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'''Eugène Dolon''' est un capitaine du 41eme Régiment d'Infanterie, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la Croix de Guerre à Rennes. | [[Fichier:Mariage le 19 avril 1922 à l’Eglise Toussaints de Rennes.png|vignette|Mariage de Marguerite Chanvril et Théophile Lognoné le 19 avril 1922 à l’Eglise Toussaints de Rennes]] | ||
[[Fichier:Eugène Dolon né en 1873 inscrit dans l'Ordre de la Légion d'honneur.png|vignette|Eugène Dolon né en 1873 inscrit dans l'Ordre de la Légion d'honneur (Archives nationales)]] | |||
[[Fichier:Matricule 2107 du capitaine Eugène Dolon.png|vignette|Matricule 2107 du capitaine Eugène Dolon]] | |||
[[Fichier:Statue Dreyfus .jpg|vignette|Statue Dreyfus au musée d'art et d'histoire du Judaïsme ]] | |||
[[Fichier:Statue Dreyfus dans la cours du musée d'art et d'histoire du Judaïsme .jpg|vignette|Statue Dreyfus dans la cours du musée d'art et d'histoire du Judaïsme ]] | |||
Né le 30 mars 1873 à Saint-Cast, '''Eugène Pierre Dolon''' est un capitaine du 41eme Régiment d'Infanterie de Rennes, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la Croix de Guerre à Rennes. | |||
Il a été témoin du mariage de [[Marguerite Chanvril]] et [[Théophile Lognoné]] célébré le 19 avril 1922 à l’[[Eglise Toussaints]] de Rennes. | Il a été témoin du mariage de [[Marguerite Chanvril]] et [[Théophile Lognoné]] (horloger) célébré le 19 avril 1922 à l’[[Eglise Toussaints]] de Rennes. | ||
La présence d'un militaire à ce mariage est symbolique dans la mesure où l'Eglise Toussaints est située [[Rue du Capitaine Alfred Dreyfus]], paroisse la plus importante de Rennes mais aussi la plus populaire. | |||
Les troupes étaient réunies devant l'église Toussaints, le 9 septembre 1899, jour du verdict. Le capitaine Dreyfus, défendu par Me Fernand Labori et Me Charles Demange sera condamné, le samedi 9 septembre 1899, par cinq voix contre 2, à dix ans avec circonstances atténuantes, avant d'être gracié dix jours plus tard, par le président Loubet. La grâce n'efface pas la culpabilité jugée. Mais le jugement de Rennes ne sera cassé qu'en 1906 avec la réhabilitation. | |||
== Rennes sur le chemin de la réconciliation et du vivre-ensemble dans les années 20== | |||
=== La quête d'une nouvelle mixité sociale et d'affectation === | |||
L'esprit des Années folles et la fin de la Première Guerre mondiale participent à une nouvelle forme de mixité sociale et d'affectation dans laquelle progressent Eugène Dolon et la société civile et militaire dans son ensemble. | |||
Si la presse rennaise était majoritairement antidreyfusarde, Dreyfus a reconstruit sa vie. Bien qu'âgé de 55 ans en 1914, l'officier réserviste Alfred Dreyfus est mobilisé durant toute la Grande Guerre et participe notamment aux dramatiques combats du Chemin des Dames. | |||
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, en tant que chef d'escadron d'artillerie de réserve, il est affecté à l'état-major de l'artillerie du camp retranché de Paris ; puis, à partir de 1917, au parc d'artillerie de la 168e division. Il participe aux combats du Chemin des Dames et de Verdun. En septembre 1918, il est élevé au grade de lieutenant-colonel et, le 9 juillet 1919, promu officier de la Légion d'honneur. | |||
=== L'entrée dans les Années folles === | |||
Les Années folles constituent une période charnière de l'histoire du XXe siècle, synonyme de progrès. Cette dernière débute à Rennes vers 1920, au lendemain de la Première Guerre mondiale. L'utopie positiviste du XIXe siècle et son credo progressiste font place avec Charles-Édouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier, architecte, urbaniste, décorateur, peintre, sculpteur originaire de la Chaux-de-Fonds, qui influencera par la suite [[Georges Maillols]], l'architecte qui a redessiné Rennes pendant les Trente Glorieuses<ref>https://www.tourisme-rennes.com/decouvrir-rennes/histoire/architecture-maillols/</ref>. | |||
==== Le temps de l’horlogerie et du chemin de fer accélère cohésion et performances créatives ==== | |||
