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Le [[boulevard Volney]] est une voie du quartier [[Quartier 5 : Maurepas - Bellangerais|Maurepas]]. En prolongement du boulevard de Metz, elle relie la rue de Fougères au carrefour de la rue de la Motte Brûlon et de l' avenue du général Patton qui fait suite à la rue d'Antrain. Ce nom fut attribué à cette voie par délibération du conseil municipal du 10 mars 1879.
Le '''boulevard Volney''' est une voie du quartier [[Quartier 5 : Maurepas - Bellangerais|Maurepas]]. En prolongement du [[boulevard de Metz]], elle relie la [[rue de Fougères]] au carrefour formé par la [[rue de la Motte Brûlon]] et l'[[avenue Général George S. Patton]] qui fait suite à la [[rue d'Antrain]]. Ce nom fut attribué à cette voie par délibération du conseil municipal du 10 mars 1879. Côté rue de Fougères, la polyclinique Volney, qui avait succédé à la [[clinique Sainte-Anne]], a laissé place, vers 2007, à un ensemble d'immeubles d'habitation.
[[File:Volney, Constantin François Chassebœuf de La Giraudais, comte.jpg|150px|right|thumb|Volney, comte]]


Cette dénomination honore Constantin-François Chasseboeuf, comte de Volney ( né à Craon le 3 février  1757, mort à Paris le 25 avril 1820), érudit et philosophe, auteur des Ruines ou Méditation sur les révolutions des empires (1791). Il fit une partie de ses études au collège des Jésuites de Rennes. En 1782 il voyage en Egypte et en Syrie et publia son voyage. Il ne s'agit pas d'une victime de la Révolution mais bien d'un révolutionnaire qui fonda la feuille politique ''La Sentinelle du Peuple'' contribuant, en cinq pamphlets, dès la fin de 1788, à enflammer le tiers-état contre la noblesse. Il y réclame l'égalité de tous les citoyens devant l'impôt, la suppression de l'hérédité pour les foctions et l'institution des concours, et le doublement des sièges du tiers. Il aurait commencé l'impression clandestinement dans une mansarde de la [[rue Saint-Georges]], mais le travail fut entrepris dans les caves du [[château de Maurepas]], route de Fougères, à hauteur de l'actuelle [[rue Charles Marie Widor]] (détruit dans les années 70 du siècle dernier), que l'on disait hanté à l'époque où y travailla Volney ainsi en sécurité.<ref> ''Notices sur les rues de Rennes'' par Lucien Decombe, Le  Roy, éditeur - 1892</ref> Il est député du tiers-état d'Anjou aux Etats généraux. En 1792 on le trouve en Corse où il se livre à des essais d'agriculture près d'Ajaccio. En juin 1793, Volney fut nommé par le ministre de l'intérieur, commissaire observateur dans quatre départements de l'ouest, dont l'Ille-et-Vilaine et la Loire-Inférieure et s'éleva, à un moment où le fédéralisme battait de l'aile, contre la persécution des prêtres et des administrateurs constitutionnels qui a enflammé les esprits dans les campagnes.<ref> ''Terreur et Terroristes à Rennes 1792-1795'', par B.-A. Pocquet du Haut-Jussé, Joseph Floch, imprimeur-éditeur, Mayenne - 1974</ref> Pendant la terreur il est arrêté et ne sortit de prison qu'après le 9 thermidor. Professeur d'histoire, il voyage aux Etats-Unis en 1795 et en sortira un traité sur le climat et le sol. Il est comte en 1808, pair de France en 1814 sous la Restauration et, orientaliste et ethnologue,  publie de nombreux ouvrages sur les langues.<ref> ''Dictionnaire historique de la France'', par Ludovic Lalanne, Hachette - 1872</ref>
Cette dénomination honore :


===Références===
== Constantin-François Chasseboeuf, comte de Volney ==  


<references/>
Érudit et philosophe
 
(3 février 1757, Craon - 25 avril 1820, Paris)
 
Constantin François fit une partie de ses études au collège des {{w|Compagnie_de_Jésus|Jésuites}} de Rennes. En 1782, il voyage en Égypte et en Syrie et publia son voyage.
 
Il ne s'agit pas d'une victime de la Révolution mais bien d'un révolutionnaire qui fonda la feuille politique ''La Sentinelle du Peuple'' contribuant, en cinq pamphlets, dès la fin de 1788, à enflammer le tiers-état contre la noblesse. Il y réclame l'égalité de tous les citoyens devant l'impôt, la suppression de l'hérédité pour les fonctions et l'institution des concours, et le doublement des sièges du tiers. Il aurait commencé l'impression clandestinement dans une mansarde de la [[rue Saint-Georges]], mais le travail fut entrepris dans les caves du château de [[Quartier_5_:_Maurepas_-_Bellangerais|Maurepas]], route de Fougères, à hauteur de l'actuelle [[rue Charles-Marie Widor]] (détruit dans les années 70 du siècle dernier), que l'on disait hanté à l'époque où y travailla Volney ainsi en sécurité<ref> ''Notices sur les rues de Rennes'' par Lucien Decombe, Le  Roy, éditeur - 1892</ref>.
 
