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La '''promenade Louise Foulon-Ropars''' se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin entre la [[rue Raymonde Foreville]] à l'ouest et la [[rue Berthe Savery]] à l'est. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 18 mars 2013<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>. | La '''promenade Louise Foulon-Ropars''' se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin entre la [[rue Raymonde Foreville]] à l'ouest et la [[rue Berthe Savery]] à l'est. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 18 mars 2013<ref>Délibérations municipales, [http://www.archives.rennes.fr/recherche/fonds/affichedetailmod.php?cot=1D313 Archives de Rennes]</ref>. | ||
Cette voie rend hommage à Louise Foulon-Ropars, infirmière au maquis et première assistante sociale des étudiants bretons<ref>http://familles-de-fusilles.com/colloque-1945-un-couple-citoyen-en-bretagne-louise-et-charles-foulon/</ref> (1915 - 1969). | Cette voie rend hommage à {{w|Louise Foulon-Ropars}}, infirmière au maquis et première assistante sociale des étudiants bretons<ref>http://familles-de-fusilles.com/colloque-1945-un-couple-citoyen-en-bretagne-louise-et-charles-foulon/</ref> (1915 - 1969). | ||
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==Louise Foulon-Ropars== | |||
Infirmière au Maquis en 1944. | |||
Première assistante sociale des étudiants bretons | Première assistante sociale des étudiants bretons | ||
(4 janvier 1915, Poullaouën, Finistère - 6 juin 1969, Rennes) | |||
<ref>à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>. | |||
Elle épouse Charles Foulon en août 1941 et s'installe à [[Rennes]] où son mari a été nommé professeur agrégé au lycée de garçons. Assistante sociale à la société [[L'Economique]], elle quitte son poste en février 1942 après l'arrestation de son mari qu'elle recherche à la prison militaire allemande d'Angers puis en région parisienne. Elle parviendra à lui faire passer des messages dans le linge qu'elle portera à la prison de Fresnes. | === Engagement en résistance=== | ||
Diplômée infirmière visiteuse en 1937, elle travaille dans l'Aisne au sein d'une fondation américaine créée pour les régions dévastées par la première guerre mondiale. | |||
Elle épouse Charles Foulon épouse du professeur Charles Foulon <ref> [[avenue Professeur Charles Foulon]]</ref>. en août 1941 et s'installe à [[Rennes]] où son mari a été nommé professeur agrégé au lycée de garçons. | |||
Assistante sociale à la société [[L'Economique]], elle quitte son poste en février 1942 après l'arrestation de son mari qu'elle recherche à la prison militaire allemande d'Angers puis en région parisienne. Elle parviendra à lui faire passer des messages dans le linge qu'elle portera à la prison de Fresnes. | |||
En 1943, Louise Foulon-Ropars accueille dans son domicile rennais du 7bis [[boulevard Volney]] plusieurs clandestins, notamment l'abbé Chéruel et François Tanguy-Prigent, député socialiste du Finistère qu'elle désigne dans ses courriers comme Jacques Le Rû. | En 1943, Louise Foulon-Ropars accueille dans son domicile rennais du 7bis [[boulevard Volney]] plusieurs clandestins, notamment l'abbé Chéruel et François Tanguy-Prigent, député socialiste du Finistère qu'elle désigne dans ses courriers comme Jacques Le Rû. | ||
En 1944, elle regagne son Finistère natal et est l'infirmière d'un groupe de maquisards rattaché à la compagnie Aunis, comme en attesta François Tanguy-Prigent qui y avait combattu. | En 1944, elle regagne son Finistère natal et est l'infirmière d'un groupe de maquisards rattaché à la compagnie Aunis, comme en attesta François Tanguy-Prigent qui y avait combattu. | ||
Comme le dira, à ses obsèques, le doyen Lamache, « elle fit partie de cette phalange de femmes qui ont su donner le meilleur d'elles-mêmes à la cause de leurs concitoyens en danger ». | Comme le dira, à ses obsèques, le doyen Lamache<ref>[[allée Doyen Alexandre Lamache]]</ref>, « elle fit partie de cette phalange de femmes qui ont su donner le meilleur d'elles-mêmes à la cause de leurs concitoyens en danger ». | ||
