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L' '''allée Gaston Ramon''' se situe dans le quartier 6 : Jeanne d'Arc – Longs Champs – Beaulieu. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 28 octobre 1966<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>. | L' '''allée Gaston Ramon''' se situe dans le quartier 6 : Jeanne d'Arc – Longs Champs – Beaulieu. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 28 octobre 1966<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>. | ||
Cette allée rend hommage à Gaston Ramon | Cette allée rend hommage à : | ||
==Gaston Ramon== | |||
vétérinaire créateur des anatoxines et metteur au point des vaccins contre la diphtérie et le tétanos | |||
(30 septembre 1886, Bellechaume, Yonne - 8 juin 1963, Paris) | |||
Léon Gaston Ramon, fils d'un boulanger, passe le concours des écoles vétérinaires en 1906. Son classement parmi les dix premiers lui permet de choisir l'École nationale vétérinaire d'Alfort (Val-de-Marne) d'où il sort diplômé en 1910. À l'issue, son maître le présente à Émile Roux<ref>[[rue Docteur Roux]]</ref> qui l'affecte en qualité de vétérinaire au service de production des sérums, à l'annexe de Garches de l'Institut Pasteur. Il est chargé d'immuniser de très nombreux chevaux et de récolter des sérums antitétanique, antidiphtérique et antigangréneux, destinés au traitement de ces maladies. Il est employé à ce poste de 1911 à 1920 malgré son désir de partir au front pour la guerre de 1914-1918. Durant l'année 1915, Émile Roux lui demande de trouver un antiseptique propre à assurer, dans des conditions de guerre, une bonne conservation des immunosérums (les sérums souffrent de contaminations microbiennes dues à la récolte, la mise en flacons et aux mauvaises conditions de transport). Le choix du formol se révèlera excellent. | |||
En 1921, Gaston Ramon met au point un procédé de purification des sérums antitoxiques qui va rendre les accidents sériques moins fréquents et moins sévères. Il démontre, en 1923, que la toxine diphtérique qui a subi l'action simultanée d'une petite quantité de formol et de la chaleur, se transforme en un dérivé inoffensif mais qui conserve intact son pouvoir vaccinant. Gaston Ramon lui donne le nom d'anatoxine diphtérique. Après quelques essais, la vaccination par l'anatoxine diphtérique entre dans la pratique. À la même époque, il indique que, d'après des principes identiques, la toxine tétanique peut, elle aussi, être transformée en anatoxine tétanique. Et un an plus tard, Gaston Ramon montre qu'à partir des venins peuvent être obtenus des anavenins. | |||
Il occupe le poste de directeur de l'annexe de Garches de l'Institut Pasteur durant 18 ans, jusqu'en 1944. En 1934, Gaston Ramon devient membre titulaire de la Société de biologie, il est élu membre de l'Académie nationale de médecine et nommé membre de la Commission des sérums du ministère de la Santé publique, récemment créée. De 1934 à 1940, il succède à Albert Calmette<ref>[[rue Docteur Calmette]]</ref> au poste de sous-directeur de l'Institut Pasteur (Paris). | |||
Entre 1939 et 1940, l'Institut fournit sept millions de doses de sérums et vaccins pour les armées. | |||
Gaston Ramon est élu en 1943 membre libre de l'Académie des sciences de Paris, et est nommé directeur de recherche de l'Institut national d'hygiène, en 1947. | |||
Ses états de service mentionnent que lors de la Libération, Gaston Ramon "a contribué à empêcher les allemands de faire sauter le tunnel de l'autoroute de l'Ouest (à Saint-Cloud) bourré de torpilles et d'explosifs de toutes sortes, et à éviter ainsi une catastrophe épouvantable pour les populations des villes voisines". | |||
Il fait durant sa carrière quatre découvertes considérées comme majeures en ce qui concerne la vaccination. Ces dernières mettent en évidence les réactions de floculation, les anatoxines, les adjuvants de l'immunité et la vaccination associée. | |||
Ses travaux l'ont mené à recevoir l'appui de 155 personnalités favorables à l'attribution d'un prix Nobel de physiologie ou de médecine, entre 1930 et 1953, sans jamais en être lauréat, ce qui est un record<ref>https://www.nature.com/articles/nature.2016.20781</ref>. Il est élevé Grand-croix de la Légion d'honneur en 1956. | |||
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== Note et références == | == Note et références == | ||
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Version actuelle datée du 8 janvier 2024 à 14:58
L' allée Gaston Ramon se situe dans le quartier 6 : Jeanne d'Arc – Longs Champs – Beaulieu. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 28 octobre 1966[1].
