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Ce prêtre Carme du couvent de Rennes, "depuis Abélard, nul en Bretagne n'avait joui d'une si haute réputation" <ref> ''Histoire des rois et des ducs de Bretagne '' par M. de Roujoux. Dufey, éditeur - 1839 </ref>était un frère prêcheur dont le patronyme réel aurait été ''Couette''<ref> ''Histoire de France'', par Henri Martin -1856</ref> .En 1428, il parcourut à dos de mulet, vêtu de sa bure, ceint d'une corde de chanvre, accompagné de disciples de la ''Societas fabri Thomas'' et de hordes d'enfants. Il était accueilli partout somptueusement et fut reçu en Flandre, dans le Boulonnais, l'Artois et la Picardie, dénonçant les vices du temps, devant des foules de 15000 à 20000 personnes, et il voyait dans les hennins, ses hautes coiffes à la mode chez les dames, le parangon honteux du luxe, au point qu'il encourageait les gamins à crier :"Au hennin !", voire à les décoiffer. Non seulement il jetait l'anathème sur les atours féminins mais il stigmatisait les jeux; à sa suite on entassait et on brûlait les dés, les quilles, les échecs, les ornements de coiffure et autres éléments du vice et du luxe, mais on l'applaudit surtout quand il dénonce la corruption du clergé et des évêques, notamment le concubinage des prêtres et il en arriva à penser que leur mariage serait un remède à ce mal et que manger de la viande valait mieux que de consommer des poissons coûteux. Il est le créateur de la congrégation des Carmes de Mantoue.<ref> ''Les origines de la réforme des Carmes en France au XVIIe siècle'', par P. W. Janssen. O. Carm éditeur Martinus Nijhoff. La Haye -1963</ref>. En 1432 il arrive à Rome, accompagnant les ambassadeurs de la république de Venise, où il dénonce les vices de la Curie mais l'hérésie de Husse et la lutte du pape Eugène IV contre le concile de Bâle qui visait justement à réformer la Curie fit considérer Connecte comme un possible suppôt des pères de Bâle. Il refusa de se rendre aux appels du pape qui voulait l'entendre et le fit arrêter après qu'il eut essayé de sauter par une fenêtre. Le pape missionna les cardinaux de Rouen et de Navarre pour l'examiner et Connecte, soupçonné d'hérésie, torturé, flagellé, refusa de se rétracter et finit sur le bûcher.<ref> ''A history of the Inquisition of the Middle Ages'' vol.III, par Henry Charles Lea- 1888. Edition Cosimo classic History</ref> | Ce prêtre Carme du couvent de Rennes, "depuis Abélard, nul en Bretagne n'avait joui d'une si haute réputation" <ref> ''Histoire des rois et des ducs de Bretagne '' par M. de Roujoux. Dufey, éditeur - 1839 </ref>était un frère prêcheur dont le patronyme réel aurait été ''Couette''<ref> ''Histoire de France'', par Henri Martin -1856</ref> .En 1428, il parcourut à dos de mulet, vêtu de sa bure, ceint d'une corde de chanvre, accompagné de disciples de la ''Societas fabri Thomas'' et de hordes d'enfants. Il était accueilli partout somptueusement et fut reçu en Flandre, dans le Boulonnais, l'Artois et la Picardie, dénonçant les vices du temps, devant des foules de 15000 à 20000 personnes, et il voyait dans les hennins, ses hautes coiffes à la mode chez les dames, le parangon honteux du luxe, au point qu'il encourageait les gamins à crier :"Au hennin !", voire à les décoiffer. Non seulement il jetait l'anathème sur les atours féminins mais il stigmatisait les jeux; à sa suite on entassait et on brûlait les dés, les quilles, les échecs, les ornements de coiffure et autres éléments du vice et du luxe, mais on l'applaudit surtout quand il dénonce la corruption du clergé et des évêques, notamment le concubinage des prêtres et il en arriva à penser que leur mariage serait un remède à ce mal et que manger de la viande valait mieux que de consommer des poissons coûteux. Il est le créateur de la congrégation des Carmes de Mantoue.