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===Au service des étudiants=== | |||
Mère d'un fils et d'une fille nés en janvier 1943 et mars 1945, Louise Foulon-Ropars est chargée, en 1946, de '''constituer les services sociaux universitaires de l'Académie de Rennes.''' | |||
Elle organise les œuvres universitaires, veillant aux attributions de bourses et de fonds de solidarité comme aux modalités d'accès aux restaurants universitaires et au développement de la diététique. Après avoir obtenu un second poste d'assistante sociale pour le Centre régional des Œuvres Universitaires, elle s''''investit particulièrement dans le développement de la Médecine Préventive Universitaire – future Médecine Préventive de l'Enseignement Supérieur'''. Elle contribue à éradiquer la tuberculose en milieu étudiant. Dans les années 60, elle travaille aussi à la création du bureau d'aide psychologique aux jeunes commençant à Rennes leurs études supérieures. Elle accompagne également le développement de la médecine préventive à Brest et Nantes. | |||
===Plusieurs causes caritatives=== | |||
Aux côtés de Charles Foulon, elle consacre une partie de son temps libre à la lutte anti-alcoolique et réussit à réinsérer plusieurs anciens buveurs sur les plans familial et professionnel. | |||
Madame Foulon-Ropars participe également à l'accueil des étudiants étrangers aux cours universitaires organisés à Saint-Malo, par l'[[université de Rennes]]. Elle est aussi l'hôtesse des professeurs rassemblés pour les congrès de la société internationale arthurienne, notamment à Rennes, Vannes et Caen. | |||
Louise Foulon-Ropars décède à 54 ans d'un cancer provoqué par des irradiations subies au sein de la MPES. | |||
Directeur honoraire de l'Hygiène scolaire et universitaire au Ministère de l'Education nationale, le Docteur Daniel Douady, membre de l'Académie de médecine, écrit alors : | Directeur honoraire de l'Hygiène scolaire et universitaire au Ministère de l'Education nationale, le Docteur Daniel Douady, membre de l'Académie de médecine, écrit alors : | ||
{{Citation|texte='' Son dévouement aux étudiants rennais dont beaucoup lui doivent la vie est connu de tous ceux qui travaillent dans la Fondation 'Santé des étudiants de France'. Pour l'Université de Rennes, c'est une très grande perte ; de tels dévouements ne se retrouvent pas ».''|auteur=Daniel Douady|origine=Hommage transmis à son fils historien Charles-Louis Foulon-Ropars<ref>http://familles-de-fusilles.com/colloque-1945-un-couple-citoyen-en-bretagne-louise-et-charles-foulon/</ref>|collecteur=Manu35|date=2024}} | |||
{{Citation|texte='' Son dévouement aux étudiants rennais dont beaucoup lui doivent la vie est connu de tous ceux qui travaillent dans la Fondation 'Santé des étudiants de France'. Pour l'Université de Rennes, c'est une très grande perte ; de tels dévouements ne se retrouvent pas ».'' | |||
==Liens internes== | ==Liens internes== | ||
* [[rue Raymonde Foreville]] | * [[rue Raymonde Foreville]] | ||
* [[rue Berthe Savery]] | * [[rue Berthe Savery]] | ||
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== Sur la carte == | == Sur la carte == | ||
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== Note et références == | == Note et références == | ||
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Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique | Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique | ||
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Version actuelle datée du 17 avril 2024 à 14:33
La promenade Louise Foulon-Ropars se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin entre la rue Raymonde Foreville à l'ouest et la rue Berthe Savery à l'est. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 18 mars 2013[1].
Cette voie rend hommage à Louise Foulon-Ropars , infirmière au maquis et première assistante sociale des étudiants bretons[2] (1915 - 1969).
Louise Foulon-Ropars
Infirmière au Maquis en 1944. Première assistante sociale des étudiants bretons
(4 janvier 1915, Poullaouën, Finistère - 6 juin 1969, Rennes) [3].
