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== Madame du Campfranc == | |||
Romancière, (25 mars 1846, Paris - | '''Romancière, (25 mars 1846, Paris - 27 Janvier 1908, Rennes)''' | ||
<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> | <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> | ||
Marie Emilie de Vimont est née au berceau de la famille près de Lisieux, le château de Campfranc dont Marie va faire son pseudonyme. | Marie Emilie de Vimont est née au berceau de la famille près de Lisieux, le château de Campfranc dont Marie va faire son pseudonyme. | ||
Elle épouse Jules Coutance, capitaine d' | Elle épouse Jules Coutance, capitaine d'artillerie et le couple s'installe à Rennes où Marie a déjà une sœur et va y trouver une propriété qui est à vendre juste à côté de chez elle, dans le faubourg Saint-Hélier, le long de la route menant de Rennes à Chantepie au lieu-dit ''La Bouquinais'' (actuellement entre la [[rue de la Serpette]] et la [[rue Boisgelin de Cucé]]), lieu paisible où son mari en retraite se livrera à son plaisir favori, la culture des fleurs et se fera une vraie spécialité des roses de la Bouquinais, qui seront célèbres aux alentours. D'ailleurs ils ne vont pas être dérangés par le vacarme du tramway puisqu'ils ont obtenu une modification du trajet. | ||
Entre 1880 et 1908, Madame du Campfranc publie de nombreux romans pour la jeunesse. Une morale solide se dégage de ces pages. | Entre 1880 et 1908, Madame du Campfranc publie de nombreux romans pour la jeunesse. Une morale solide se dégage de ces pages. | ||
Ses romans enchantent les jeunes lectrices de la seconde partie du 19e siècle, édités en volumes mais aussi publiés sous forme de feuilleton dans des journaux périodiques comme "L'Ouvrier", "les Veillées des Chaumières" ou dans le quotidien politique et religieux "La Liberté". Ce sont des journaux avec un discours catholique où les lecteurs et plus précisément les lectrices savent que le roman publié est un instrument de propagande et une leçon de morale; d'ailleurs les annonces des feuilletons à venir son très claires : "Ces romans sont | Ses romans enchantent les jeunes lectrices de la seconde partie du 19e siècle, édités en volumes mais aussi publiés sous forme de feuilleton dans des journaux périodiques comme "L'Ouvrier", "les Veillées des Chaumières" ou dans le quotidien politique et religieux "La Liberté". Ce sont des journaux avec un discours catholique où les lecteurs et plus précisément les lectrices savent que le roman publié est un instrument de propagande et une leçon de morale; d'ailleurs les annonces des feuilletons à venir son très claires : "Ces romans sont écrits en vue de montrer le devoir accompli, si difficile soit-il, trouve toujours sa récompense non seulement au ciel, mais encore dès ce monde". Son roman "Toit de Chaume", qui va également sortir en feuilleton va être couronné par l'Académie. Quelques-uns des romans entraînent leurs lecteurs vers les pays des missions de Mgr Lavigerie ou touchent discrètement les questions sociales. | ||
Plusieurs de ses œuvres vont être rééditées, notamment quand l'action se situe en Bretagne, bien que d'origine | Plusieurs de ses œuvres vont être rééditées, notamment quand l'action se situe en Bretagne, bien que d'origine normande, elle soit très attachée à sa région d'adoption. L'entier profit de son œuvre littéraire allait aux pauvres. Madame du Campfranc, très dévouée, devient la présidente du bureau de Charité de la paroisse Saint-Hélier et s'occupe entre autres de la bibliothèque paroissiale. C'est à celle-ci qu'elle fait don de nombreux exemplaires de ses différents romans. Elle ne se doutait pas que de très nombreux exemplaires de ses éditions allaient disparaître durant la seconde guerre mondiale lors des bombardements de la ville de Rennes, car elle se trouve à proximité de la gare de triage qui fut fréquemment visée. | ||
Dans les dernières années de son existence, elle perd peu à peu la vue, ce qui va l'éprouver et elle est obligée de déposer prématurément sa plume. Gravement atteinte d'une congestion pulmonaire, elle exprime la volonté d'être transportée à la clinique | Dans les dernières années de son existence, elle perd peu à peu la vue, ce qui va l'éprouver et elle est obligée de déposer prématurément sa plume. Gravement atteinte d'une congestion pulmonaire, elle exprime la volonté d'être transportée à la [[clinique Saint-Yves]] pour éviter à son mari, qu'elle a tant aimé, d'assister à ses derniers moments. Deux jours après, elle y décède. | ||
Parmi ses œuvres, on peut citer : ''Toit de Chaume'' (Couronné par l'Académie) ; '' | Parmi ses œuvres, on peut citer : ''Toit de Chaume'' (1895 - Couronné par l'Académie) ; ''Héroïsme au pays des neiges'' (1902 - c'est la longue et angoissante attente d'une femme, dont le mari est témérairement parti en ballon dans la direction du pôle) ; ''Rêve de Femme'' (1903) ; ''La dot de Germaine'' (1889) ; ''Edith'' (1899, puis nouvelle édition en 1924) ; ''Le Manuscrit d'Inès'' (1898) ; ''La Mission de Marguerite'' (1903) ; ''Rêve et Réveil'' (1882) ; ''Les Walbret'' (1885) ; ''Le roman d'une sainte'' (1893) ; ''Sœur Louise'' (1891) ; ''Exil !'' (1885) ; ''Obéissance'' (1890). | ||
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Version actuelle datée du 14 mars 2024 à 09:50
La rue Madame Du Campfranc est une rue de Rennes dénommée par délibération du conseil municipal du 31 décembre 1928. La voie fut réalisée au nord de la propriété de Madame du Campfranc et de son mari, au lieu-dit La Bouquinais le long de la route de Chantepie, situé entre l'avenue Monseigneur Mouézy et le Boulevard Villebois-Mareuil. Cette rue axée nord-ouest - sud-est, se situe dans le quartier 7 : Francisco Ferrer - Landry - Poterie.
