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Cette voie rend hommage au docteur Fernand Jacq, otage fusillé (1908 - 1941) | Cette voie rend hommage au docteur Fernand Jacq, otage fusillé (12 janvier 1908, Granville - 1941) | ||
Issu d'une famille de fonctionnaires, Fernand Jacq est élève en médecine et sort diplômé de la faculté de Rennes, ville où il rencontre sa femme. En 1933, il revient dans le Finistère, d'abord à Querrien, puis s'installe au Huelgoat comme médecin, terminant sa thèse de doctorat en médecine en 1934. Dès 1930, Fernand Jacq adhère au Parti Communiste Français. Il devient conseiller municipal au Huelgoat en 1935, puis participe à sa restructuration après son interdiction en septembre 1939. Il est décrit comme « médecin de campagne », « médecin des pauvres » dans différents rapports préfectoraux<ref>https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article76398</ref>. | |||
Au début de la seconde guerre mondiale, il est réformé pour raison de santé. Il rejoint la Résistance en adhérant en 1941 au Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France. Il procède à de nombreux recrutements et est l'un des organisateurs des premiers groupes de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère. En juin de la même année, il est désigné comme responsable départemental du Service Sanitaire et réussit rapidement à mettre sur pied les éléments d'une organisation qui rend de grands services à la Résistance. | |||
Il est arrêté le 3 juillet 1941, probablement victime d'une des innombrables lettres de délation envoyées aux autorités sous l'Occupation. Il est immédiatement conduit dans le camp d'internement de Choisel, à Châteaubriant (Loire-Inférieure). A la suite d'attentats à Paris, les Allemands décident de fusiller 100 otages ; neuf seront pris dans le camp de Choisel. Parmi eux figure Fernand Jacq. Vers midi, le 15 décembre 1941, les feldgendarmes conduisent les neuf otages en plein cœur de la forêt de Juigné, au bord de l'étang de La Blisière où ils sont exécutés aux alentours de 15 heures. | |||
À la Libération, le 15 décembre 1945, ont lieu les obsèques civiles de Fernand Jacq<ref>Extrait du dossier Fernand Jacq produit dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation par les archives du Finistère - https://archives.finistere.fr/concours-national-de-la-resistance-et-de-la-deportation-dossier-fernand-jacq</ref>. | |||
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Version du 17 avril 2024 à 16:15
Le square du Docteur Fernand Jacq se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie entre la rue Paul Bourget à l'ouest et l'allée Romain Rolland à l'est. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 22 juillet 1960[1].
Cette voie rend hommage au docteur Fernand Jacq, otage fusillé (12 janvier 1908, Granville - 1941)
Issu d'une famille de fonctionnaires, Fernand Jacq est élève en médecine et sort diplômé de la faculté de Rennes, ville où il rencontre sa femme. En 1933, il revient dans le Finistère, d'abord à Querrien, puis s'installe au Huelgoat comme médecin, terminant sa thèse de doctorat en médecine en 1934. Dès 1930, Fernand Jacq adhère au Parti Communiste Français. Il devient conseiller municipal au Huelgoat en 1935, puis participe à sa restructuration après son interdiction en septembre 1939. Il est décrit comme « médecin de campagne », « médecin des pauvres » dans différents rapports préfectoraux[2].
Au début de la seconde guerre mondiale, il est réformé pour raison de santé. Il rejoint la Résistance en adhérant en 1941 au Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France. Il procède à de nombreux recrutements et est l'un des organisateurs des premiers groupes de FTP (Francs-Tireurs et Partisans) dans le Finistère. En juin de la même année, il est désigné comme responsable départemental du Service Sanitaire et réussit rapidement à mettre sur pied les éléments d'une organisation qui rend de grands services à la Résistance.
Il est arrêté le 3 juillet 1941, probablement victime d'une des innombrables lettres de délation envoyées aux autorités sous l'Occupation. Il est immédiatement conduit dans le camp d'internement de Choisel, à Châteaubriant (Loire-Inférieure). A la suite d'attentats à Paris, les Allemands décident de fusiller 100 otages ; neuf seront pris dans le camp de Choisel. Parmi eux figure Fernand Jacq. Vers midi, le 15 décembre 1941, les feldgendarmes conduisent les neuf otages en plein cœur de la forêt de Juigné, au bord de l'étang de La Blisière où ils sont exécutés aux alentours de 15 heures.
À la Libération, le 15 décembre 1945, ont lieu les obsèques civiles de Fernand Jacq[3].
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article76398
- ↑ Extrait du dossier Fernand Jacq produit dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation par les archives du Finistère - https://archives.finistere.fr/concours-national-de-la-resistance-et-de-la-deportation-dossier-fernand-jacq