Il est député du tiers-état d'Anjou aux États généraux. En 1792, on le trouve en Corse où il se livre à des essais d'agriculture près d'Ajaccio. En juin 1793, Volney fut nommé par le ministre de l'intérieur, commissaire observateur dans quatre départements de l'ouest, dont l'Ille-et-Vilaine et la Loire-Inférieure et s'éleva, à un moment où le fédéralisme battait de l'aile, contre la persécution des prêtres et des administrateurs constitutionnels qui a enflammé les esprits dans les campagnes<ref>''Terreur et Terroristes à Rennes 1792-1795'', par B.-A. Pocquet du Haut-Jussé, Joseph Floch, imprimeur-éditeur, Mayenne - 1974</ref>. Pendant la terreur, il est arrêté et ne sortit de prison qu'après le 9 thermidor.
 
Professeur d'histoire, il voyage aux États-Unis en 1795 et en sortira un traité sur le climat et le sol.
 
Il est comte en 1808, pair de France en 1814 sous la Restauration et, orientaliste et ethnologue, publie de nombreux ouvrages sur les langues<ref> ''Dictionnaire historique de la France'', par Ludovic Lalanne, Hachette - 1872</ref>.


== Origine du nom ==
== Origine du nom ==


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'''Joël David''', chargé d'{{w|odonymie}} à la Ville de Rennes raconte l'histoire de Volney
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== Sur la carte ==
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Le boulevard Volney est une voie du quartier Maurepas. En prolongement du boulevard de Metz, elle relie la rue de Fougères au carrefour formé par la rue de la Motte Brûlon et l'avenue Général George S. Patton qui fait suite à la rue d'Antrain. Ce nom fut attribué à cette voie par délibération du conseil municipal du 10 mars 1879. Côté rue de Fougères, la polyclinique Volney, qui avait succédé à la clinique Sainte-Anne, a laissé place, vers 2007, à un ensemble d'immeubles d'habitation.

Volney, comte

Cette dénomination honore :

Constantin-François Chasseboeuf, comte de Volney

Érudit et philosophe

(3 février 1757, Craon - 25 avril 1820, Paris)

Constantin François fit une partie de ses études au collège des Jésuites Wikipedia-logo-v2.svg de Rennes. En 1782, il voyage en Égypte et en Syrie et publia son voyage.

Il ne s'agit pas d'une victime de la Révolution mais bien d'un révolutionnaire qui fonda la feuille politique La Sentinelle du Peuple contribuant, en cinq pamphlets, dès la fin de 1788, à enflammer le tiers-état contre la noblesse. Il y réclame l'égalité de tous les citoyens devant l'impôt, la suppression de l'hérédité pour les fonctions et l'institution des concours, et le doublement des sièges du tiers. Il aurait commencé l'impression clandestinement dans une mansarde de la rue Saint-Georges, mais le travail fut entrepris dans les caves du château de Maurepas, route de Fougères, à hauteur de l'actuelle rue Charles-Marie Widor (détruit dans les années 70 du siècle dernier), que l'on disait hanté à l'époque où y travailla Volney ainsi en sécurité[1].

Il est député du tiers-état d'Anjou aux États généraux. En 1792, on le trouve en Corse où il se livre à des essais d'agriculture près d'Ajaccio. En juin 1793, Volney fut nommé par le ministre de l'intérieur, commissaire observateur dans quatre départements de l'ouest, dont l'Ille-et-Vilaine et la Loire-Inférieure et s'éleva, à un moment où le fédéralisme battait de l'aile, contre la persécution des prêtres et des administrateurs constitutionnels qui a enflammé les esprits dans les campagnes[2]. Pendant la terreur, il est arrêté et ne sortit de prison qu'après le 9 thermidor.

Professeur d'histoire, il voyage aux États-Unis en 1795 et en sortira un traité sur le climat et le sol.

Il est comte en 1808, pair de France en 1814 sous la Restauration et, orientaliste et ethnologue, publie de nombreux ouvrages sur les langues[3].

Origine du nom

Joël David, chargé d'odonymie Wikipedia-logo-v2.svg à la Ville de Rennes raconte l'histoire de Volney http://www.wiki-rennes.fr/wikidocs/Volney.mp3

Une villa porte également le nom de Volney[4].

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Références

  1. Notices sur les rues de Rennes par Lucien Decombe, Le Roy, éditeur - 1892
  2. Terreur et Terroristes à Rennes 1792-1795, par B.-A. Pocquet du Haut-Jussé, Joseph Floch, imprimeur-éditeur, Mayenne - 1974
  3. Dictionnaire historique de la France, par Ludovic Lalanne, Hachette - 1872
  4. villa Volney