Les échanges techniques se multiplient avec le reste de l'Europe. Dans les années 20, Le Corbusier quitte La Chaux-de-Fonds et s'installe en France. Karl Marx disait que la ville de La Chaux-de-Fonds ne forme qu'une vaste manufacture, sorte de gigantesque ville-usine<ref>https://fr.worldtempus.com/article/patrimoine-la-chaux-de-fonds-ville-improbable-10760.html</ref>. | |||
Quand il analyse la division du travail dans Le Capital, Karl Marx prend comme exemple l’industrie horlogère du Jura suisse et invente à propos de La Chaux-de-Fonds le terme de « ville-manufacture »<ref>https://whc.unesco.org/fr/list/1302/</ref>. | |||
Grâce aux échanges horlogers et commerçants avec des communautés de Suisse et d'Alsace, Rennes retrouve des lettres de noblesse d'attractivité et de centralité au détriment de sa périphérie où des familles inventives et porteuses d'un capitalisme familial s'étaient exilées à Dol-de-Bretagne, Saint-Malo ou Vitré. | |||
Les Juifs venant d'Alsace avaient déjà joué un rôle économique et culturel important en Suisse dans les montagnes Neuchâteloises, la communauté comptant à cette époque 850 israélites. La synagogue de La Chaux-de-Fonds construite en 1896 était une des plus grandes de Suisse. Dès 1900, La Chaux-de-Fonds était un centre important de production et du commerce de la montre. La production se mécanise dans les manufactures horlogères. | |||
==== Marchands de paix et de prospérité du futur ==== | |||
Avec la bénédiction d'Eugène Dolon, des familles commerçantes et horlogères forment des alliances à Rennes. Parmi les grandes familles rennaises commerçantes, Alice Chanvril (1889-1966) se marie avec un avocat juif rennais, Charles Herbert. Celle-ci a géré l'enseigne rennaise : Aux Travailleurs, magasin de vêtements et d'équipements qui a existé pendant plusieurs décennies. | |||
Les horlogers cultivent une réputation de véritables aristocrates prolétariens. Les plans d'urbanisme des villes qu'ils souhaitent voir prospérer ou dans lesquelles ils se sont formés sont clairs, généreux, mais à dimension humaine. Il y a du pragmatisme dans l'esprit du lieu, mais aussi un certain respect de l'autre, qu'il soit riche ou pauvre, d'ici ou d'ailleurs. | |||
== Les plaies de la guerre pour reconstruire un espace de paix et d'échange == | |||
« il allait prendre une belle raclée qui laverait l'affront de 1870 et ferait oublier la honte de l'affaire Dreyfus pour l'Armée française » disait-on. | |||
Eugène Dolon a été décoré pendant sa carrière militaire pour avoir joué notamment un rôle de médiateur pendant la Première guerre mondiale dans le contexte des mutineries<ref>https://horizon14-18.eu/wa_files/45eRI.pdf</ref>. | |||
Sa contribution est décrite dans l'ouvrage 14-18, les refus de la guerre. Une histoire des mutins. Paris, Gallimard, coll. « Folio histoire », 2010<ref>http://www.lacourtine1917.org/IMG/pdf/loez_mutins_annexe.pdf</ref> | |||
== Récit du maintien de l’ordre en gare de Troyes par Paul Ricadat. == | |||
L’auteur, né en 1893 à Sedan, sergent au 33e RI au moment des mutineries, est chargé par le capitaine Dolon dont il est « l’homme de confiance » d’une mission temporaire de maintien de l’ordre face aux permissionnaires mutinés en gare de Troyes au mois de juin 1917. Il raconte longuement cette expérience ambiguë dans Petits récits d’un grand drame (1914-1918) Histoire de mes vingt ans, Paris, Editions La Bruyère, 1986, p. 172-183. | |||
== Mutineries de 1917 == | |||
Les mutineries de 1917 désignent généralement la série de révoltes ayant eu lieu au sein des forces armées françaises au cours de l'année 1917, pendant la Première Guerre mondiale. Des mutineries ont toutefois eu lieu la même année dans les forces armées d'autres pays. | |||
De nombreux facteurs expliquent cette rébellion française, notamment l'échec humiliant de la bataille du Chemin des Dames au printemps 1917, offensive dirigée par le général Nivelle qui entraîna environ 200 000 victimes (morts, disparus et blessés) côté français. Les conditions de vie effroyables auxquelles devaient faire face les soldats français — le froid, la boue et le déluge d'obus n'étant que quelques facteurs parmi tant d'autres — eurent également un impact sur l'état d'esprit des troupes. | |||