Cette allée rend hommage à :
Gaston Ramon
vétérinaire créateur des anatoxines et metteur au point des vaccins contre la diphtérie et le tétanos
(30 septembre 1886, Bellechaume, Yonne - 8 juin 1963, Paris)
Léon Gaston Ramon, fils d'un boulanger, passe le concours des écoles vétérinaires en 1906. Son classement parmi les dix premiers lui permet de choisir l'École nationale vétérinaire d'Alfort (Val-de-Marne) d'où il sort diplômé en 1910. À l'issue, son maître le présente à Émile Roux[2] qui l'affecte en qualité de vétérinaire au service de production des sérums, à l'annexe de Garches de l'Institut Pasteur. Il est chargé d'immuniser de très nombreux chevaux et de récolter des sérums antitétanique, antidiphtérique et antigangréneux, destinés au traitement de ces maladies. Il est employé à ce poste de 1911 à 1920 malgré son désir de partir au front pour la guerre de 1914-1918. Durant l'année 1915, Émile Roux lui demande de trouver un antiseptique propre à assurer, dans des conditions de guerre, une bonne conservation des immunosérums (les sérums souffrent de contaminations microbiennes dues à la récolte, la mise en flacons et aux mauvaises conditions de transport). Le choix du formol se révèlera excellent.
En 1921, Gaston Ramon met au point un procédé de purification des sérums antitoxiques qui va rendre les accidents sériques moins fréquents et moins sévères. Il démontre, en 1923, que la toxine diphtérique qui a subi l'action simultanée d'une petite quantité de formol et de la chaleur, se transforme en un dérivé inoffensif mais qui conserve intact son pouvoir vaccinant. Gaston Ramon lui donne le nom d'anatoxine diphtérique. Après quelques essais, la vaccination par l'anatoxine diphtérique entre dans la pratique. À la même époque, il indique que, d'après des principes identiques, la toxine tétanique peut, elle aussi, être transformée en anatoxine tétanique. Et un an plus tard, Gaston Ramon montre qu'à partir des venins peuvent être obtenus des anavenins.
Il occupe le poste de directeur de l'annexe de Garches de l'Institut Pasteur durant 18 ans, jusqu'en 1944. En 1934, Gaston Ramon devient membre titulaire de la Société de biologie, il est élu membre de l'Académie nationale de médecine et nommé membre de la Commission des sérums du ministère de la Santé publique, récemment créée. De 1934 à 1940, il succède à Albert Calmette[3] au poste de sous-directeur de l'Institut Pasteur (Paris).
Entre 1939 et 1940, l'Institut fournit sept millions de doses de sérums et vaccins pour les armées.
Gaston Ramon est élu en 1943 membre libre de l'Académie des sciences de Paris, et est nommé directeur de recherche de l'Institut national d'hygiène, en 1947.
Ses états de service mentionnent que lors de la Libération, Gaston Ramon "a contribué à empêcher les allemands de faire sauter le tunnel de l'autoroute de l'Ouest (à Saint-Cloud) bourré de torpilles et d'explosifs de toutes sortes, et à éviter ainsi une catastrophe épouvantable pour les populations des villes voisines".
Il fait durant sa carrière quatre découvertes considérées comme majeures en ce qui concerne la vaccination. Ces dernières mettent en évidence les réactions de floculation, les anatoxines, les adjuvants de l'immunité et la vaccination associée.
Ses travaux l'ont mené à recevoir l'appui de 155 personnalités favorables à l'attribution d'un prix Nobel de physiologie ou de médecine, entre 1930 et 1953, sans jamais en être lauréat, ce qui est un record[4]. Il est élevé Grand-croix de la Légion d'honneur en 1956.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ rue Docteur Roux
- ↑ rue Docteur Calmette
- ↑ https://www.nature.com/articles/nature.2016.20781