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'''Eugénie Jeanne Françoise Chanvril''' '''(1846-1923)''' est une représentante du mouvement des "Travailleuses de la Mer", née un siècle avant les délibérations 2023-2024 du conseil municipal de Rennes pourtant sur la suppression du parking Vilaine, la remise à l’air libre de la rivière, l’aménagement des quais et la végétalisation de la dalle République à horizon 2030.
[[Fichier:Vue du quai de la Prévalaye, à l’entrée de Rennes, en 1869. .png|vignette|Vue du quai de la Prévalaye, à l’entrée de Rennes, en 1869. Le port, héritier du port Saint-Yves médiéval, a été modernisé et reçoit encore de nombreuses marchandises.]]
[[Fichier:French frigate Cléopâtre (1781) at Start Point, 1793.jpg|vignette|La frégate '''La Cléopâtre''' capturée par les Britanniques en 1793, devenue alors HMS Oiseau]]
[[Fichier:La passerelle Saint-Germain vers 1840, vue depuis l’ouest..png|vignette|La passerelle Saint-Germain de Rennes vers 1840, vue depuis l’ouest.]]
[[Fichier:La Fregate La Cléopâtre recueille une embarcation de naufrages anglais par le travers du Canal de Mozambique.png|vignette|La Fregate la Cléopâtre (1838) recueille une embarcation de naufragés anglais par le travers du Canal de Mozambique]]
'''Eugénie Jeanne Françoise Chanvril''' '''(1846-1923)''' est une représentante du mouvement des "'''Travailleuses de la Mer'''", née un siècle avant les délibérations 2023-2024 du conseil municipal de Rennes pourtant sur la suppression du parking Vilaine, la remise à l’air libre de la rivière, l’aménagement des quais et la végétalisation de la dalle République à horizon 2030.


La ville de Rennes est traversée par la Vilaine, fleuve côtier de 218 km, dont la confluence avec la rivière Ille a donné son nom au département<ref>https://multimedia.inrap.fr/atlas/Rennes/syntheses/par-themes/La-ville-et-son-fleuve-une-histoire-compliquee</ref>.
La ville de Rennes est traversée par la Vilaine, fleuve côtier de 218 km, dont la confluence avec la rivière Ille a donné son nom au département<ref>https://multimedia.inrap.fr/atlas/Rennes/syntheses/par-themes/La-ville-et-son-fleuve-une-histoire-compliquee</ref>.
== Une "entrepreneuse de la métamorphose" devenue la Cléopâtre de Jersey ==
La branche rennaise et la branche anglo-normande de la famille Chanvril ont conjointement exercé au sein de trois cercles différents, à savoir : le grand commerce international, l'engagement social et les responsabilités administratives locales.
S'il existe une '''route de la Cléopâtre''' à Saint-Pierre-et-Miquelon<ref>https://pm.geoview.info/route_de_la_cleopatre,182040510w</ref>, en souvenir de la frégate éponyme conçue par l'architecte naval Jacques-Noël Sané en plaques de cuivre dans un chantier naval de Saint-Malo, l'itinéraire d'Antonin (Itinerarium Antonini Augusti) est un itinéraire annoté rédigé en latin, et daté de la fin du 3e siècle qui mentionne Rennes et Césarée (l'ancien nom antique de Jersey).
=== Des origines thélossiennes dans le "terreau" imaginaire du romancier rennais Paul Féval ===


