Bannière liberation Rennes 2.jpg

A l'occasion des 80 ans de la libération de Rennes, (re)découvrez l'ensemble des
contributions autour de la Seconde Guerre mondiale et de la libération sur Wiki-Rennes.

« Square Docteur Fernand Jacq » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
mAucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
 
(3 versions intermédiaires par un autre utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
Le '''square du Docteur Fernand Jacq''' se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie entre la [[rue Paul Bourget]] à l'ouest et l'[[allée Romain Rolland]] à l'est. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 22 juillet 1960<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  
Le '''square du Docteur Fernand Jacq''' se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie entre la [[rue Paul Bourget]] à l'ouest et l'[[allée Romain Rolland]] à l'est. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 22 juillet 1960<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>.  


Cette voie rend hommage au docteur Fernand Jacq, otage fusillé (1908 - 1941)
Cette voie rend hommage au  


==Sur la carte==
==Docteur Fernand Jacq==
 
Otage fusillé
 
(12 janvier 1908, Granville - 15 décembre 1941, Châteaubriant)
 
Issu d'une famille de fonctionnaires, Fernand Jacq est élève en médecine et sort diplômé de la faculté de Rennes, ville où il rencontre sa femme. En 1933, il revient dans le Finistère, d'abord à Querrien, puis s'installe au Huelgoat comme médecin, terminant sa thèse de doctorat en médecine en 1934. Dès 1930, Fernand Jacq adhère au Parti Communiste Français. Il devient conseiller municipal au Huelgoat en 1935, puis participe à sa restructuration après son interdiction en septembre 1939. Il est décrit comme « médecin de campagne », « médecin des pauvres » dans différents rapports préfectoraux<ref>https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article76398</ref>.
 
Au début de la seconde guerre mondiale, il est réformé pour raison de santé. Il rejoint la Résistance en adhérant en 1941 au Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France. Il procède à de nombreux recrutements et est l'un des organisateurs des premiers groupes de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère. En juin de la même année, il est désigné comme responsable départemental du Service Sanitaire et réussit rapidement à mettre sur pied les éléments d'une organisation qui rend de grands services à la Résistance.
 
Il est arrêté le 3 juillet 1941, probablement victime d'une des innombrables lettres de délation envoyées aux autorités sous l'Occupation. Il est immédiatement conduit dans le camp d'internement de Choisel, à Châteaubriant (Loire-Inférieure). A la suite d'attentats à Paris, les Allemands décident de fusiller 100 otages ; neuf seront pris dans le camp de Choisel. Parmi eux figure Fernand Jacq. Vers midi, le 15 décembre 1941, les feldgendarmes conduisent les neuf otages en plein cœur de la forêt de Juigné, au bord de l'étang de La Blisière où ils sont exécutés aux alentours de 15 heures.
 
Après la Libération, le 15 décembre 1945, exactement quatre ans après son exécution, eurent lieu les obsèques civiles de Fernand Jacq<ref>Extrait du dossier Fernand Jacq produit dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation par les archives du Finistère - https://archives.finistere.fr/concours-national-de-la-resistance-et-de-la-deportation-dossier-fernand-jacq</ref>.
 
== Sur la carte ==
{{#display_points: Square du Docteur Fernand Jacq, Rennes |width=450|zoom=14}}
{{#display_points: Square du Docteur Fernand Jacq, Rennes |width=450|zoom=14}}


Ligne 9 : Ligne 23 :
<references/>
<references/>


[[Catégorie:Voie de Rennes|Jacq]][[Catégorie:Quartier_7_:_Francisco_Ferrer_–_Landry_–_Poterie]][[Catégorie:Voie portant le nom d'une figure de la Résistance|Jacq]][[Catégorie:Voie citant la fonction de la personne honorée‎|Docteur]]
[[Catégorie:Voie de Rennes|Jacq]][[Catégorie:Quartier_7_:_Francisco_Ferrer_–_Landry_–_Poterie]][[Catégorie:Voie portant le nom d'une figure de la Résistance|Jacq]][[Catégorie:Voie citant la fonction de la personne honorée‎|Docteur]][[Catégorie:Square de Rennes|Jacq]]

Version actuelle datée du 17 avril 2024 à 18:42

Le square du Docteur Fernand Jacq se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie entre la rue Paul Bourget à l'ouest et l'allée Romain Rolland à l'est. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 22 juillet 1960[1].

Cette voie rend hommage au

Docteur Fernand Jacq

Otage fusillé

(12 janvier 1908, Granville - 15 décembre 1941, Châteaubriant)

Issu d'une famille de fonctionnaires, Fernand Jacq est élève en médecine et sort diplômé de la faculté de Rennes, ville où il rencontre sa femme. En 1933, il revient dans le Finistère, d'abord à Querrien, puis s'installe au Huelgoat comme médecin, terminant sa thèse de doctorat en médecine en 1934. Dès 1930, Fernand Jacq adhère au Parti Communiste Français. Il devient conseiller municipal au Huelgoat en 1935, puis participe à sa restructuration après son interdiction en septembre 1939. Il est décrit comme « médecin de campagne », « médecin des pauvres » dans différents rapports préfectoraux[2].

Au début de la seconde guerre mondiale, il est réformé pour raison de santé. Il rejoint la Résistance en adhérant en 1941 au Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France. Il procède à de nombreux recrutements et est l'un des organisateurs des premiers groupes de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère. En juin de la même année, il est désigné comme responsable départemental du Service Sanitaire et réussit rapidement à mettre sur pied les éléments d'une organisation qui rend de grands services à la Résistance.

Il est arrêté le 3 juillet 1941, probablement victime d'une des innombrables lettres de délation envoyées aux autorités sous l'Occupation. Il est immédiatement conduit dans le camp d'internement de Choisel, à Châteaubriant (Loire-Inférieure). A la suite d'attentats à Paris, les Allemands décident de fusiller 100 otages ; neuf seront pris dans le camp de Choisel. Parmi eux figure Fernand Jacq. Vers midi, le 15 décembre 1941, les feldgendarmes conduisent les neuf otages en plein cœur de la forêt de Juigné, au bord de l'étang de La Blisière où ils sont exécutés aux alentours de 15 heures.

Après la Libération, le 15 décembre 1945, exactement quatre ans après son exécution, eurent lieu les obsèques civiles de Fernand Jacq[3].

Sur la carte

Chargement de la carte...

Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article76398
  3. Extrait du dossier Fernand Jacq produit dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation par les archives du Finistère - https://archives.finistere.fr/concours-national-de-la-resistance-et-de-la-deportation-dossier-fernand-jacq