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Le 16 mars 1793, lendemain de la prise de la ville par 5000 à 6000 Chouans, après un combat où les Républicains perdirent 25 des leurs, Joseph Sauveur, receveur d'enregistrement, président jacobin du district de la Roche-Bernard élu le 5 octobre 1792, et Le Floch du Cosquer, procureur-syndic, qui étaient restés à leur poste dans la salle du directoire, furent mis en cause dans la mort d'un des chefs chouans, Bodinet, tué d'un coup de fusil, fait qui avait mis fin à l'occupation pacifique de la ville par les Chouans. Ils furent sortis de leur prison par des insurgés et emmenés sous les invectives de la foule. Au cours de la marche, Le Floch fut blessé de deux coups de fusils puis achevé à coup de piques. Sauveur, blessé aussi, fut conduit devant un calvaire, où les insurgés le sommèrent de demander pardon au Christ et de crier « Vive le Roi », mais il cria | Le 16 mars 1793, lendemain de la prise de la ville par 5000 à 6000 Chouans, après un combat où les Républicains perdirent 25 des leurs, Joseph Sauveur, receveur d'enregistrement, président jacobin du district de la Roche-Bernard élu le 5 octobre 1792, et Le Floch du Cosquer, procureur-syndic, qui étaient restés à leur poste dans la salle du directoire, furent mis en cause dans la mort d'un des chefs chouans, Bodinet, tué d'un coup de fusil, fait qui avait mis fin à l'occupation pacifique de la ville par les Chouans. Ils furent sortis de leur prison par des insurgés et emmenés sous les invectives de la foule. Au cours de la marche, Le Floch fut blessé de deux coups de fusils puis achevé à coup de piques. Sauveur, blessé aussi, fut conduit devant un calvaire, où les insurgés le sommèrent de demander pardon au Christ et de crier « Vive le Roi », mais il cria « Vive la Nation, vive la République ! » et fut aussitôt massacré à coups de fusils et de piques. | ||
La mort de Sauveur impressionna tellement les Républicains que, par la suite, ils rebaptisèrent la ville « La Roche-Sauveur », nom qu'elle porta jusqu'en 1802. | La mort de Sauveur impressionna tellement les Républicains que, par la suite, ils rebaptisèrent la ville « La Roche-Sauveur », nom qu'elle porta jusqu'en 1802. | ||
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La rue Joseph Sauveur est une courte voie axée Sud-Nord, en sens unique, reliant la rue Duhamel au quai de Richemont. Elle est traversée en son milieu par la rue Dupont des Loges. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 10 décembre 1886. Anciennement, il s'agissait de la rue de Metz.
Au 18e siècle, deux petits bras de la Vilaine coupaient l'axe de la future rue et rejoignaient les fossés au pied des remparts élevés à l'emplacement du côté Est de la future avenue de la gare (avenue Janvier).
Au n°7, on remarque la maison Odorico à la façade de mosaïque de parement lisse en carreaux cassés de grès jaune avec deux grandes travées aux encadrements de grès noir brillant, décoration d'Isidore Odorico sur des plans de l'architecte Yves Lemoine (1939).
Cette dénomination honore :
Joseph Sauveur
Patriote
(1766, Rennes - 16 mars 1793, La Roche-Bernard)
Joseph Sauveur était un révolutionnaire rennais qui, président du district de la Roche-Bernard, fut massacré par les paysans insurgés.
Le 16 mars 1793, lendemain de la prise de la ville par 5000 à 6000 Chouans, après un combat où les Républicains perdirent 25 des leurs, Joseph Sauveur, receveur d'enregistrement, président jacobin du district de la Roche-Bernard élu le 5 octobre 1792, et Le Floch du Cosquer, procureur-syndic, qui étaient restés à leur poste dans la salle du directoire, furent mis en cause dans la mort d'un des chefs chouans, Bodinet, tué d'un coup de fusil, fait qui avait mis fin à l'occupation pacifique de la ville par les Chouans. Ils furent sortis de leur prison par des insurgés et emmenés sous les invectives de la foule. Au cours de la marche, Le Floch fut blessé de deux coups de fusils puis achevé à coup de piques. Sauveur, blessé aussi, fut conduit devant un calvaire, où les insurgés le sommèrent de demander pardon au Christ et de crier « Vive le Roi », mais il cria « Vive la Nation, vive la République ! » et fut aussitôt massacré à coups de fusils et de piques.
La mort de Sauveur impressionna tellement les Républicains que, par la suite, ils rebaptisèrent la ville « La Roche-Sauveur », nom qu'elle porta jusqu'en 1802.