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''Jacques-Joseph'' Guillaume François Pierre, '''comte de Corbière''', né le 22 mai 1766 à Corps-Nuds (Cornuz-les-Trois-Maries) et mort le 12 janvier 1853 à Rennes, est une personnalité politique française. | ''Jacques-Joseph'' Guillaume François Pierre, '''comte de Corbière''', né le 22 mai 1766 à Corps-Nuds (Cornuz-les-Trois-Maries) et mort le 12 janvier 1853 à Rennes, est une personnalité politique française. | ||
Il fut nommé ministre de l'intérieur le 14 décembre 1821. | |||
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Fils de Joseph Corbière, avocat au Parlement de Rennes, il fait ses études à la faculté de droit de Rennes, où il obtient sa licence en 1788 et est docteur en droit l’année suivante. | Fils de Joseph Corbière, avocat au [[Parlement de Rennes]], il fait ses études à la faculté de droit de Rennes, où il obtient sa licence en 1788 et est docteur en droit l’année suivante. | ||
Juge de police à Rennes en 1793, puis commissaire du Directoire près l’administration départementale en 1796, il est élu député le 25 germinal An V. À Paris, il fréquente le club de Clichy où il croise les futurs doctrinaires comme Camille Jordan, Pierre-Paul Royer-Collard ou encore Louis Becquey. Son mandat s’achève dès le 5 septembre 1797, lors du coup d’État du 18 fructidor an V. | Juge de police à Rennes en 1793, puis commissaire du Directoire près l’administration départementale en 1796, il est élu député le 25 germinal An V. À Paris, il fréquente le club de Clichy où il croise les futurs doctrinaires comme Camille Jordan, Pierre-Paul Royer-Collard ou encore Louis Becquey. Son mandat s’achève dès le 5 septembre 1797, lors du coup d’État du 18 fructidor an V. | ||
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Il devient, le 21 mai 1800 en France, membre du conseil général d’Ille-et-Vilaine, dont il sera président quatre ans plus tard (1804-1807), puis à nouveau en 1809-1810, en 1813-1814 et de 1816 à 1822. Il est élu député le 22 août 1815 et siège parmi les ultras. Il est réélu en 1816 et 1817. | Il devient, le 21 mai 1800 en France, membre du conseil général d’Ille-et-Vilaine, dont il sera président quatre ans plus tard (1804-1807), puis à nouveau en 1809-1810, en 1813-1814 et de 1816 à 1822. Il est élu député le 22 août 1815 et siège parmi les ultras. Il est réélu en 1816 et 1817. | ||
Il est nommé en 1817, doyen de la faculté de droit de Rennes, puis devient, le 21 décembre 1820, ministre d’État et président du Conseil royal de l’Instruction publique, dans le cabinet de Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu. Avec l’avènement du gouvernement Villèle, dont il était proche, le 14 décembre 1821, il devient ministre de l’Intérieur, poste qu’il occupe pendant plus de six ans jusqu’au 4 janvier 1828. Le 6 septembre 1822, il signe l’ordonnance qui supprime l’École normale | Il est nommé en 1817, doyen de la faculté de droit de Rennes, puis devient, le 21 décembre 1820, ministre d’État et président du Conseil royal de l’Instruction publique, dans le cabinet de Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu. Avec l’avènement du gouvernement Villèle, dont il était proche, le 14 décembre 1821, il devient ministre de l’Intérieur, poste qu’il occupe pendant plus de six ans jusqu’au 4 janvier 1828. Le 6 septembre 1822, il signe l’ordonnance qui supprime l’École normale (qui sera rétablie plus tard). | ||
Il est anobli et créé comte en 1822, puis pair de France en 1828 en France. Favorable à l’envoi de troupes pour l’expédition d'Espagne, en 1823, il reçut de Ferdinand VI d'Espagne la Grand-croix de l’ordre de Charles III (roi d'Espagne). Il se retira en 1830, sur sa terre d’Amanlis au milieu de ses livres et de ses collections, où il mourut en 1853. Il fut membre de la Société des bibliophiles français. | Il est anobli et créé comte en 1822, puis pair de France en 1828 en France. Favorable à l’envoi de troupes pour l’expédition d'Espagne, en 1823, il reçut de Ferdinand VI d'Espagne la Grand-croix de l’ordre de Charles III (roi d'Espagne). Il se retira en 1830, sur sa terre d’Amanlis au milieu de ses livres et de ses collections, où il mourut en 1853. Il fut membre de la Société des bibliophiles français. | ||
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Jacques-Joseph Guillaume François Pierre, comte de Corbière, né le 22 mai 1766 à Corps-Nuds (Cornuz-les-Trois-Maries) et mort le 12 janvier 1853 à Rennes, est une personnalité politique française.
Il fut nommé ministre de l'intérieur le 14 décembre 1821.
Biographie
Fils de Joseph Corbière, avocat au Parlement de Rennes, il fait ses études à la faculté de droit de Rennes, où il obtient sa licence en 1788 et est docteur en droit l’année suivante.
Juge de police à Rennes en 1793, puis commissaire du Directoire près l’administration départementale en 1796, il est élu député le 25 germinal An V. À Paris, il fréquente le club de Clichy où il croise les futurs doctrinaires comme Camille Jordan, Pierre-Paul Royer-Collard ou encore Louis Becquey. Son mandat s’achève dès le 5 septembre 1797, lors du coup d’État du 18 fructidor an V.
Le 31 décembre 1799, il épouse Anne Marie Esther Delamarre, veuve d’Isaac Le Chapelier, auteur de la loi sur l’interdiction des corporations, qui avait été guillotiné le 22 avril 1794 en France.
Il devient, le 21 mai 1800 en France, membre du conseil général d’Ille-et-Vilaine, dont il sera président quatre ans plus tard (1804-1807), puis à nouveau en 1809-1810, en 1813-1814 et de 1816 à 1822. Il est élu député le 22 août 1815 et siège parmi les ultras. Il est réélu en 1816 et 1817.
Il est nommé en 1817, doyen de la faculté de droit de Rennes, puis devient, le 21 décembre 1820, ministre d’État et président du Conseil royal de l’Instruction publique, dans le cabinet de Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu. Avec l’avènement du gouvernement Villèle, dont il était proche, le 14 décembre 1821, il devient ministre de l’Intérieur, poste qu’il occupe pendant plus de six ans jusqu’au 4 janvier 1828. Le 6 septembre 1822, il signe l’ordonnance qui supprime l’École normale (qui sera rétablie plus tard).
Il est anobli et créé comte en 1822, puis pair de France en 1828 en France. Favorable à l’envoi de troupes pour l’expédition d'Espagne, en 1823, il reçut de Ferdinand VI d'Espagne la Grand-croix de l’ordre de Charles III (roi d'Espagne). Il se retira en 1830, sur sa terre d’Amanlis au milieu de ses livres et de ses collections, où il mourut en 1853. Il fut membre de la Société des bibliophiles français.