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La '''place Pierre Landais''' est orientée est-ouest, son accès se faisant par l'[[allée Georges Brand]] qui joint le [[mail François Mitterrand]] au [[quai Saint-Cyr]]. La place toute en longueur est bordée d'immeubles construits depuis la fin des années quatre-vingt-dix du 20e siècle. | |||
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== Pierre Landais == | |||
conseiller du duc François II de Bretagne | conseiller du duc François II de Bretagne | ||
(1430, Vitré - 19 juillet 1485, Nantes) | |||
Enfant de riches drapiers de Vitré, Pierre Landais entre au service du duc François II comme valet de garde-robe de Bretagne, puis devient trésorier et récepteur général de Bretagne. Il a promu les intérêts de la bourgeoisie bretonne, encouragé le commerce et les entreprises - dont les siennes. Il possède des navires et exporte vins de Bordeaux et sel de Guérande en Angleterre. La production et le commerce de tapisseries, des toiles et de la soie prospèrent. Il a aussi encouragé l'expansion de l'Université de Nantes, l'imprimerie et les lettres. | |||
Il s'efforce de défendre l'indépendance du duché contre les machinations de Louis XI en tentant de marier Anne de Bretagne au duc d'Orléans et en s'engageant dans des négociations secrètes avec les rois d'Angleterre. En 1481, il met au cachot son rival, le chancelier Guillaume Chauvin <ref>[[allée Guillaume Chauvin]]</ref> qui prend le parti français et refuse d'entériner la gestion de Landais. Il y meurt en 1484 du manque de nourriture et de mauvais traitements, ce qui provoque un coup d'État contre lui. Soutenus par Anne de Beaujeu, après un échec en 1484 qui avait déclenché une émeute populaire contre eux, les nobles rebelles, Jean de Châlon, neveu de François II, le maréchal de Rieux et Louis de Rohan, constituent une petite troupe et, grâce à la trahison de Coëtquen, justement envoyé contre eux, ils entrèrent à Nantes, le 25 juin 1485, et réussirent à pénétrer dans le château. Landais est arrêté dans la chambre du duc et, accusé du meurtre et de concussion, après une parodie de justice il est pendu le 19 juillet 1485. | |||
L'armée royale attaquera le duc affaibli. D'abord repoussée lors du siège de Nantes en 1487, commandée par de La Trémoille elle attira à Saint-Aubin du Cormier l'armée ducale qui, divisée et mal préparée, y fut battue le 28 juillet 1488. | |||
Landais avait fait reconstruire pour sa mère le ''château du Bois-Cornillé'', à Val-d'Izé, près de Vitré. Ses armes (trois glaives) ornent la clef de voûte de la 4e chapelle nord-est de l'église Notre-Dame à Vitré. | |||
Landais | == Sur la carte == | ||
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La place Pierre Landais est orientée est-ouest, son accès se faisant par l'allée Georges Brand qui joint le mail François Mitterrand au quai Saint-Cyr. La place toute en longueur est bordée d'immeubles construits depuis la fin des années quatre-vingt-dix du 20e siècle. Cet espace fut dénommé par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 13 janvier 1997.
Elle rappelle :
Pierre Landais
conseiller du duc François II de Bretagne
(1430, Vitré - 19 juillet 1485, Nantes)
Enfant de riches drapiers de Vitré, Pierre Landais entre au service du duc François II comme valet de garde-robe de Bretagne, puis devient trésorier et récepteur général de Bretagne. Il a promu les intérêts de la bourgeoisie bretonne, encouragé le commerce et les entreprises - dont les siennes. Il possède des navires et exporte vins de Bordeaux et sel de Guérande en Angleterre. La production et le commerce de tapisseries, des toiles et de la soie prospèrent. Il a aussi encouragé l'expansion de l'Université de Nantes, l'imprimerie et les lettres.
Il s'efforce de défendre l'indépendance du duché contre les machinations de Louis XI en tentant de marier Anne de Bretagne au duc d'Orléans et en s'engageant dans des négociations secrètes avec les rois d'Angleterre. En 1481, il met au cachot son rival, le chancelier Guillaume Chauvin [1] qui prend le parti français et refuse d'entériner la gestion de Landais. Il y meurt en 1484 du manque de nourriture et de mauvais traitements, ce qui provoque un coup d'État contre lui. Soutenus par Anne de Beaujeu, après un échec en 1484 qui avait déclenché une émeute populaire contre eux, les nobles rebelles, Jean de Châlon, neveu de François II, le maréchal de Rieux et Louis de Rohan, constituent une petite troupe et, grâce à la trahison de Coëtquen, justement envoyé contre eux, ils entrèrent à Nantes, le 25 juin 1485, et réussirent à pénétrer dans le château. Landais est arrêté dans la chambre du duc et, accusé du meurtre et de concussion, après une parodie de justice il est pendu le 19 juillet 1485.
L'armée royale attaquera le duc affaibli. D'abord repoussée lors du siège de Nantes en 1487, commandée par de La Trémoille elle attira à Saint-Aubin du Cormier l'armée ducale qui, divisée et mal préparée, y fut battue le 28 juillet 1488.
Landais avait fait reconstruire pour sa mère le château du Bois-Cornillé, à Val-d'Izé, près de Vitré. Ses armes (trois glaives) ornent la clef de voûte de la 4e chapelle nord-est de l'église Notre-Dame à Vitré.