Eugénie Jeanne Françoise Chanvril est née le 8 décembre 1846 à Saint-Thélo, petit village de la Route du Lin, qui valorise un patrimoine très ancien de la région où [[Paul Féval]] (1816-1887), écrivain rennais, possédait, au lieu-dit « l'abbaye », une demeure à Saint-Thélo que sa famille avait acquise dans les années 1840. À plusieurs reprises, le romancier y séjourne et il y écrit plusieurs de ses romans. Il s'inspire notamment de la vie quotidienne des paysans locaux dont la rudesse des mœurs lui inspireront quelques textes littéraires. Aujourd'hui, un centre de loisir porte son nom dans cette commune des Côtes-d'Armor.
Eugénie Jeanne Françoise Chanvril est née le 8 décembre 1846 à Saint-Thélo, petit village de la Route du Lin, qui valorise un patrimoine très ancien de la région où [[Paul Féval]] (1816-1887), écrivain rennais, possédait, au lieu-dit « l'abbaye », une demeure à Saint-Thélo que sa famille avait acquise dans les années 1840. À plusieurs reprises, le romancier y séjourne et il y écrit plusieurs de ses romans. Il s'inspire notamment de la vie quotidienne des paysans locaux dont la rudesse des mœurs lui inspireront quelques textes littéraires. Aujourd'hui, un centre de loisir porte son nom dans cette commune des Côtes-d'Armor.


Eugénie Jeanne Françoise Chanvril décède le 13 décembre 1923 à Saint-Hélier, capitale Anglo-normande de Jersey.   
=== Un parcours étonnant sur le Rocher Anglo-Normand ===
 
Eugénie Jeanne Françoise Chanvril épouse [[Honoré Aimé François Boiroux]] le 11 décembre 1881, à l'église Saint Hélier de l'île . Et décède le 13 décembre 1923 à Saint-Hélier, capitale Anglo-normande de Jersey.   


Elle épouse Honoré Aimé François Boiroux le 11 décembre 1881, à l'église Saint Hélier à Jersey.
=== L'héritage de la Cléopâtre de Jersey ===


Elle rédige un testament le 9 avril 1915<ref>https://catalogue.jerseyheritage.org/collection-search/?si_elastic_detail=archive_110086345</ref>.
Elle rédige un testament le 9 avril 1915<ref>https://catalogue.jerseyheritage.org/collection-search/?si_elastic_detail=archive_110086345</ref>.


Sa fille Jeanne Chanvril devient Jane Marie Chanvril et épouse George Mauger Tisson le 27 mars 1887, à Saint Hélier, Jersey. Ils ont eu au moins 6 fils et 1 fille. Elle a vécu à Saint Hélier, Jersey pendant environ 10 ans.
Sa fille [[Jeanne Marie Chanvril]] devient [[Jane Marie Chanvril]] et épouse [[George Mauger Tisson]] le 27 mars 1887, à Saint Hélier, Jersey. Ils ont eu au moins 6 fils et 1 fille. Elle a vécu à Saint Hélier, Jersey pendant environ 10 ans.


== Plus de 4 000 cartes, dites « cartes d'enregistrement d'étrangers », délivrées par le Bureau de l'Immigration de Jersey entre 1920 et 1961 à des résidents non britannique ==
== Plus de 4 000 cartes, dites « cartes d'enregistrement d'étrangers », délivrées par le Bureau de l'Immigration de Jersey entre 1920 et 1961 à des résidents non britannique ==

Version actuelle datée du 24 mars 2025 à 04:02

Vue du quai de la Prévalaye, à l’entrée de Rennes, en 1869. Le port, héritier du port Saint-Yves médiéval, a été modernisé et reçoit encore de nombreuses marchandises.
La frégate La Cléopâtre capturée par les Britanniques en 1793, devenue alors HMS Oiseau
La passerelle Saint-Germain de Rennes vers 1840, vue depuis l’ouest.
La Fregate la Cléopâtre (1838) recueille une embarcation de naufragés anglais par le travers du Canal de Mozambique

Eugénie Jeanne Françoise Chanvril (1846-1923) est une représentante du mouvement des "Travailleuses de la Mer", née un siècle avant les délibérations 2023-2024 du conseil municipal de Rennes pourtant sur la suppression du parking Vilaine, la remise à l’air libre de la rivière, l’aménagement des quais et la végétalisation de la dalle République à horizon 2030.

