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[[Fichier:Tortillard.png|400px|left|thumb| Sur les quais]]


Les '''T.I.V''', acronyme pour '''Tramways d'Ille-et-Vilaine''', consistaient en un réseau à voie métrique qui comporta dans le département jusqu'à 11 lignes dont 6 partant et arrivant de Rennes la reliant à Saint-Malo, Antrain et Pleine-Fougères, Fougères, la Guerche, Le Grand-Fougeray, Redon par Maure et par Plélan. C'est en 1891 que fut prise pour l'Ille-et-Vilaine la décision de construire un chemin de fer à voie étroite d'environ 238 kilomètres de lignes partant de rennes et rayonnant dans quatre directions opposées. Elles furent exploitées de la fin du 19e au milieu du 20e siècle. Contrairement à ce que l'on peut penser au vu du nom, il s'agissait non pas de tramways, mais de petits trains à vapeur avec locomotive à haute cheminée, tender et trois ou quatre wagons de voyageurs, voire de marchandises.
Les '''T.I.V''', acronyme pour '''Tramways d'Ille-et-Vilaine''', consistaient en un réseau à voie métrique qui comporta dans le département jusqu'à 11 lignes dont 6 partant et arrivant de Rennes la reliant à Saint-Malo, Antrain et Pleine-Fougères, Fougères, la Guerche, Le Grand-Fougeray, Redon par Maure et par Plélan. C'est en 1891 que fut prise pour l'Ille-et-Vilaine la décision de construire un chemin de fer à voie étroite d'environ 238 kilomètres de lignes partant de rennes et rayonnant dans quatre directions opposées. Elles furent exploitées de la fin du 19e au milieu du 20e siècle. Contrairement à ce que l'on peut penser au vu du nom, il s'agissait non pas de tramways, mais de petits trains à vapeur avec locomotive à haute cheminée, tender et trois ou quatre wagons de voyageurs, voire de marchandises.
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*Rennes - Le Grand-Fougeray  1910 - 1937 -  54,1 km
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Plusieurs gares existaient dans Rennes : la gare de la Touche ([[boulevard de Verdun]], non loin de la [[caserne Mac-Mahon]]), celle du Mail (près de la [[place de la Mission]] en 1910), la gare de Viarmes ou du [[Mail-Donges|Mail d'Onges]] (sur un emplacement situé aujourd'hui entre la [[rue de Viarmes]] et le [[quai Dujardin]]), ou encore la gare Saint-Cyr en 1911 (bâtiment des chèques postaux sur l'actuel [[mail François Mitterrand]]).
Plusieurs gares existaient dans Rennes : la gare de la Touche ([[boulevard de Verdun]], non loin de la ({{w|Patrice de Mac Mahon|caserne Mac-Mahon}}), celle du Mail (près de la [[place de la Mission]] en 1910), la gare de Viarmes ou du [[Mail-Donges|Mail d'Onges]] (sur un emplacement situé aujourd'hui entre la [[rue de Viarmes]] et le [[quai Dujardin]]), ou encore la gare Saint-Cyr en 1911 (bâtiment des chèques postaux sur l'actuel [[mail François Mitterrand]]).
[[Fichier:Locomotive_des_T.I.V..png|300px|left|thumb|Locomotive T.I.V. des premiers temps s'avitaillant en eau]]
[[Fichier:Locomotive_des_T.I.V..png|300px|left|thumb|Locomotive T.I.V. des premiers temps s'avitaillant en eau]]
[[Fichier:Tiv_locomotive_104.jpeg|300px|left|thumb|La locomotive des T.I.V.,''Corpet et Louvet'' n°104, effectue à partir de 1902 le service Rennes-Chateaugiron]]
[[Fichier:Tiv_locomotive_104.jpeg|300px|left|thumb|La locomotive des T.I.V.,''Corpet et Louvet'' n°104, effectue à partir de 1902 le service Rennes-Chateaugiron]]
La ville de Rennes disposa ainsi d'une étoile ferroviaire des plus denses et des plus efficaces de France, qui proposait des liaisons entre les zones rurales et la ville centre jusqu'aux extrémités du département.
La ville de Rennes disposa ainsi d'une étoile ferroviaire des plus denses et des plus efficaces de France, qui proposait des liaisons entre les zones rurales et la ville centre jusqu'aux extrémités du département.
[[Fichier:Gare_de_viarmes_rennes.jpeg|300px|leftt|thumb|La gare de Viarmes, gare des TIV sur les quais, vers 1910.(cartes "La Cigogne", Rennes)]]
[[Fichier:Gare_de_viarmes_rennes.jpeg|300px|leftt|thumb|La gare de Viarmes, gare des TIV sur les quais, vers 1910.(cartes "La Cigogne", Rennes)]]
 