<ref> ''Les origines de la réforme des Carmes en France au XVIIe siècle'', par P. W. Janssen. O. Carm éditeur Martinus Nijhoff. La Haye -1963</ref>. En 1432 il arrive à Rome, accompagnant les ambassadeurs de la république de Venise, où il dénonce les vices de la Curie mais l'hérésie de Husse et la lutte du pape Eugène IV contre le concile de Bâle qui visait justement à réformer la Curie fit considérer Connecte comme un possible suppôt des pères de Bâle. Il refusa de se rendre aux appels du pape qui voulait l'entendre et le fit arrêter après qu'il eut essayé de sauter par une fenêtre. Le pape missionna les cardinaux de Rouen et de Navarre pour l'examiner et Connecte, soupçonné d'hérésie, torturé, flagellé, refusa de se rétracter et finit sur le bûcher.<ref> ''A history of the Inquisition of the Middle Ages'' vol.III, par Henry Charles Lea- 1888. Edition Cosimo classic History</ref> | ||
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== Références == | |||
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Version actuelle datée du 14 septembre 2015 à 13:11
La rue Thomas Connecte, axée nord-sud, relie la rue Alexandre Duval au boulevard Voltaire. Les constructions riveraines ont été réalisées entre 1915 et 1930, sauf pour les immeubles du n°1 au n°5 construits vers 1975.
Elle porte, depuis le 24 juillet 1923, le nom de :
Thomas Connecte
réformateur et martyr
Ce prêtre Carme du couvent de Rennes, "depuis Abélard, nul en Bretagne n'avait joui d'une si haute réputation" [1]était un frère prêcheur dont le patronyme réel aurait été Couette[2] .En 1428, il parcourut à dos de mulet, vêtu de sa bure, ceint d'une corde de chanvre, accompagné de disciples de la Societas fabri Thomas et de hordes d'enfants. Il était accueilli partout somptueusement et fut reçu en Flandre, dans le Boulonnais, l'Artois et la Picardie, dénonçant les vices du temps, devant des foules de 15000 à 20000 personnes, et il voyait dans les hennins, ses hautes coiffes à la mode chez les dames, le parangon honteux du luxe, au point qu'il encourageait les gamins à crier :"Au hennin !", voire à les décoiffer. Non seulement il jetait l'anathème sur les atours féminins mais il stigmatisait les jeux; à sa suite on entassait et on brûlait les dés, les quilles, les échecs, les ornements de coiffure et autres éléments du vice et du luxe, mais on l'applaudit surtout quand il dénonce la corruption du clergé et des évêques, notamment le concubinage des prêtres et il en arriva à penser que leur mariage serait un remède à ce mal et que manger de la viande valait mieux que de consommer des poissons coûteux. Il est le créateur de la congrégation des Carmes de Mantoue.[3]. En 1432 il arrive à Rome, accompagnant les ambassadeurs de la république de Venise, où il dénonce les vices de la Curie mais l'hérésie de Husse et la lutte du pape Eugène IV contre le concile de Bâle qui visait justement à réformer la Curie fit considérer Connecte comme un possible suppôt des pères de Bâle. Il refusa de se rendre aux appels du pape qui voulait l'entendre et le fit arrêter après qu'il eut essayé de sauter par une fenêtre. Le pape missionna les cardinaux de Rouen et de Navarre pour l'examiner et Connecte, soupçonné d'hérésie, torturé, flagellé, refusa de se rétracter et finit sur le bûcher.[4]
Sur la carte
Références
- ↑ Histoire des rois et des ducs de Bretagne par M. de Roujoux. Dufey, éditeur - 1839
- ↑ Histoire de France, par Henri Martin -1856
- ↑ Les origines de la réforme des Carmes en France au XVIIe siècle, par P. W. Janssen. O. Carm éditeur Martinus Nijhoff. La Haye -1963
- ↑ A history of the Inquisition of the Middle Ages vol.III, par Henry Charles Lea- 1888. Edition Cosimo classic History