La ville de Rennes est traversée par la Vilaine, fleuve côtier de 218 km, dont la confluence avec la rivière Ille a donné son nom au département[1].

Une "entrepreneuse de la métamorphose" devenue la Cléopâtre de Jersey

La branche rennaise et la branche anglo-normande de la famille Chanvril ont conjointement exercé au sein de trois cercles différents, à savoir : le grand commerce international, l'engagement social et les responsabilités administratives locales.

S'il existe une route de la Cléopâtre à Saint-Pierre-et-Miquelon[2], en souvenir de la frégate éponyme conçue par l'architecte naval Jacques-Noël Sané en plaques de cuivre dans un chantier naval de Saint-Malo, l'itinéraire d'Antonin (Itinerarium Antonini Augusti) est un itinéraire annoté rédigé en latin, et daté de la fin du 3e siècle qui mentionne Rennes et Césarée (l'ancien nom antique de Jersey).

Des origines thélossiennes dans le "terreau" imaginaire du romancier rennais Paul Féval

Eugénie Jeanne Françoise Chanvril est née le 8 décembre 1846 à Saint-Thélo, petit village de la Route du Lin, qui valorise un patrimoine très ancien de la région où Paul Féval (1816-1887), écrivain rennais, possédait, au lieu-dit « l'abbaye », une demeure à Saint-Thélo que sa famille avait acquise dans les années 1840. À plusieurs reprises, le romancier y séjourne et il y écrit plusieurs de ses romans. Il s'inspire notamment de la vie quotidienne des paysans locaux dont la rudesse des mœurs lui inspireront quelques textes littéraires. Aujourd'hui, un centre de loisir porte son nom dans cette commune des Côtes-d'Armor.

Un parcours étonnant sur le Rocher Anglo-Normand

Eugénie Jeanne Françoise Chanvril épouse Honoré Aimé François Boiroux le 11 décembre 1881, à l'église Saint Hélier de l'île . Et décède le 13 décembre 1923 à Saint-Hélier, capitale Anglo-normande de Jersey.

L'héritage de la Cléopâtre de Jersey

Elle rédige un testament le 9 avril 1915[3].

Sa fille Jeanne Marie Chanvril devient Jane Marie Chanvril et épouse George Mauger Tisson le 27 mars 1887, à Saint Hélier, Jersey. Ils ont eu au moins 6 fils et 1 fille. Elle a vécu à Saint Hélier, Jersey pendant environ 10 ans.

Plus de 4 000 cartes, dites « cartes d'enregistrement d'étrangers », délivrées par le Bureau de l'Immigration de Jersey entre 1920 et 1961 à des résidents non britannique

Partie des archives du Département de l'Immigration et de la Nationalité conservées aux Archives de Jersey

Le 17 février 1920, les États de Jersey adoptèrent l'Aliens Restrictions Act, qui reprenait les principes de l'Aliens Restrictions Act du Royaume-Uni de 1914, elle-même introduite au début de la guerre en août 1914.

En vertu de cet Aliens Restrictions Act, toute personne âgée de plus de 16 ans résidant à Jersey et née hors du Royaume-Uni (c'est-à-dire les « étrangers ») devait s'enregistrer auprès du Bureau de l'Immigration. Tout « étranger » présent sur l'île devait s'enregistrer, quelle que soit la durée de son séjour à Jersey. La loi s'appliquait également à tout résident né à Jersey épousant une personne née hors du Royaume-Uni.

Chaque « étranger » se voyait délivrer une carte. Ces cartes furent utilisées jusque dans les années 1960, les personnes nées en 1961 étant la dernière à en bénéficier. Entre 1920 et 1961, plus de 4 000 cartes furent créées. Les cartes font désormais partie de la collection du Département de l'immigration et de la nationalité, conservée aux Archives de Jersey.

Références

Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, 2021, 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 193.