== Décorations militaires == | |||
Chevalier de la Légion d'honneur (28 octobre 1915)<ref>https://www.geneanet.org/registres/view/781151?individu_filter=5727450</ref> | |||
Première Guerre mondiale<ref>https://horizon14-18.eu/wa_files/45eRI.pdf</ref> | |||
=== Matricule militaire === | |||
https://archives-en-ligne.ille-et-vilaine.fr/thot_internet/ark:/49933/thtm0cfxs7w3/687566/38 | |||
https://archives-en-ligne.ille-et-vilaine.fr/thot_internet/ark:/49933/thtm0cfxs7w3/687566/39 | |||
== Sources == | |||
14-18, les refus de la guerre. Une histoire des mutins | |||
Paris, Gallimard, coll. « Folio histoire », 2010<ref>http://www.lacourtine1917.org/IMG/pdf/loez_mutins_annexe.pdf</ref> | |||
Petits récits d’un grand drame (1914-1918) | |||
Histoire de mes vingt ans, Paris, Editions La Bruyère, 1986, p. 172-183. | |||
== Vie civile == | |||
Marié le 20 janvier 1902 à Fontenay-le-Comte (85) | |||
== Fratrie == | |||
Il est le frère de [[Anne-Marie Dolon]]. | |||
== Dolon dans la mythologie grecque == | |||
Dans la mythologie grecque, Dolon (en grec ancien Δόλων / Dólôn, de δόλος / dólos, « la ruse ») est un combattant troyen de la guerre de Troie. Son histoire est rapportée notamment au chant X de l’Iliade, surnommé pour cette raison la Dolonie, et dans la tragédie Rhésos, attribuée à Euripide. | |||
Il est le seul fils, sur six enfants, du héraut Eumélos. D’une prestance plutôt moyenne, il est par contre particulièrement véloce à la course. Quand Hector promet le char d’Achille avec ses deux chevaux divins en récompense à celui qui ira dans le camp des Achéens, afin de connaître leurs intentions, c'est Dolon qui se propose. Il part dans la nuit revêtu d'une peau de loup, mais est surpris par Diomède et Ulysse. Il est contraint de révéler les dispositions de l'armée troyenne avant d'être décapité par Diomède. | |||
Virgile dans l’Énéide, lui donne un fils, Eumède, compagnon d'Énée en Italie, tué au combat par Turnus. | |||
== Pour aller plus loin... Rennes après le procès Dreyfus == | |||
=== Retournez 130 ans en arrière, et revivez le procès d'Alfred Dreyfus === | |||
Issu d’une famille alsacienne d’origine juive ayant opté pour la nationalité française en 1872, [[Alfred Dreyfus à Rennes|Alfred Dreyfus]] intègre en 1878 l’école Polytechnique afin de poursuivre une carrière militaire. Capitaine stagiaire à l’état-major de l’armée en 1894, il est arrêté et inculpé pour haute trahison à cause d’une ressemblance d’écriture, et devient malgré lui l’objet d’une des plus grandes affaires politico-judiciaires de la IIIe République. | |||
Condamné en 1894 à la dégradation et à la déportation perpétuelle au bagne de Cayenne, sa peine est commuée en 1899 lors de son second procès à 10 ans d’emprisonnement, avant d’être gracié par le président Emile Loubet. Il est finalement réhabilité en 1906, et réintégré dans l’armée au grade de chef d’escadron tout en étant fait chevalier de la Légion d’Honneur. | |||
=== Dossier de justice militaire d'Alfred Dreyfus === | |||
Le dossier de justice militaire numérisé des deux procès du capitaine Dreyfus est conservé au Service historique de la Défense sous la cote GR 4 J 118. | |||
Ce dossier, qui contient environ 500 documents, a été entièrement restauré et reconditionné en 2022. Il est dorénavant conservé dans des boîtes classeurs qui ont considérablement amélioré ses conditions de conservation et de manipulation<ref>https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?laref=3265&titre=retournez-130-en-arriere-et-revivez-le-proces-d-alfred-dreyfus</ref>. | |||
Il est possible de consulter le dossier de justice militaire d'Alfred Dreyfus<ref>https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?ref=SHD_GR_4_J_118_dossier_Dreyfus&fam=1</ref> |
Version actuelle datée du 22 février 2024 à 15:35
Né le 30 mars 1873 à Saint-Cast, Eugène Pierre Dolon est un capitaine du 41eme Régiment d'Infanterie de Rennes, chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la Croix de Guerre à Rennes.