Madame du Campfranc
Romancière, (25 mars 1846, Paris - 27 Janvier 1908, Rennes) [1]
Marie Emilie de Vimont est née au berceau de la famille près de Lisieux, le château de Campfranc dont Marie va faire son pseudonyme.
Elle épouse Jules Coutance, capitaine d'artillerie et le couple s'installe à Rennes où Marie a déjà une sœur et va y trouver une propriété qui est à vendre juste à côté de chez elle, dans le faubourg Saint-Hélier, le long de la route menant de Rennes à Chantepie au lieu-dit La Bouquinais (actuellement entre la rue de la Serpette et la rue Boisgelin de Cucé), lieu paisible où son mari en retraite se livrera à son plaisir favori, la culture des fleurs et se fera une vraie spécialité des roses de la Bouquinais, qui seront célèbres aux alentours. D'ailleurs ils ne vont pas être dérangés par le vacarme du tramway puisqu'ils ont obtenu une modification du trajet.
Entre 1880 et 1908, Madame du Campfranc publie de nombreux romans pour la jeunesse. Une morale solide se dégage de ces pages.
Ses romans enchantent les jeunes lectrices de la seconde partie du 19e siècle, édités en volumes mais aussi publiés sous forme de feuilleton dans des journaux périodiques comme "L'Ouvrier", "les Veillées des Chaumières" ou dans le quotidien politique et religieux "La Liberté". Ce sont des journaux avec un discours catholique où les lecteurs et plus précisément les lectrices savent que le roman publié est un instrument de propagande et une leçon de morale; d'ailleurs les annonces des feuilletons à venir son très claires : "Ces romans sont écrits en vue de montrer le devoir accompli, si difficile soit-il, trouve toujours sa récompense non seulement au ciel, mais encore dès ce monde". Son roman "Toit de Chaume", qui va également sortir en feuilleton va être couronné par l'Académie. Quelques-uns des romans entraînent leurs lecteurs vers les pays des missions de Mgr Lavigerie ou touchent discrètement les questions sociales.
Plusieurs de ses œuvres vont être rééditées, notamment quand l'action se situe en Bretagne, bien que d'origine normande, elle soit très attachée à sa région d'adoption. L'entier profit de son œuvre littéraire allait aux pauvres. Madame du Campfranc, très dévouée, devient la présidente du bureau de Charité de la paroisse Saint-Hélier et s'occupe entre autres de la bibliothèque paroissiale. C'est à celle-ci qu'elle fait don de nombreux exemplaires de ses différents romans. Elle ne se doutait pas que de très nombreux exemplaires de ses éditions allaient disparaître durant la seconde guerre mondiale lors des bombardements de la ville de Rennes, car elle se trouve à proximité de la gare de triage qui fut fréquemment visée.
Dans les dernières années de son existence, elle perd peu à peu la vue, ce qui va l'éprouver et elle est obligée de déposer prématurément sa plume. Gravement atteinte d'une congestion pulmonaire, elle exprime la volonté d'être transportée à la clinique Saint-Yves pour éviter à son mari, qu'elle a tant aimé, d'assister à ses derniers moments. Deux jours après, elle y décède.
Parmi ses œuvres, on peut citer : Toit de Chaume (1895 - Couronné par l'Académie) ; Héroïsme au pays des neiges (1902 - c'est la longue et angoissante attente d'une femme, dont le mari est témérairement parti en ballon dans la direction du pôle) ; Rêve de Femme (1903) ; La dot de Germaine (1889) ; Edith (1899, puis nouvelle édition en 1924) ; Le Manuscrit d'Inès (1898) ; La Mission de Marguerite (1903) ; Rêve et Réveil (1882) ; Les Walbret (1885) ; Le roman d'une sainte (1893) ; Sœur Louise (1891) ; Exil ! (1885) ; Obéissance (1890).
Sur la carte
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole