Square Eugène Varlin

Le square Eugène Varlin se situe dans le quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon et prend son origine sur la rue Frédéric Cournet. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 16 janvier 1984.

Cette voie rend hommage à Eugène Varlin, militant précurseur du syndicalisme révolutionnaire (5 octobre 1839, Claye, Seine-et-Marne - 28 mai 1871, Paris)

Louis Eugène Varlin est apprenti peintre en 1852, avant de devenir artisan relieur à Paris. A 18 ans, en 1857, il participe à la fondation de la société de secours mutuels des relieurs, organisation qui pratique l'entraide entre les adhérents pour réduire les effets de problèmes comme la maladie, l'infirmité, les accidents, le chômage, le décès ou, plus marginalement, la retraite. En 1864-1865, il anime la grève des ouvriers relieurs parisiens. Il devient président de la société d'épargne de crédit mutuel des relieurs qu'il a aidé à créer. Partisan de l'égalité des sexes, il y fait entrer à un poste élevé Nathalie Lemel.

En 1864 est créée l'Association internationale des travailleurs, connue sous l'appellation de « Première Internationale », dont l'objectif premier est de coordonner le développement du mouvement ouvrier naissant dans les pays européens récemment industrialisés. Varlin y adhère en 1865 et participe à la première grève des relieurs. C'est à travers l'association qu'il fait la rencontre de Karl Marx .

Il contribue à la création, le 14 novembre 1869, de la Fédération parisienne des sociétés ouvrières, qui plus tard passe à l'échelle nationale et devient ultérieurement la Confédération générale du travail.

Huit jours après le début de l'insurrection de la Commune , il est élu triomphalement le 26 mars 1871 au conseil de la Commune par les VIe, XIIe et XVIIe arrondissements, et est nommé à la commission des finances. Il assure la liaison entre la Commune et les sociétés ouvrières.

Au cours de la Semaine sanglante , du 21 au 28 mai 1871, Eugène Varlin demeura au service de la Commune. Après avoir dirigé la défense du VIe arrondissement par des barricades de plusieurs rues dont la rue de Rennes les 22 et 23 mai, et du Panthéon le matin du 24, il commanda autour de la mairie du XIe arrondissement dans la soirée du même jour. Le 26, il tenta de s'opposer au massacre des otages, rue Haxo, dans le XXe arrondissement. Le 27, vers midi, il se battait encore à la barricade de la rue de la Fontaine-au-Roi et, le soir, à celle de la rue Ramponneau, non loin du cimetière du Père-Lachaise . Le 28, vers trois heures de l'après-midi, écroulé sur un banc rue Lafayette, il est reconnu et dénoncé par un prêtre, puis est arrêté et amené à Montmartre, où il est lynché, éborgné par la foule et, finalement, fusillé par les soldats.

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