare routière sera construite en 1953 sur le [[Champ de Mars]], laquelle sera détruite pour être déplacée à l'est de la place de la gare et laisser place à l'immeuble des [[Champs Libres]].


En 1953 sera branchée sur l'avenue, côté est, une [[avenue des Français Libres]].
En 1953 sera branchée sur l'avenue, côté est, une [[avenue des Français Libres]].
 
Cette voie rend hommage à :
 
== Louis Barthou ==
 
(25 août 1862, Oloron-Sainte-Marie, Pyrénées-Atlantiques - 9 octobre 1934, Marseille)
 
avocat et homme politique français
 
A la suite d'études de droit à la faculté de Bordeaux, Louis Barthou part rejoindre Paris, où il obtient son doctorat au cours de l'année 1886. Revenu dans ses Pyrénées natales, il devient avocat.
Passionné par la politique et le journalisme, il embrasse les deux carrières en devenant député et journaliste.
 
En 1894, à l'âge précoce de trente-deux ans, il devient ministre des Travaux publics, puis successivement ministre de l'Intérieur en 1896, de nouveau ministre des Travaux publics de 1906 à 1909, puis Garde des Sceaux de 1909 à 1913. Sous la présidence de Raymond Poincaré<ref>[[boulevard Raymond Poincaré]]</ref>, il devient Président du Conseil, poste qu'il occupe du 22 mars au 2 décembre 1913. Il se retire temporairement du monde politique, mais retrouve cependant en 1917 une place de premier plan en récupérant le ministère des Affaires étrangères au sein du premier gouvernement Paul Painlevé<ref>[[boulevard Paul Painlevé]]</ref>.
 
Tout au long des années 1920, il continue d'occuper des ministères importants, comme ceux de la Guerre et de la Justice de 1926 à 1929, dans des gouvernements de coalition républicaine.
 
Il est rappelé au sein du second gouvernement de Gaston Doumergue le 9 février 1934 au poste de ministre des Affaires étrangères. Le 9 octobre 1934, il a pour rôle d'accueillir à Marseille le roi Alexandre Ier de Yougoslavie. Un attentat est commis par un révolutionnaire bulgare contre le roi Alexandre. Un policier français riposte et blesse grièvement, par erreur, Louis Barthou, qui décède peu après.
 
Parallèlement à sa carrière politique, Louis Barthou publie plusieurs ouvrages de littérature et d'histoire. Il est même élu membre de l'Académie française le 2 mai 1918.
 
Raymond Poincaré, pour lequel Louis Barthou a occupé le poste de Président du Conseil, est décédé six jours après lui en 1934. Mais contrairement à lui, son nom n'a été joint à une artère de Rennes qu'en 1936.


== Sur la carte ==
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== Note et références ==  
== Note et références ==  

Version actuelle datée du 26 mars 2018 à 14:57

L'avenue Louis Barthou est une voie de Rennes, axée nord-sud, reliant la rue Saint-Hélier à la place de la Gare. Son ouverture fut votée par la municipalité en 1933, à la suite des projets de lotissement déposés par MM. Porteu et Salomon sur les terrains situés entre l'ancien chemin de Châtillon (actuelle rue Duhamel) et le couvent des Dames Budes (Clinique de la Retraite). La voie, large de 20 m, est bordée d'immeubles de cinq et six étages. L'acquisition des immeubles pour établir la jonction avec la place de la Gare, au sud, eut lieu en 1934.

La voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 12 novembre de la même année, un peu plus d'un mois après le décès de l'ancien ministre.

L'avenue présente la particularité d'avoir une grande homogénéité urbaine, la plupart des immeubles ayant été construits entre 1934 et 1940, par un petit groupe d'entrepreneurs. L'immeuble d'angle au n° 2, avec rotonde à travées multiples, construit par l'entrepreneur François Château, alors maire de Rennes, expose une qualité architecturale et urbanistique élevée, et est coté *** au plan local d'urbanisme.


« [...] le Conseil donne les noms suivants aux rues nouvelles désignées ci-dessous : Canton Nord-Est. Boulevard en cours d'établissement entre la rue St-Hélier et la place de la Gare : avenue Louis Barthou »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 13 novembre 1934 • Recueilli par Manu35 • 2018licence

En 1941, alors que le trafic des autocars est amenuisé, la Chambre de commerce met à l'étude la construction d'une gare routière, à l'emplacement de l'ancienne filature Porteu, prévoyant un accès boulevard Solférino et un autre avenue Barthou. Le journal Ouest-Eclair du 2 septembre relatant le projet publie une photo de terrain vague accompagnée de la légende "Ici... s'élèvera la gare routière de Rennes Capitale" et l'on précise que « le projet devra ménager l'ordonnance de l'avenue Barthou, un immeuble de rapport étant possible au-dessus de la gare ».

Il ne sera pas donné suite à ce projet. Une gare routière sera construite en 1953 sur le Champ de Mars, laquelle sera détruite pour être déplacée à l'est de la place de la gare et laisser place à l'immeuble des Champs Libres.

En 1953 sera branchée sur l'avenue, côté est, une avenue des Français Libres.

Cette voie rend hommage à :

Louis Barthou

(25 août 1862, Oloron-Sainte-Marie, Pyrénées-Atlantiques - 9 octobre 1934, Marseille)

avocat et homme politique français

A la suite d'études de droit à la faculté de Bordeaux, Louis Barthou part rejoindre Paris, où il obtient son doctorat au cours de l'année 1886. Revenu dans ses Pyrénées natales, il devient avocat. Passionné par la politique et le journalisme, il embrasse les deux carrières en devenant député et journaliste.

En 1894, à l'âge précoce de trente-deux ans, il devient ministre des Travaux publics, puis successivement ministre de l'Intérieur en 1896, de nouveau ministre des Travaux publics de 1906 à 1909, puis Garde des Sceaux de 1909 à 1913. Sous la présidence de Raymond Poincaré[1], il devient Président du Conseil, poste qu'il occupe du 22 mars au 2 décembre 1913. Il se retire temporairement du monde politique, mais retrouve cependant en 1917 une place de premier plan en récupérant le ministère des Affaires étrangères au sein du premier gouvernement Paul Painlevé[2].

Tout au long des années 1920, il continue d'occuper des ministères importants, comme ceux de la Guerre et de la Justice de 1926 à 1929, dans des gouvernements de coalition républicaine.

Il est rappelé au sein du second gouvernement de Gaston Doumergue le 9 février 1934 au poste de ministre des Affaires étrangères. Le 9 octobre 1934, il a pour rôle d'accueillir à Marseille le roi Alexandre Ier de Yougoslavie. Un attentat est commis par un révolutionnaire bulgare contre le roi Alexandre. Un policier français riposte et blesse grièvement, par erreur, Louis Barthou, qui décède peu après.

Parallèlement à sa carrière politique, Louis Barthou publie plusieurs ouvrages de littérature et d'histoire. Il est même élu membre de l'Académie française le 2 mai 1918.

Raymond Poincaré, pour lequel Louis Barthou a occupé le poste de Président du Conseil, est décédé six jours après lui en 1934. Mais contrairement à lui, son nom n'a été joint à une artère de Rennes qu'en 1936.

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