[[Fichier:Autorail_1946.png|300px|right|thumb|Autorail Billard arrivant de Guer, place de la Mission, 1946]]
[[Fichier:Tiv_croix_de_la_mission.jpeg|300px|right|thumb|T.I.V. en partance pour Saint-Malo, [[Croix de la Mission]], en 1946]]
[[Fichier:Tiv_croix_de_la_mission.jpeg|300px|right|thumb|T.I.V. en partance pour Saint-Malo, [[Croix de la Mission]], en 1946]]
Le "tortillard"  ou "le tacot"- ainsi l'appelaient les Rennais qui, ironiquement, le nommaient aussi "Transport Irrégulier de Voyageurs" - devenait aussi "un train de plaisir" pour Saint-Malo sur la journée. Pour aller de la gare de [[la Touche]] au [[cimetière de l'Est]] le train mettait 24 minutes avec arrêts facultatifs au Mail, à la [[ Croix de la Mission]], au [[Palais du Commerce]], à Viarmes, et à l'[[écluse  Chapelle-Boby]]
Le "tortillard"  ou "le tacot"- ainsi l'appelaient les Rennais qui, ironiquement, le nommaient aussi "Transport Irrégulier de Voyageurs" - devenait aussi "un train de plaisir" pour Saint-Malo sur la journée. Pour aller de la gare de la Touche au [[cimetière de l'Est]] le train mettait 24 minutes avec arrêts facultatifs au Mail, à la [[ Croix de la Mission]], au [[Palais du Commerce]], à Viarmes, et à l'[[écluse  Chapelle-Boby]]
[[Fichier:Accident_Bd_de_metz.png|300px|left|thumb|Les TIV en ville:  un accident boulevard de Metz]]
[[Fichier:Accident_Bd_de_metz.png|300px|left|thumb|Les TIV en ville:  un accident boulevard de Metz]]
L'hiver, un employé distribuait dans chaque wagon de longues bouillotes plates en tôle emplies d'eau chaude. Disposées le long des bancs installés latéralement, elles visaient le confort des pieds des passagers ainsi gardés au chaud pendant une heure, temps bien inférieur, vu la petite vitesse (20 km/h) et le nombre d'arrêts, à celui de plusieurs heures nécessaire pour atteindre des gares terminus.
L'hiver, un employé distribuait dans chaque wagon de longues bouillotes plates en tôle emplies d'eau chaude. Disposées le long des bancs installés latéralement, elles visaient le confort des pieds des passagers ainsi gardés au chaud pendant une heure, temps bien inférieur, vu la petite vitesse (20 km/h) et le nombre d'arrêts, à celui de plusieurs heures nécessaire pour atteindre des gares terminus.
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En août 1938, lors d'une vague de chaleur, les T.I.V proposaient des excursions à prix réduits "''pour permettre aux enfants des écoles et à leurs familles de se rendre à la campagne''", avec des départs de Rennes - [[Saint-Cyr]] à 13h00 pour se rendre à Mi-Forêt et retour à 18h33 (durée du trajet : 56 minutes) et à 9h06 pour se rendre à Paimpont-Les Forges et retour à 18h45 (durée du trajet 1h40)<ref> Ouest-Eclair du 4 août 1938 </ref>.
En août 1938, lors d'une vague de chaleur, les T.I.V proposaient des excursions à prix réduits "''pour permettre aux enfants des écoles et à leurs familles de se rendre à la campagne''", avec des départs de Rennes - [[Saint-Cyr]] à 13h00 pour se rendre à Mi-Forêt et retour à 18h33 (durée du trajet : 56 minutes) et à 9h06 pour se rendre à Paimpont-Les Forges et retour à 18h45 (durée du trajet 1h40)<ref> Ouest-Eclair du 4 août 1938 </ref>.