Il a été témoin du mariage de Marguerite Chanvril et Théophile Lognoné (horloger) célébré le 19 avril 1922 à l’Eglise Toussaints de Rennes.
La présence d'un militaire à ce mariage est symbolique dans la mesure où l'Eglise Toussaints est située Rue du Capitaine Alfred Dreyfus, paroisse la plus importante de Rennes mais aussi la plus populaire.
Les troupes étaient réunies devant l'église Toussaints, le 9 septembre 1899, jour du verdict. Le capitaine Dreyfus, défendu par Me Fernand Labori et Me Charles Demange sera condamné, le samedi 9 septembre 1899, par cinq voix contre 2, à dix ans avec circonstances atténuantes, avant d'être gracié dix jours plus tard, par le président Loubet. La grâce n'efface pas la culpabilité jugée. Mais le jugement de Rennes ne sera cassé qu'en 1906 avec la réhabilitation.
Rennes sur le chemin de la réconciliation et du vivre-ensemble dans les années 20
La quête d'une nouvelle mixité sociale et d'affectation
L'esprit des Années folles et la fin de la Première Guerre mondiale participent à une nouvelle forme de mixité sociale et d'affectation dans laquelle progressent Eugène Dolon et la société civile et militaire dans son ensemble.
Si la presse rennaise était majoritairement antidreyfusarde, Dreyfus a reconstruit sa vie. Bien qu'âgé de 55 ans en 1914, l'officier réserviste Alfred Dreyfus est mobilisé durant toute la Grande Guerre et participe notamment aux dramatiques combats du Chemin des Dames.
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, en tant que chef d'escadron d'artillerie de réserve, il est affecté à l'état-major de l'artillerie du camp retranché de Paris ; puis, à partir de 1917, au parc d'artillerie de la 168e division. Il participe aux combats du Chemin des Dames et de Verdun. En septembre 1918, il est élevé au grade de lieutenant-colonel et, le 9 juillet 1919, promu officier de la Légion d'honneur.
L'entrée dans les Années folles
Les Années folles constituent une période charnière de l'histoire du XXe siècle, synonyme de progrès. Cette dernière débute à Rennes vers 1920, au lendemain de la Première Guerre mondiale. L'utopie positiviste du XIXe siècle et son credo progressiste font place avec Charles-Édouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier, architecte, urbaniste, décorateur, peintre, sculpteur originaire de la Chaux-de-Fonds, qui influencera par la suite Georges Maillols, l'architecte qui a redessiné Rennes pendant les Trente Glorieuses[1].
Le temps de l’horlogerie et du chemin de fer accélère cohésion et performances créatives
Les échanges techniques se multiplient avec le reste de l'Europe. Dans les années 20, Le Corbusier quitte La Chaux-de-Fonds et s'installe en France. Karl Marx disait que la ville de La Chaux-de-Fonds ne forme qu'une vaste manufacture, sorte de gigantesque ville-usine[2].
