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[[Fichier:Rue_Papu_jadis.png|300px|left|thumb|La rue Papu au début du 20e siècle avec, à gauche au loin, le bâtiment de Saint-Cyr]] | |||
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Anciennement ''ruelle de Saint-Cyr'', la voie fut dénommée par délibération du conseil municipal du 10 décembre 1886<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D64 Archives de Rennes]</ref>. | |||
La | La portion de la rue Papu située sur le pont enjambant l'[[Ille]], entre la [[rue Frédéric Sacher]] et la [[rue de Lorgeril]], a été fermée en 2018 en attendant des travaux de réfection ou une reconstruction totale<ref>https://www.rennes-infos-autrement.fr/rennes-un-pont-qui-genes/</ref>. | ||
== Nicolas-François Papu == | |||
étudiant tué à Paris en juillet 1830 | |||
(10 avril 1801, Oucques, Loir-et-Cher - 28 juillet 1830, Paris) | |||
Nicolas-François Papu serait né à Oucques (Loir-et-Cher)<ref>https://gw.geneanet.org/philiberte2?n=papu&oc=&p=nicolas+francois</ref> le 21 germinal An IX selon les tables décennales des archives en ligne du Loir-et-Cher, ce qui correspond au 11 avril 1801, mais la veille le 20 germinal An IX selon l'acte de naissance, donc le 10 avril 1801<ref>http://archives.culture41.fr/</ref>. Il serait l'avant-dernier d'une fratrie de sept enfants. Son père François est originaire de Cusset (Allier), il est officier de santé<ref>ce métier désignait en France à partir du 10 mars 1803, une personne qui exerçait la profession médicale sans le titre de docteur en médecine</ref> dentiste à Rennes, décédé à Juvigny-sous-Andaine (Orne) le 27 janvier 1819. Sa mère est Julie Philiberte Lachaize, également dentiste, originaire de Amplepuis (Rhône) et décédée [[place Sainte-Anne]] le 4 août 1838 à Rennes. Cette dernière vivait au 6 [[rue de la Monnaie]] à Rennes en 1832<ref>Selon l'acte de décès de la benjamine Julie Rose Papu - archives de Rennes</ref>. | |||
Ce jeune docteur aurait pu rester dans l'anonymat mais les événements de 1830 en ont décidé autrement. | |||
[[File:Parc_du_Thabor_Boulingrin_02.JPG#|250px|right|thumb|La colonne de Juillet au parc du Thabor (''de Wikimedia Commons'')]] | |||
En juillet 1830 se déroulèrent, à Paris, trois jours de révolte connus sous le nom des {{w|Trois glorieuses}} où des Républicains se révoltent contre la monarchie de Charles X qui sera finalement remplacée par la monarchie de Louis-Philippe Ier. On remplace le "Roi de France" par le "Roi des Français". | |||
À Rennes, le nom de Papu est associé à celui de Vaneau, | Nicolas-François Papu fait partie des insurgés qui se trouvent sur la place de l'Hôtel de Ville de Paris. Fait du hasard, il est membre d'une association de patriotes connue sous le nom de {{w|Conspiration La Fayette}} et sa mère exerçait à Rennes [[rue La Fayette]]<ref>à partir de la note biographique rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la ville de Rennes</ref>. Il meurt d'un coup de fusil le 28 juillet 1830. | ||
[[Fichier:Extrait du Journal des débats politiques .png|vignette|Extrait liste des 504 citoyens morts pendant les 3 jours]] | |||
{{Citation|texte=''On ne peut lire une histoire des événements de Juillet, sans se rendre compte de l'importance du rôle joué par l'École Polytechnique, animée à cette époque d'un esprit si libéral, dans la lutte du peuple contre le gouvernement des Bourbons. Dès le début de l'insurrection, c'est-à-dire dans la nuit du 27, les élèves de cette école, embrassèrent avec ardeur la cause populaire. [...] Ayant appris vers six heures du matin, l'Ordonnance qui licenciait l'École, ils en étaient sortis, portant pour la plupart l'uniforme de grande tenue. Des cris de : Vive l'École Polytechnique! les accueillirent dans la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève. Ils répondirent par les cris de : Vive la liberté! Vive la Charte! [...] A l'attaque de l'Hôtel de Ville, à la Porte-Saint-Martin, à la caserne de Babylone, devant la colonnade du Louvre, là où la résistance est sérieuse, où le péril est grand, on voit les élèves de l'École Polytechnique, en grand uniforme, l'épée à la main, entrainant l'armée de l'insurrection au combat. Plusieurs trouvèrent la mort, un grand nombre furent blessés, et les noms des Lothon, des Vanneau, des Baduel, des '''Papu''', des Liédot, des Millette, des Cantrez, des Lacroix, des d'Ouvrier, etc., brilleront éternellement sur le Livre d'or des défenseurs de la liberté.|auteur=Armand Dayot, inspecteur des Beaux-Arts|origine="Journées révolutionnaires - 1830-1848", Paris, 1880, page 55|collecteur=Manu35|date=2024}} | |||
À Rennes, le nom de Papu est associé à celui de Vaneau, jeune étudiant polytechnicien rennais tué le lendemain 29 juillet 1830, alors que les deux personnages ne se connaissaient pas. Dans le [[Parc du Thabor]], à proximité de l'[[Église Notre-Dame-en- Saint-Melaine]], existe une colonne, dite "colonne de Juillet", dressée à l'initiative du poète [[rue Hippolyte Lucas|Hippolyte Lucas]] qui voulut rendre hommage à ces deux Bretons morts pendant cette révolution. Sur cette colonne sculptée par [[rue Jean-Baptiste Barré|Jean-Baptiste Barré]], surmontée d'une allégorie de la Liberté, sont inscrits ces mots : ''Vaneau – Papu morts pour la Liberté en Juillet 1830''. | |||
== Sur la carte == | |||
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== Références == | |||
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== Lien interne == | |||
* [[Rennes d'histoire et de souvenirs]] quatrain 24 | |||
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Version actuelle datée du 9 juillet 2024 à 15:39
La rue Papu est une rue du quartier Bourg l'Evesque de Rennes. Elle résulte de l'urbanisation du chemin vicinal de Rennes n°15 aux 19e et 20e siècles. Axée est - nord-ouest, elle joint la rue de Brest à la rue Louis Guilloux.
