A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.
« Rue Motte Fablet » : différence entre les versions
mAucun résumé des modifications |
(photo) |
||
(8 versions intermédiaires par 2 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
[[Fichier:Au_renard_bleu170.jpg|250px|left|thumb|Publicité dans l'annuaire Simon de 1935]] | |||
[[Fichier:Au_renard_bleu170.jpg|250px| | [[Fichier:Cour_Motte_Fablet.png|260px|right|thumb|Arrière-cour (photo. J. Ph. Steinmann)]] | ||
La '''rue Motte Fablet''', axée nord-sud, est une voie commerçante située entre la [[rue d'Antrain]] et la [[rue Le Bastard]] dont elle est le prolongement. | La '''rue Motte Fablet''', axée nord-sud, est une voie commerçante située entre la [[rue d'Antrain]] et la [[rue Le Bastard]] dont elle est le prolongement. Ouverte en 1783, traversant l'ancien boulevard de la ''Porte-aux-Foulons'' dont la tour fut démolie en 1784, elle porte le nom de celui qui la fit ouvrir, en sa fonction de maire de Rennes<ref>''Le Vieux Rennes'', par Paul Banéat, J. Larcher éd. - 1911</ref>. La rue, vers le nord, "''se rendit à la [[rue d'Antrain|rue Reverdiais]], faubourg déjà ancien''"<ref>"Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", par P. Ogée, revu par Marteville et Varin, Tome II, page 551, 1845</ref>. | ||
=== | Elle prit, momentanément et suite à la Révolution Française, une appellation différente: | ||
{{Citation|texte=En 1792, on la nomma rue Beaurepaire, en l'honneur de Nicolas-Joseph de Beaurepaire qui, étant commandant de la place de Verdun assiégée par les Prussiens, préféra mourir plutôt que de signer la capitulation.|auteur=Lucien Decombe|origine=Notice sur les rues de Rennes.|collecteur=Wikisource|date=1883}} | |||
maire de Rennes | {{Citation|texte=''M. de '''la Motte-Fablet''', ancien maire, qui avait emporté l'estime de tous ses administrés, estime dont un témoignage public est resté dans le nom de l'une de nos rues [...].''|auteur=Émile Ducrest de Villeneuve|origine="Histoire de Rennes", 1845, page 450|collecteur=Manu35|date=2019}} | ||
(1745 Saint-Germain, en Rennes - 1828, Rennes) | |||
== Yves de La Motte-Fablet == | |||
[[Fichier:Motte_Fablet.jpg|200px|right|thumb|Yves de La Motte Fablet, maire de Rennes]] | |||
[[Fichier:Armes_de_Rennes_Motte-Fablet.png|350 px|left|thumb|Armes de Rennes frappées au nom de De La Motte-Fablet, maire]] | |||
Maire de Rennes | |||
(1745, Saint-Germain, en Rennes - 1828, Rennes) | |||
Yves-Vincent Fablet de La Motte, dit de La Motte-Fablet, était fils d'un avocat au Parlement et neveu par alliance du jurisconsulte [[Augustin-Marie Poullain-Duparc]]. | Yves-Vincent Fablet de La Motte, dit de La Motte-Fablet, était fils d'un avocat au Parlement et neveu par alliance du jurisconsulte [[Augustin-Marie Poullain-Duparc]]. | ||
Ligne 12 : | Ligne 19 : | ||
L'intendant de Bretagne Caze de La Bove ayant obtenu pour Rennes une réorganisation de la municipalité, à la tête de laquelle siègerait un « maire électif »... nommé par le roi, La Motte-Fablet, ancien conseiller au présidial, en est le premier titulaire en 1780. Il est réélu de deux ans en deux ans, jusqu'en 1788. Son action se porte sur l'urbanisme : démolition de la ''porte aux Foulons'' et son boulevard, réorganisation de l'éclairage public et assainissement de la cité. | L'intendant de Bretagne Caze de La Bove ayant obtenu pour Rennes une réorganisation de la municipalité, à la tête de laquelle siègerait un « maire électif »... nommé par le roi, La Motte-Fablet, ancien conseiller au présidial, en est le premier titulaire en 1780. Il est réélu de deux ans en deux ans, jusqu'en 1788. Son action se porte sur l'urbanisme : démolition de la ''porte aux Foulons'' et son boulevard, réorganisation de l'éclairage public et assainissement de la cité. | ||
