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Cette voie fait référence à un jeu médiéval, également | Cette voie fait référence à un jeu médiéval, la {{w|Quintaine}}, également appelée joute du sarrasin, un jeu d'adresse consistant pour un chevalier à percuter avec sa lance tendue un trophée de cinq armes ou le bouclier d'un mannequin surmontant un mât fixe ou rotatif. Ce sport médiéval était principalement destiné à entraîner les chevaliers. Le jeu était aussi ouvert aux jeunes hommes, quelle que soit leur condition. Ceux qui n'étaient pas chevalier pouvaient être à pied, utiliser un cheval en bois ou sur l'eau. Les jeunes mariés étaient tenus, dans l'année de leur mariage, de se prêter à ce jeu. | ||
==Sur la carte== | Il existait autrefois une précédente rue de la Quintaine, aujourd'hui appelée [[rue Général Maurice Guillaudot]], et située en face de l'[[église Notre-Dame-en- Saint-Melaine|église Sainte-Melaine]] et à l'entrée de la rue Saint Melaine<ref>"Au Pays de Rennes", par Adolphe Orain, 1892, pages 32 à 37</ref>. Et le nom de cette rue y était justifié, puisque la quintaine de Saint-Melaine y existait. Le poteau de quintaine était situé dans l'ancienne ''ruelle de la Palestine'', aujourd'hui [[rue du Thabor]], face au terrain où se trouvait au XIXème siècle la prison départementale ou maison centrale de détention<ref>http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/prison-dite-maison-centrale-de-detention/d1e5e49d-3319-4eb6-a517-95c04e406ae3</ref>, à l'entrée de l'actuelle [[rue de La Borderie]]. Ce terrain était d'ailleurs auparavant le lieu de premier établissement du fameux jardinier rennais Lansezeur, qui a temporairement donné son nom à la [[rue Lesage]] située à proximité<ref>Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", par Ogée, 1845, page 587</ref>. L'inratable bâtiment appelé Barre Saint-Just, construit en 1968 par [[Georges Maillols]] et situé à l'angle de la rue Lesage et de la [[rue Jean Guéhenno]], tient son nom d'un des premiers évêques de Rennes, premier martyr de Bretagne, en l'honneur duquel avait été nommée une chapelle édifiée dans ce secteur. | ||
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''La quintaine consistait jadis dans un poteau enfoncé en terre, sur lequel on posait une statue de chevalier armé d'une masse et d'un écu. La statue tournait sur un pivot, et les cavaliers courant quintaine devaient frapper sur l'écu sans que la masse d'armes leur rendit le coup. La quintaine de Saint-Melaine n'était plus cela : Le jour de la foire aux oignons, tous les mariés de l'année, dans le fief de l'abbaye, se présentaient à cheval au poteau de quintaine situé dans la ruelle de la Palestine, juste vis-à-vis le terrain où se trouve à l'heure qu'il est la prison départementale, et l'appel des mariés était fait. Ceux qui ne répondaient pas payaient 3 liv. d'amende ; les autres prenaient champ et passaient devant la quintaine, cherchant à engager dans une fente qu'elle présentait au milieu, une gaule de bois blanc qu'on leur donnait. Il y avait un prix pour les vainqueurs.|auteur=Adolphe Orain|origine=Au Pays de Rennes - Publié par Hyacinthe Caillière, 1892 (p. 32-37)|collecteur=Manu35|date=2023}} | |||
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Version actuelle datée du 8 septembre 2023 à 08:28
La rue de la Quintaine se situe dans le quartier 1 : Centre et prend son origine sur la rue du Louis d'Or. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 23 janvier 1989[1].
Cette voie fait référence à un jeu médiéval, la Quintaine , également appelée joute du sarrasin, un jeu d'adresse consistant pour un chevalier à percuter avec sa lance tendue un trophée de cinq armes ou le bouclier d'un mannequin surmontant un mât fixe ou rotatif. Ce sport médiéval était principalement destiné à entraîner les chevaliers. Le jeu était aussi ouvert aux jeunes hommes, quelle que soit leur condition. Ceux qui n'étaient pas chevalier pouvaient être à pied, utiliser un cheval en bois ou sur l'eau. Les jeunes mariés étaient tenus, dans l'année de leur mariage, de se prêter à ce jeu.
Il existait autrefois une précédente rue de la Quintaine, aujourd'hui appelée rue Général Maurice Guillaudot, et située en face de l'église Sainte-Melaine et à l'entrée de la rue Saint Melaine[2]. Et le nom de cette rue y était justifié, puisque la quintaine de Saint-Melaine y existait. Le poteau de quintaine était situé dans l'ancienne ruelle de la Palestine, aujourd'hui rue du Thabor, face au terrain où se trouvait au XIXème siècle la prison départementale ou maison centrale de détention[3], à l'entrée de l'actuelle rue de La Borderie. Ce terrain était d'ailleurs auparavant le lieu de premier établissement du fameux jardinier rennais Lansezeur, qui a temporairement donné son nom à la rue Lesage située à proximité[4]. L'inratable bâtiment appelé Barre Saint-Just, construit en 1968 par Georges Maillols et situé à l'angle de la rue Lesage et de la rue Jean Guéhenno, tient son nom d'un des premiers évêques de Rennes, premier martyr de Bretagne, en l'honneur duquel avait été nommée une chapelle édifiée dans ce secteur.
« Comme tous les établissements d'origine féodale, Saint-Melaine jouissait de plusieurs droits féodaux. Ces droits consistaient dans la foire de l'abbaye et la quintaine. La foire, appelée foire aux oignons, se tenait près la chapelle Saint-Just, en un champ dit le Champ-de-Foire. Les religieux avaient droit de coutume sur toutes les denrées et marchandises vendues dans les neuf paroisses de Rennes, huit jours avant et huit jours après cette foire. Ce droit leur fut reconnu par François, duc de Bretagne[5].
La quintaine consistait jadis dans un poteau enfoncé en terre, sur lequel on posait une statue de chevalier armé d'une masse et d'un écu. La statue tournait sur un pivot, et les cavaliers courant quintaine devaient frapper sur l'écu sans que la masse d'armes leur rendit le coup. La quintaine de Saint-Melaine n'était plus cela : Le jour de la foire aux oignons, tous les mariés de l'année, dans le fief de l'abbaye, se présentaient à cheval au poteau de quintaine situé dans la ruelle de la Palestine, juste vis-à-vis le terrain où se trouve à l'heure qu'il est la prison départementale, et l'appel des mariés était fait. Ceux qui ne répondaient pas payaient 3 liv. d'amende ; les autres prenaient champ et passaient devant la quintaine, cherchant à engager dans une fente qu'elle présentait au milieu, une gaule de bois blanc qu'on leur donnait. Il y avait un prix pour les vainqueurs. »
— Adolphe Orain
Origine : Au Pays de Rennes - Publié par Hyacinthe Caillière, 1892 (p. 32-37) • Recueilli par Manu35 • 2023 • licence
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ "Au Pays de Rennes", par Adolphe Orain, 1892, pages 32 à 37
- ↑ http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/prison-dite-maison-centrale-de-detention/d1e5e49d-3319-4eb6-a517-95c04e406ae3
- ↑ Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", par Ogée, 1845, page 587
- ↑ rue au Duc