Quand il analyse la division du travail dans Le Capital, Karl Marx prend comme exemple l’industrie horlogère du Jura suisse et invente à propos de La Chaux-de-Fonds le terme de « ville-manufacture »[3].
Grâce aux échanges horlogers et commerçants avec des communautés de Suisse et d'Alsace, Rennes retrouve des lettres de noblesse d'attractivité et de centralité au détriment de sa périphérie où des familles inventives et porteuses d'un capitalisme familial s'étaient exilées à Dol-de-Bretagne, Saint-Malo ou Vitré.
Les Juifs venant d'Alsace avaient déjà joué un rôle économique et culturel important en Suisse dans les montagnes Neuchâteloises, la communauté comptant à cette époque 850 israélites. La synagogue de La Chaux-de-Fonds construite en 1896 était une des plus grandes de Suisse. Dès 1900, La Chaux-de-Fonds était un centre important de production et du commerce de la montre. La production se mécanise dans les manufactures horlogères.
Marchands de paix et de prospérité du futur
Avec la bénédiction d'Eugène Dolon, des familles commerçantes et horlogères forment des alliances à Rennes. Parmi les grandes familles rennaises commerçantes, Alice Chanvril (1889-1966) se marie avec un avocat juif rennais, Charles Herbert. Celle-ci a géré l'enseigne rennaise : Aux Travailleurs, magasin de vêtements et d'équipements qui a existé pendant plusieurs décennies.
Les horlogers cultivent une réputation de véritables aristocrates prolétariens. Les plans d'urbanisme des villes qu'ils souhaitent voir prospérer ou dans lesquelles ils se sont formés sont clairs, généreux, mais à dimension humaine. Il y a du pragmatisme dans l'esprit du lieu, mais aussi un certain respect de l'autre, qu'il soit riche ou pauvre, d'ici ou d'ailleurs.
Les plaies de la guerre pour reconstruire un espace de paix et d'échange
« il allait prendre une belle raclée qui laverait l'affront de 1870 et ferait oublier la honte de l'affaire Dreyfus pour l'Armée française » disait-on.
Eugène Dolon a été décoré pendant sa carrière militaire pour avoir joué notamment un rôle de médiateur pendant la Première guerre mondiale dans le contexte des mutineries[4].
Sa contribution est décrite dans l'ouvrage 14-18, les refus de la guerre. Une histoire des mutins. Paris, Gallimard, coll. « Folio histoire », 2010[5]
Récit du maintien de l’ordre en gare de Troyes par Paul Ricadat.
L’auteur, né en 1893 à Sedan, sergent au 33e RI au moment des mutineries, est chargé par le capitaine Dolon dont il est « l’homme de confiance » d’une mission temporaire de maintien de l’ordre face aux permissionnaires mutinés en gare de Troyes au mois de juin 1917. Il raconte longuement cette expérience ambiguë dans Petits récits d’un grand drame (1914-1918) Histoire de mes vingt ans, Paris, Editions La Bruyère, 1986, p. 172-183.
Mutineries de 1917
Les mutineries de 1917 désignent généralement la série de révoltes ayant eu lieu au sein des forces armées françaises au cours de l'année 1917, pendant la Première Guerre mondiale. Des mutineries ont toutefois eu lieu la même année dans les forces armées d'autres pays.
De nombreux facteurs expliquent cette rébellion française, notamment l'échec humiliant de la bataille du Chemin des Dames au printemps 1917, offensive dirigée par le général Nivelle qui entraîna environ 200 000 victimes (morts, disparus et blessés) côté français. Les conditions de vie effroyables auxquelles devaient faire face les soldats français — le froid, la boue et le déluge d'obus n'étant que quelques facteurs parmi tant d'autres — eurent également un impact sur l'état d'esprit des troupes.