Anciennement ruelle de Saint-Cyr, la voie fut dénommée par délibération du conseil municipal du 10 décembre 1886[1].
La portion de la rue Papu située sur le pont enjambant l'Ille, entre la rue Frédéric Sacher et la rue de Lorgeril, a été fermée en 2018 en attendant des travaux de réfection ou une reconstruction totale[2].
Nicolas-François Papu
étudiant tué à Paris en juillet 1830
(10 avril 1801, Oucques, Loir-et-Cher - 28 juillet 1830, Paris)
Nicolas-François Papu serait né à Oucques (Loir-et-Cher)[3] le 21 germinal An IX selon les tables décennales des archives en ligne du Loir-et-Cher, ce qui correspond au 11 avril 1801, mais la veille le 20 germinal An IX selon l'acte de naissance, donc le 10 avril 1801[4]. Il serait l'avant-dernier d'une fratrie de sept enfants. Son père François est originaire de Cusset (Allier), il est officier de santé[5] dentiste à Rennes, décédé à Juvigny-sous-Andaine (Orne) le 27 janvier 1819. Sa mère est Julie Philiberte Lachaize, également dentiste, originaire de Amplepuis (Rhône) et décédée place Sainte-Anne le 4 août 1838 à Rennes. Cette dernière vivait au 6 rue de la Monnaie à Rennes en 1832[6].
Ce jeune docteur aurait pu rester dans l'anonymat mais les événements de 1830 en ont décidé autrement.
En juillet 1830 se déroulèrent, à Paris, trois jours de révolte connus sous le nom des Trois glorieuses où des Républicains se révoltent contre la monarchie de Charles X qui sera finalement remplacée par la monarchie de Louis-Philippe Ier. On remplace le "Roi de France" par le "Roi des Français".
Nicolas-François Papu fait partie des insurgés qui se trouvent sur la place de l'Hôtel de Ville de Paris. Fait du hasard, il est membre d'une association de patriotes connue sous le nom de Conspiration La Fayette et sa mère exerçait à Rennes rue La Fayette[7]. Il meurt d'un coup de fusil le 28 juillet 1830.
« On ne peut lire une histoire des événements de Juillet, sans se rendre compte de l'importance du rôle joué par l'École Polytechnique, animée à cette époque d'un esprit si libéral, dans la lutte du peuple contre le gouvernement des Bourbons. Dès le début de l'insurrection, c'est-à-dire dans la nuit du 27, les élèves de cette école, embrassèrent avec ardeur la cause populaire. [...] Ayant appris vers six heures du matin, l'Ordonnance qui licenciait l'École, ils en étaient sortis, portant pour la plupart l'uniforme de grande tenue. Des cris de : Vive l'École Polytechnique! les accueillirent dans la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève. Ils répondirent par les cris de : Vive la liberté! Vive la Charte! [...] A l'attaque de l'Hôtel de Ville, à la Porte-Saint-Martin, à la caserne de Babylone, devant la colonnade du Louvre, là où la résistance est sérieuse, où le péril est grand, on voit les élèves de l'École Polytechnique, en grand uniforme, l'épée à la main, entrainant l'armée de l'insurrection au combat. Plusieurs trouvèrent la mort, un grand nombre furent blessés, et les noms des Lothon, des Vanneau, des Baduel, des Papu, des Liédot, des Millette, des Cantrez, des Lacroix, des d'Ouvrier, etc., brilleront éternellement sur le Livre d'or des défenseurs de la liberté. »
— Armand Dayot, inspecteur des Beaux-Arts
Origine : "Journées révolutionnaires - 1830-1848", Paris, 1880, page 55 • Recueilli par Manu35 • 2024 • licence
À Rennes, le nom de Papu est associé à celui de Vaneau, jeune étudiant polytechnicien rennais tué le lendemain 29 juillet 1830, alors que les deux personnages ne se connaissaient pas. Dans le Parc du Thabor, à proximité de l'Église Notre-Dame-en- Saint-Melaine, existe une colonne, dite "colonne de Juillet", dressée à l'initiative du poète Hippolyte Lucas qui voulut rendre hommage à ces deux Bretons morts pendant cette révolution. Sur cette colonne sculptée par Jean-Baptiste Barré, surmontée d'une allégorie de la Liberté, sont inscrits ces mots : Vaneau – Papu morts pour la Liberté en Juillet 1830.
Sur la carte
Références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ https://www.rennes-infos-autrement.fr/rennes-un-pont-qui-genes/
- ↑ https://gw.geneanet.org/philiberte2?n=papu&oc=&p=nicolas+francois
- ↑ http://archives.culture41.fr/
- ↑ ce métier désignait en France à partir du 10 mars 1803, une personne qui exerçait la profession médicale sans le titre de docteur en médecine
- ↑ Selon l'acte de décès de la benjamine Julie Rose Papu - archives de Rennes
- ↑ à partir de la note biographique rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la ville de Rennes
Lien interne
- Rennes d'histoire et de souvenirs quatrain 24