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Il fut professeur de littérature allemande à la Faculté de Lettres de Rennes. | Il fut professeur de littérature allemande à la Faculté de Lettres de Rennes. L’événement le plus spectaculaire de l’année, écrit-il, « le plus fulgurant des éclairs », fut le manifeste de Zola du 13 janvier 1898 : « J’accuse ». « Emile Zola, le plus grand romancier de son temps dont la gloire tumultueuse avait rempli le monde », affirme l’innocence de Dreyfus, la culpabilité d’Estérhazy, la complicité de l’État-major". Basch organisait notamment des réunions de dreyfusards ''« dans sa maison reculée au fond du faubourg d'Antrain »''<ref>"La renaissance catholique au début du XXè siècle", par Maugendre, 1964</ref>, et à l'[[Auberge des Trois Marches]], devenue depuis l'[[Hôtel LeCoq Gadby]]<ref>Lire ''Jaurès à Rennes pendant le procès Dreyfus'', Éric Prévert, 16 octobre 2009, [http://www.rennes.fr/accueil/a-la-une/actualites/les-actualites-de-la-ville-de-rennes/detail-actualite/actualites_detail/11/1135/86.html Rennes.fr]</ref><ref>À lire également : ''L'honneur d'une ville, ou la naissance de la section rennaise de la ligue des droits de l'Homme'', paru aux éditions Apogée, d'André Hélard, membre de la Société Internationale d'histoire de l'affaire Dreyfus.</ref>. Il y abrita également Jaurès, vaincu aux législatives de 1898, et [[Fernand Labori]], l'avocat de Dreyfus, durant le [[procès Dreyfus, galerie cartes postales|Procès de Rennes]]. En janvier 1898 les étudiants rennais antidreyfusards l'avaient chahuté à la suite de sa signature d'une pétition d'intellectuels demandant la révision du procès d'[[Alfred Dreyfus]]. | ||
Il est à l'origine d'un mémorable banquet républicain à Rennes, le 14 juillet [[1899]], au cours duquel il appelle à la lutte contre les nouvelles Bastilles : « ''La Bastille militaire, la Bastille judiciaire, la Bastille universitaire [...] Je bois à tous les destructeurs de Bastille, je bois à une humanité plus belle, plus juste, plus libre, plus fraternelle »''<ref>Michaël Löwy, "Victor Basch et Bernard Lazare : deux dreyfusards", in Françoise Basch, Liliane Crips, Pascale Gruson (ed.), ''Victor Basch 1863-1944, un intellectuel cosmopolite'', Paris, Berg International, 2000.</ref>. | Il est à l'origine d'un mémorable banquet républicain à Rennes, le 14 juillet [[1899]], au cours duquel il appelle à la lutte contre les nouvelles Bastilles : « ''La Bastille militaire, la Bastille judiciaire, la Bastille universitaire [...] Je bois à tous les destructeurs de Bastille, je bois à une humanité plus belle, plus juste, plus libre, plus fraternelle »''<ref>Michaël Löwy, "Victor Basch et Bernard Lazare : deux dreyfusards", in Françoise Basch, Liliane Crips, Pascale Gruson (ed.), ''Victor Basch 1863-1944, un intellectuel cosmopolite'', Paris, Berg International, 2000.</ref>. | ||
Septuagénaire, il a joué un rôle important dans la naissance du Front populaire et a apporté son soutien aux républicains espagnols. Investi dans la défense des droits de l'homme et dans la franc-maçonnerie, Victor Basch est recherché par Vichy. Le 10 janvier [[1944]], il est assassiné avec sa femme Ilona (Hélène) par la {{w|Milice française}} de Lyon, dirigée par {{w|Paul Touvier}}. | |||
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Victor Basch (Budapest, Hongrie, 1863 - près de Lyon dans l'Ain 10 janvier 1944) est un philosophe, universitaire français d'origine hongroise et cofondateur et président de la Ligue des droits de l'homme .
Il fut professeur de littérature allemande à la Faculté de Lettres de Rennes. L’événement le plus spectaculaire de l’année, écrit-il, « le plus fulgurant des éclairs », fut le manifeste de Zola du 13 janvier 1898 : « J’accuse ». « Emile Zola, le plus grand romancier de son temps dont la gloire tumultueuse avait rempli le monde », affirme l’innocence de Dreyfus, la culpabilité d’Estérhazy, la complicité de l’État-major". Basch organisait notamment des réunions de dreyfusards « dans sa maison reculée au fond du faubourg d'Antrain »[1], et à l'Auberge des Trois Marches, devenue depuis l'Hôtel LeCoq Gadby[2][3]. Il y abrita également Jaurès, vaincu aux législatives de 1898, et Fernand Labori, l'avocat de Dreyfus, durant le Procès de Rennes. En janvier 1898 les étudiants rennais antidreyfusards l'avaient chahuté à la suite de sa signature d'une pétition d'intellectuels demandant la révision du procès d'Alfred Dreyfus.
Il est à l'origine d'un mémorable banquet républicain à Rennes, le 14 juillet 1899, au cours duquel il appelle à la lutte contre les nouvelles Bastilles : « La Bastille militaire, la Bastille judiciaire, la Bastille universitaire [...] Je bois à tous les destructeurs de Bastille, je bois à une humanité plus belle, plus juste, plus libre, plus fraternelle »[4].
Septuagénaire, il a joué un rôle important dans la naissance du Front populaire et a apporté son soutien aux républicains espagnols. Investi dans la défense des droits de l'homme et dans la franc-maçonnerie, Victor Basch est recherché par Vichy. Le 10 janvier 1944, il est assassiné avec sa femme Ilona (Hélène) par la Milice française de Lyon, dirigée par Paul Touvier .
À Rennes, le Lycée Victor et Hélène Basch honore la mémoire du couple.
Document sonore
Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes raconte l'histoire de Victor Basch : <flashmp3>http://www.wiki-rennes.fr/wikidocs/Victor_Basch.mp3</flashmp3>
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Liens internes
- La ligue des droits de l'Homme de Rennes
- Manifestations contre les intellectuels dreyfusards en janvier 1898
Liens externes
Notes et références
- ↑ "La renaissance catholique au début du XXè siècle", par Maugendre, 1964
- ↑ Lire Jaurès à Rennes pendant le procès Dreyfus, Éric Prévert, 16 octobre 2009, Rennes.fr
- ↑ À lire également : L'honneur d'une ville, ou la naissance de la section rennaise de la ligue des droits de l'Homme, paru aux éditions Apogée, d'André Hélard, membre de la Société Internationale d'histoire de l'affaire Dreyfus.
- ↑ Michaël Löwy, "Victor Basch et Bernard Lazare : deux dreyfusards", in Françoise Basch, Liliane Crips, Pascale Gruson (ed.), Victor Basch 1863-1944, un intellectuel cosmopolite, Paris, Berg International, 2000.