[[L'Ouest-Éclair]] du 4 juillet 1940, premier numéro à paraître depuis l'occupation et la censure allemandes, donne, avec photo d'un tortillard à la gare de la place de la Mission, un article intitulé "''Décadence et grandeur - Les T.I.V. à l'ordre du Département''", exaltant la reprise de service du vieux tortillard que la micheline avait peu à peu remplacé pour le transport des voyageurs : "''Il'' ''passe triomphant, ferraillant, crachant sa fumée noire dans nos campagnes et sur les quais rennais''". Même s'il y eut des aléas résultant de pénurie de graisse, pendant la seconde guerre mondiale, ce réseau facilita le ravitaillement puis l'évacuation des Rennais sous la menace des bombardements. Le trafic voyageurs, tombé à 595 366 en 1936 était remonté à 1 969 370 en 1943 en raison de la détérioration du réseau principal dû à la guerre.
[[L'Ouest-Éclair]] du 4 juillet 1940, premier numéro à paraître depuis l'occupation et la censure allemandes, donne, avec photo d'un tortillard à la gare de la place de la Mission, un article intitulé "''Décadence et grandeur - Les T.I.V. à l'ordre du Département''", exaltant la reprise de service du vieux tortillard que la micheline avait peu à peu remplacé pour le transport des voyageurs : "''Il'' ''passe triomphant, ferraillant, crachant sa fumée noire dans nos campagnes et sur les quais rennais''". Même s'il y eut des aléas résultant de pénurie de graisse, pendant la seconde guerre mondiale, ce réseau facilita le ravitaillement puis l'évacuation des Rennais sous la menace des bombardements. Le trafic voyageurs, tombé à 595 366 en 1936 était remonté à 1 969 370 en 1943 en raison de la détérioration du réseau principal dû à la guerre. Le réseau des T.I.V. ne fonctionne plus à partir de fin 1950.




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-  Gare centrale des Chemins de fer d'Ille et Vilaine (gare de La Touche)<gallery perrow=5 widths=180>
 
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Version actuelle datée du 18 décembre 2024 à 16:52

La gare des TIV, près de la place de la Mission, vers 1900
Locomotive TIV première époque (photo J. Forges)
La gare des TIV, place de la Mission, vers 1910 (carte "La Cigogne", Rennes)
T.I.V. sur le quai Lamartine devant le palais du Commerce, vers 1920
TIV sur le quai Lamartine en 1933
Sur les quais

Les T.I.V, acronyme pour Tramways d'Ille-et-Vilaine, consistaient en un réseau à voie métrique qui comporta dans le département jusqu'à 11 lignes dont 6 partant et arrivant de Rennes la reliant à Saint-Malo, Antrain et Pleine-Fougères, Fougères, la Guerche, Le Grand-Fougeray, Redon par Maure et par Plélan. C'est en 1891 que fut prise pour l'Ille-et-Vilaine la décision de construire un chemin de fer à voie étroite d'environ 238 kilomètres de lignes partant de rennes et rayonnant dans quatre directions opposées. Elles furent exploitées de la fin du 19e au milieu du 20e siècle. Contrairement à ce que l'on peut penser au vu du nom, il s'agissait non pas de tramways, mais de petits trains à vapeur avec locomotive à haute cheminée, tender et trois ou quatre wagons de voyageurs, voire de marchandises.