Engagement en résistance
Diplômée infirmière visiteuse en 1937, elle travaille dans l'Aisne au sein d'une fondation américaine créée pour les régions dévastées par la première guerre mondiale. Elle épouse Charles Foulon épouse du professeur Charles Foulon [4]. en août 1941 et s'installe à Rennes où son mari a été nommé professeur agrégé au lycée de garçons.
Assistante sociale à la société L'Economique, elle quitte son poste en février 1942 après l'arrestation de son mari qu'elle recherche à la prison militaire allemande d'Angers puis en région parisienne. Elle parviendra à lui faire passer des messages dans le linge qu'elle portera à la prison de Fresnes.
En 1943, Louise Foulon-Ropars accueille dans son domicile rennais du 7bis boulevard Volney plusieurs clandestins, notamment l'abbé Chéruel et François Tanguy-Prigent, député socialiste du Finistère qu'elle désigne dans ses courriers comme Jacques Le Rû. En 1944, elle regagne son Finistère natal et est l'infirmière d'un groupe de maquisards rattaché à la compagnie Aunis, comme en attesta François Tanguy-Prigent qui y avait combattu. Comme le dira, à ses obsèques, le doyen Lamache[5], « elle fit partie de cette phalange de femmes qui ont su donner le meilleur d'elles-mêmes à la cause de leurs concitoyens en danger ».
Au service des étudiants
Mère d'un fils et d'une fille nés en janvier 1943 et mars 1945, Louise Foulon-Ropars est chargée, en 1946, de constituer les services sociaux universitaires de l'Académie de Rennes. Elle organise les œuvres universitaires, veillant aux attributions de bourses et de fonds de solidarité comme aux modalités d'accès aux restaurants universitaires et au développement de la diététique. Après avoir obtenu un second poste d'assistante sociale pour le Centre régional des Œuvres Universitaires, elle s'investit particulièrement dans le développement de la Médecine Préventive Universitaire – future Médecine Préventive de l'Enseignement Supérieur. Elle contribue à éradiquer la tuberculose en milieu étudiant. Dans les années 60, elle travaille aussi à la création du bureau d'aide psychologique aux jeunes commençant à Rennes leurs études supérieures. Elle accompagne également le développement de la médecine préventive à Brest et Nantes.
Plusieurs causes caritatives
Aux côtés de Charles Foulon, elle consacre une partie de son temps libre à la lutte anti-alcoolique et réussit à réinsérer plusieurs anciens buveurs sur les plans familial et professionnel. Madame Foulon-Ropars participe également à l'accueil des étudiants étrangers aux cours universitaires organisés à Saint-Malo, par l'université de Rennes. Elle est aussi l'hôtesse des professeurs rassemblés pour les congrès de la société internationale arthurienne, notamment à Rennes, Vannes et Caen.
Louise Foulon-Ropars décède à 54 ans d'un cancer provoqué par des irradiations subies au sein de la MPES.
Directeur honoraire de l'Hygiène scolaire et universitaire au Ministère de l'Education nationale, le Docteur Daniel Douady, membre de l'Académie de médecine, écrit alors :
« Son dévouement aux étudiants rennais dont beaucoup lui doivent la vie est connu de tous ceux qui travaillent dans la Fondation 'Santé des étudiants de France'. Pour l'Université de Rennes, c'est une très grande perte ; de tels dévouements ne se retrouvent pas ». »
— Daniel Douady
Origine : Hommage transmis à son fils historien Charles-Louis Foulon-Ropars[6] • Recueilli par Manu35 • 2024 • licence
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Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ http://familles-de-fusilles.com/colloque-1945-un-couple-citoyen-en-bretagne-louise-et-charles-foulon/
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
- ↑ avenue Professeur Charles Foulon
- ↑ allée Doyen Alexandre Lamache
- ↑ http://familles-de-fusilles.com/colloque-1945-un-couple-citoyen-en-bretagne-louise-et-charles-foulon/
Propos mise à jour par Elisa Triquet Médiatrice numérique