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(6 février 1849, Rennes - 29 mai 1928, Paris) | |||
En fait, le colonel Prosper Péchot, par delà sa réalisation dans sa ville natale, en 1906, de l'embranchement de l'arsenal, à partir de la voie ferrée Rennes-Redon, eut un rôle militaire national éminent. | |||
Après la déroute de 1870, il établit pour l'armée un moyen de transport adapté pour le transport des matériels en masse, canons et obus. | |||
Sorti de l'école polytechnique en 1870, il est d'abord affecté en 1873 au 10ème régiment d'artillerie<ref>[[rue du 10e Régiment d'Artillerie]]</ref> puis au 28e régiment d'artillerie à Rennes. L'Artillerie française s'adressa au lieutenant-colonel Prosper Péchot : il se vit confier, dès 1884, la lourde tâche de développer un système de transport par chemin de fer. Il opta pour l'écartement de 60 centimètres contre la volonté de l'Artillerie qui voulait initialement un écartement de 50 cm capable de pénétrer directement dans les casemates de tir, et contre celle du Génie qui préconisait un écartement de 1 mètre pouvant utiliser les réseaux ferrés départementaux. En 1888, grâce aux efforts de Péchot et de Bourdon, ingénieur chez Decauville, eurent lieu à Toul (Meurthe-et-Moselle) les premiers essais de cette voie. Ce fut un succès pour Péchot : cette voie fut adoptée pour différentes places fortes telles que Verdun, Toul, Épinal, Belfort. | |||
Ce système se composait de tous les éléments nécessaires à l'élaboration rapide d'un réseau de campagne. Le matériel consistait: | |||
- en rails préfabriqués : deux rails de 9,5 kg au mètre montés sur des traverses métalliques. Il en existait de plusieurs longueurs droites et de différents rayons pour les courbes. Il existait également des aiguillages, des plaques tournantes. | |||
- en bogies Péchot à deux, trois ou quatre essieux pouvant être associés entre eux (2 ou 4 bogies) au moyen d'une traverse pivotante et permettant de déplacer de lourdes charges, de 18 à 24 tonnes, | |||
- en la locomotive Péchot Bourdon, (Bourdon, ingénieur de la société Decauville), parfois à double face, | |||
- la plateforme d'artillerie Péchot mle 1888, différents types de wagons (citerne, couvert), | |||
- des wagons artillerie portant sur un affût spécial, un canon de 120 long ou un canon de 155 court. | |||
Decauville fournira beaucoup de matériel. Dans certains forts, on trouve des plaques tournantes marquées Decauville (certains forts possédant une voie étroite à l'intérieur des galeries pour le transport de munitions, des plaques tournantes ont été placées dans les angles des galeries afin de faire pivoter le petit wagonnet). | |||
L'utilité et l'efficacité des équipements du "système Péchot" furent démontrées pendant la guerre 1914-1918 en France et ce système fut opérationnel jusqu'en 1940 dans des ouvrages de la ligne Maginot. | |||
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La rue Colonel Péchot se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare entre la rue de Mauconseil et la rue de Buféron à proximité de la voie ferrée Rennes-Redon, à l'ouest. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 22 juillet 1960[1].
Elle se réfère au :
Colonel Péchot
Réalisateur de l'embranchement militaire de l'Arsenal.
(6 février 1849, Rennes - 29 mai 1928, Paris)
En fait, le colonel Prosper Péchot, par delà sa réalisation dans sa ville natale, en 1906, de l'embranchement de l'arsenal, à partir de la voie ferrée Rennes-Redon, eut un rôle militaire national éminent.
Après la déroute de 1870, il établit pour l'armée un moyen de transport adapté pour le transport des matériels en masse, canons et obus.
Sorti de l'école polytechnique en 1870, il est d'abord affecté en 1873 au 10ème régiment d'artillerie[2] puis au 28e régiment d'artillerie à Rennes. L'Artillerie française s'adressa au lieutenant-colonel Prosper Péchot : il se vit confier, dès 1884, la lourde tâche de développer un système de transport par chemin de fer. Il opta pour l'écartement de 60 centimètres contre la volonté de l'Artillerie qui voulait initialement un écartement de 50 cm capable de pénétrer directement dans les casemates de tir, et contre celle du Génie qui préconisait un écartement de 1 mètre pouvant utiliser les réseaux ferrés départementaux. En 1888, grâce aux efforts de Péchot et de Bourdon, ingénieur chez Decauville, eurent lieu à Toul (Meurthe-et-Moselle) les premiers essais de cette voie. Ce fut un succès pour Péchot : cette voie fut adoptée pour différentes places fortes telles que Verdun, Toul, Épinal, Belfort.
Ce système se composait de tous les éléments nécessaires à l'élaboration rapide d'un réseau de campagne. Le matériel consistait:
- en rails préfabriqués : deux rails de 9,5 kg au mètre montés sur des traverses métalliques. Il en existait de plusieurs longueurs droites et de différents rayons pour les courbes. Il existait également des aiguillages, des plaques tournantes.
- en bogies Péchot à deux, trois ou quatre essieux pouvant être associés entre eux (2 ou 4 bogies) au moyen d'une traverse pivotante et permettant de déplacer de lourdes charges, de 18 à 24 tonnes,
- en la locomotive Péchot Bourdon, (Bourdon, ingénieur de la société Decauville), parfois à double face,
- la plateforme d'artillerie Péchot mle 1888, différents types de wagons (citerne, couvert),
- des wagons artillerie portant sur un affût spécial, un canon de 120 long ou un canon de 155 court.
Decauville fournira beaucoup de matériel. Dans certains forts, on trouve des plaques tournantes marquées Decauville (certains forts possédant une voie étroite à l'intérieur des galeries pour le transport de munitions, des plaques tournantes ont été placées dans les angles des galeries afin de faire pivoter le petit wagonnet).
L'utilité et l'efficacité des équipements du "système Péchot" furent démontrées pendant la guerre 1914-1918 en France et ce système fut opérationnel jusqu'en 1940 dans des ouvrages de la ligne Maginot.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ rue du 10e Régiment d'Artillerie