Les principales lignes avec leurs années d'ouverture et de fermeture :

  • Rennes - Fougères 1897 - 1949 - 50,5 km
  • Rennes - La Guerche 1897 - 1947 - 30,4 km
  • Rennes - Redon 1898 - 1948 - 65,2 km
  • Rennes - Saint-Malo 1901 - 1950 - 79,9 km
  • Rennes - Le Grand-Fougeray 1910 - 1937 - 54,1 km

Plusieurs gares existaient dans Rennes : la gare de la Touche (boulevard de Verdun, non loin de la (caserne Mac-Mahon Wikipedia-logo-v2.svg), celle du Mail (près de la place de la Mission en 1910), la gare de Viarmes ou du Mail d'Onges (sur un emplacement situé aujourd'hui entre la rue de Viarmes et le quai Dujardin), ou encore la gare Saint-Cyr en 1911 (bâtiment des chèques postaux sur l'actuel mail François Mitterrand).

Locomotive T.I.V. des premiers temps s'avitaillant en eau
La locomotive des T.I.V.,Corpet et Louvet n°104, effectue à partir de 1902 le service Rennes-Chateaugiron

La ville de Rennes disposa ainsi d'une étoile ferroviaire des plus denses et des plus efficaces de France, qui proposait des liaisons entre les zones rurales et la ville centre jusqu'aux extrémités du département.

La gare de Viarmes, gare des TIV sur les quais, vers 1910.(cartes "La Cigogne", Rennes)
Autorail Billard arrivant de Guer, place de la Mission, 1946
T.I.V. en partance pour Saint-Malo, Croix de la Mission, en 1946

Le "tortillard" ou "le tacot"- ainsi l'appelaient les Rennais qui, ironiquement, le nommaient aussi "Transport Irrégulier de Voyageurs" - devenait aussi "un train de plaisir" pour Saint-Malo sur la journée. Pour aller de la gare de la Touche au cimetière de l'Est le train mettait 24 minutes avec arrêts facultatifs au Mail, à la Croix de la Mission, au Palais du Commerce, à Viarmes, et à l'écluse Chapelle-Boby

Les TIV en ville: un accident boulevard de Metz

L'hiver, un employé distribuait dans chaque wagon de longues bouillotes plates en tôle emplies d'eau chaude. Disposées le long des bancs installés latéralement, elles visaient le confort des pieds des passagers ainsi gardés au chaud pendant une heure, temps bien inférieur, vu la petite vitesse (20 km/h) et le nombre d'arrêts, à celui de plusieurs heures nécessaire pour atteindre des gares terminus.

En 1938, 6 autorails Billard à moteur Diesel modernisent le réseau
Ouest-Eclair 9 octobre 1941

En août 1938, lors d'une vague de chaleur, les T.I.V proposaient des excursions à prix réduits "pour permettre aux enfants des écoles et à leurs familles de se rendre à la campagne", avec des départs de Rennes - Saint-Cyr à 13h00 pour se rendre à Mi-Forêt et retour à 18h33 (durée du trajet : 56 minutes) et à 9h06 pour se rendre à Paimpont-Les Forges et retour à 18h45 (durée du trajet 1h40)[1].

L'Ouest-Éclair du 4 juillet 1940, premier numéro à paraître depuis l'occupation et la censure allemandes, donne, avec photo d'un tortillard à la gare de la place de la Mission, un article intitulé "Décadence et grandeur - Les T.I.V. à l'ordre du Département", exaltant la reprise de service du vieux tortillard que la micheline avait peu à peu remplacé pour le transport des voyageurs : "Il passe triomphant, ferraillant, crachant sa fumée noire dans nos campagnes et sur les quais rennais". Même s'il y eut des aléas résultant de pénurie de graisse, pendant la seconde guerre mondiale, ce réseau facilita le ravitaillement puis l'évacuation des Rennais sous la menace des bombardements. Le trafic voyageurs, tombé à 595 366 en 1936 était remonté à 1 969 370 en 1943 en raison de la détérioration du réseau principal dû à la guerre. Le réseau des T.I.V. ne fonctionne plus à partir de fin 1950.


Passage du tramway sur la place de la Mission; à gauche trois femmes portant la polka.

Notes et références

  1. Ouest-Eclair du 4 août 1938

Articles connexes



Galerie cartes postales

- En ville

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- Gare de Saint-Cyr

- Gare de la place de la Mission

- Gare de Viarmes


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