Anobli par Louis XVI en 1788, sa modération le porte à soutenir la cause royale et il se rallie au projet de soulèvement de | Anobli par Louis XVI en 1788, sa modération le porte à soutenir la cause royale et il se rallie au projet de soulèvement de {{w|La Rouërie}}. Mis en garde à vue, il parvient à s'enfuir et à émigrer à Jersey, tandis que sa femme et ses deux filles sont emprisonnées. Enrôlé dans la compagnie bretonne du prince de Léon, il rentre à Rennes au début de la Restauration et obtient une pension. Il est fait chevalier de Saint-Michel et de la Légion d'honneur. | ||
== Sur la carte == | |||
{{#display_points: Rue Motte Fablet, Rennes |width=450|zoom=14}} | |||
== | == Références == | ||
<references/> | <references/> | ||
[[Catégorie:Voie de Rennes|Motte Fablet]][[Catégorie:Quartier 1 : Centre]][[Catégorie:Voie portant le nom d'un maire de Rennes|Motte]][[Catégorie:Rue de Rennes|Motte Fablet]] |
Version actuelle datée du 22 février 2022 à 10:33
La rue Motte Fablet, axée nord-sud, est une voie commerçante située entre la rue d'Antrain et la rue Le Bastard dont elle est le prolongement. Ouverte en 1783, traversant l'ancien boulevard de la Porte-aux-Foulons dont la tour fut démolie en 1784, elle porte le nom de celui qui la fit ouvrir, en sa fonction de maire de Rennes[1]. La rue, vers le nord, "se rendit à la rue Reverdiais, faubourg déjà ancien"[2].
Elle prit, momentanément et suite à la Révolution Française, une appellation différente:
« En 1792, on la nomma rue Beaurepaire, en l'honneur de Nicolas-Joseph de Beaurepaire qui, étant commandant de la place de Verdun assiégée par les Prussiens, préféra mourir plutôt que de signer la capitulation. »
— Lucien Decombe
Origine : Notice sur les rues de Rennes. • Recueilli par Wikisource • 1883 • licence
« M. de la Motte-Fablet, ancien maire, qui avait emporté l'estime de tous ses administrés, estime dont un témoignage public est resté dans le nom de l'une de nos rues [...]. »
— Émile Ducrest de Villeneuve
Origine : "Histoire de Rennes", 1845, page 450 • Recueilli par Manu35 • 2019 • licence
Yves de La Motte-Fablet
Maire de Rennes
(1745, Saint-Germain, en Rennes - 1828, Rennes)
Yves-Vincent Fablet de La Motte, dit de La Motte-Fablet, était fils d'un avocat au Parlement et neveu par alliance du jurisconsulte Augustin-Marie Poullain-Duparc.
L'intendant de Bretagne Caze de La Bove ayant obtenu pour Rennes une réorganisation de la municipalité, à la tête de laquelle siègerait un « maire électif »... nommé par le roi, La Motte-Fablet, ancien conseiller au présidial, en est le premier titulaire en 1780. Il est réélu de deux ans en deux ans, jusqu'en 1788. Son action se porte sur l'urbanisme : démolition de la porte aux Foulons et son boulevard, réorganisation de l'éclairage public et assainissement de la cité.
Anobli par Louis XVI en 1788, sa modération le porte à soutenir la cause royale et il se rallie au projet de soulèvement de La Rouërie . Mis en garde à vue, il parvient à s'enfuir et à émigrer à Jersey, tandis que sa femme et ses deux filles sont emprisonnées. Enrôlé dans la compagnie bretonne du prince de Léon, il rentre à Rennes au début de la Restauration et obtient une pension. Il est fait chevalier de Saint-Michel et de la Légion d'honneur.