Décorations militaires
Chevalier de la Légion d'honneur (28 octobre 1915)[6]
Première Guerre mondiale[7]
Matricule militaire
https://archives-en-ligne.ille-et-vilaine.fr/thot_internet/ark:/49933/thtm0cfxs7w3/687566/38
https://archives-en-ligne.ille-et-vilaine.fr/thot_internet/ark:/49933/thtm0cfxs7w3/687566/39
Sources
14-18, les refus de la guerre. Une histoire des mutins Paris, Gallimard, coll. « Folio histoire », 2010[8]
Petits récits d’un grand drame (1914-1918) Histoire de mes vingt ans, Paris, Editions La Bruyère, 1986, p. 172-183.
Vie civile
Marié le 20 janvier 1902 à Fontenay-le-Comte (85)
Fratrie
Il est le frère de Anne-Marie Dolon.
Dolon dans la mythologie grecque
Dans la mythologie grecque, Dolon (en grec ancien Δόλων / Dólôn, de δόλος / dólos, « la ruse ») est un combattant troyen de la guerre de Troie. Son histoire est rapportée notamment au chant X de l’Iliade, surnommé pour cette raison la Dolonie, et dans la tragédie Rhésos, attribuée à Euripide.
Il est le seul fils, sur six enfants, du héraut Eumélos. D’une prestance plutôt moyenne, il est par contre particulièrement véloce à la course. Quand Hector promet le char d’Achille avec ses deux chevaux divins en récompense à celui qui ira dans le camp des Achéens, afin de connaître leurs intentions, c'est Dolon qui se propose. Il part dans la nuit revêtu d'une peau de loup, mais est surpris par Diomède et Ulysse. Il est contraint de révéler les dispositions de l'armée troyenne avant d'être décapité par Diomède.
Virgile dans l’Énéide, lui donne un fils, Eumède, compagnon d'Énée en Italie, tué au combat par Turnus.
Pour aller plus loin... Rennes après le procès Dreyfus
Retournez 130 ans en arrière, et revivez le procès d'Alfred Dreyfus
Issu d’une famille alsacienne d’origine juive ayant opté pour la nationalité française en 1872, Alfred Dreyfus intègre en 1878 l’école Polytechnique afin de poursuivre une carrière militaire. Capitaine stagiaire à l’état-major de l’armée en 1894, il est arrêté et inculpé pour haute trahison à cause d’une ressemblance d’écriture, et devient malgré lui l’objet d’une des plus grandes affaires politico-judiciaires de la IIIe République.
Condamné en 1894 à la dégradation et à la déportation perpétuelle au bagne de Cayenne, sa peine est commuée en 1899 lors de son second procès à 10 ans d’emprisonnement, avant d’être gracié par le président Emile Loubet. Il est finalement réhabilité en 1906, et réintégré dans l’armée au grade de chef d’escadron tout en étant fait chevalier de la Légion d’Honneur.
Dossier de justice militaire d'Alfred Dreyfus
Le dossier de justice militaire numérisé des deux procès du capitaine Dreyfus est conservé au Service historique de la Défense sous la cote GR 4 J 118.
Ce dossier, qui contient environ 500 documents, a été entièrement restauré et reconditionné en 2022. Il est dorénavant conservé dans des boîtes classeurs qui ont considérablement amélioré ses conditions de conservation et de manipulation[9].
Il est possible de consulter le dossier de justice militaire d'Alfred Dreyfus[10]
- ↑ https://www.tourisme-rennes.com/decouvrir-rennes/histoire/architecture-maillols/
- ↑ https://fr.worldtempus.com/article/patrimoine-la-chaux-de-fonds-ville-improbable-10760.html
- ↑ https://whc.unesco.org/fr/list/1302/
- ↑ https://horizon14-18.eu/wa_files/45eRI.pdf
- ↑ http://www.lacourtine1917.org/IMG/pdf/loez_mutins_annexe.pdf
- ↑ https://www.geneanet.org/registres/view/781151?individu_filter=5727450
- ↑ https://horizon14-18.eu/wa_files/45eRI.pdf
- ↑ http://www.lacourtine1917.org/IMG/pdf/loez_mutins_annexe.pdf
- ↑ https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/article.php?laref=3265&titre=retournez-130-en-arriere-et-revivez-le-proces-d-alfred-dreyfus
- ↑ https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?ref=SHD_GR_4_J_118_dossier_Dreyfus&fam=1