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La '''rue Joseph Sauveur''' est une courte voie axée Sud-Nord, en sens unique, reliant la [[rue Duhamel]] au [[quai de Richemont]]. Elle est traversée en son milieu par la [[rue Dupont des Loges]]. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 10 décembre 1886. Anciennement, il s'agissait de la ''rue de Metz''.
[[Fichier:Unknown-39.jpeg|250px|left|thumb|La maison Odorico]]
Au 18e siècle, deux petits bras de la Vilaine coupaient l'axe de la future rue et rejoignaient les fossés au pied des remparts élevés à l'emplacement du côté Est de la future avenue de la gare ([[avenue Janvier]]).


La rue Joseph Sauveur est une courte voie axée sud-nord, en sens unique, reliant la [[rue Duhamel]] au [[quai de Richemont]]. Elle est traversée en son milieu par la [[rue Dupont des Loges]].  Au 18e siècle deux petits bras de la Vilaine coupaient l'axe de la future rue et rejoignaient les fossés au pied des remparts élevés à l'emplacement du côté est de la future avenue de la gare ([[avenue Janvier]]. Au n°7 on remarque la maison à la façade de mosaïque de  parement lisse en carreaux cassés de grès jaune avec deux grandes travées aux encadrements de grès noir brillant, décoration d' [[Odorico]] sur des plans de l'architecte Yves Lemoine (1939).
Au n°7, on remarque la [[maison Odorico]] à la façade de mosaïque de  parement lisse en carreaux cassés de grès jaune avec deux grandes travées aux encadrements de grès noir brillant, décoration d'{{w|Isidore Odorico}} sur des plans de l'architecte [[Yves Lemoine]] (1939).


Cette dénomination honore :
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== Joseph Sauveur ==


==='''Joseph Sauveur'''===
Patriote


(24 mars 1653, la Flèche - 9 juillet 1716).
(1766, Rennes - 16 mars 1793, La Roche-Bernard)


On connaît sa biographie par l'éloge que fit de lui Fontenelle à l'Académie royale des sciences en 1716.
Joseph Sauveur était un révolutionnaire rennais qui, président du district de la Roche-Bernard, fut massacré par les paysans insurgés.


Muet jusqu'à l'âge de sept ans, Joseph Sauveur entre au célèbre collège des Jésuites de la Flèche, où il se passionne pour les sciences. Voué à la prêtrise par sa famille, l'un de ses oncles pourvoit financièrement à ses études de philosophie et de théologie à Paris, mais Joseph préfère  suivre des cours de médecine, d'anatomie et de botanique.
Le 16 mars 1793, lendemain de la prise de la ville par 5000 à 6000 Chouans, après un combat où les Républicains perdirent 25 des leurs, Joseph Sauveur, receveur d'enregistrement, président jacobin du district de la Roche-Bernard élu le 5 octobre 1792, et Le Floch du Cosquer, procureur-syndic, qui étaient restés à leur poste dans la salle du directoire, furent mis en cause dans la mort d'un des chefs chouans, Bodinet, tué d'un coup de fusil, fait qui avait mis fin à l'occupation pacifique de la ville par les Chouans. Ils furent sortis de leur prison par des insurgés et emmenés sous les invectives de la foule. Au cours de la marche, Le Floch fut blessé de deux coups de fusils puis achevé à coup de piques. Sauveur, blessé aussi, fut conduit devant un calvaire, où les insurgés le sommèrent de demander pardon au Christ et de crier « Vive le Roi », mais il cria « Vive la Nation, vive la République ! » et fut aussitôt massacré à coups de fusils et de piques.


Sur les conseils de l'évêque de Condom, futur évêque de Meaux, il se tourne vers les mathématiques qu'il va enseigner pour subvenir à ses besoins, son oncle lui ayant coupé les vivres. Réputé, il compte des élèves de la haute aristocratie. Il gagne encore en notoriété en calculant des formules pour les jeux de hasard, à la mode dans la bonne société. En 1680, le voici professeur de mathématique des pages de la dauphine, et il donne des cours d'anatomie à la cour à Fontainebleau.
La mort de Sauveur impressionna tellement les Républicains que, par la suite, ils rebaptisèrent la ville « La Roche-Sauveur », nom qu'elle porta jusqu'en 1802.


En 1681, il collabore avec Mariote, sur des questions d'hydraulique à Chantilly (tables des dépenses des jets Il travaille à un traité des fortifications. En 1686, il a une chaire de mathématiques au collège royal (collège de France). Il travaille à un traité des fortifications et en 1691 il est au siège de Mons et visite les fortifications des Flandres. Ses travaux lui valent l'amitié de Vauban. Il a le titre de professeur de mathématiques du roi.
[[Fichier:Rennes-Rue-Joseph-Sauveur-12-Fevrier-2022.jpg|600px|vignette|centré|Panoramique de la rue Joseph Sauveur - Février 2022]]


En 1696 il est élu à l'Académie royale des sciences avec le dessein d'une science qu'il voulait mettre à jour, celle de l'acoustique, dont il a été reconnu le fondateur en tant que science particulière des phénomènes vibratoires. Avec ses élèves, il détermina, en 1701 et 1702, le nombre exact des vibrations sonores en comparant les différences de battements émis par les tuyaux d'orgue.
== Sur la carte ==
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Rue Joseph sauveur c didou .png

La rue Joseph Sauveur est une courte voie axée Sud-Nord, en sens unique, reliant la rue Duhamel au quai de Richemont. Elle est traversée en son milieu par la rue Dupont des Loges. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 10 décembre 1886. Anciennement, il s'agissait de la rue de Metz.

La maison Odorico

Au 18e siècle, deux petits bras de la Vilaine coupaient l'axe de la future rue et rejoignaient les fossés au pied des remparts élevés à l'emplacement du côté Est de la future avenue de la gare (avenue Janvier).

Au n°7, on remarque la maison Odorico à la façade de mosaïque de parement lisse en carreaux cassés de grès jaune avec deux grandes travées aux encadrements de grès noir brillant, décoration d'Isidore Odorico Wikipedia-logo-v2.svg sur des plans de l'architecte Yves Lemoine (1939).

Cette dénomination honore :

Joseph Sauveur

Patriote

(1766, Rennes - 16 mars 1793, La Roche-Bernard)

Joseph Sauveur était un révolutionnaire rennais qui, président du district de la Roche-Bernard, fut massacré par les paysans insurgés.

Le 16 mars 1793, lendemain de la prise de la ville par 5000 à 6000 Chouans, après un combat où les Républicains perdirent 25 des leurs, Joseph Sauveur, receveur d'enregistrement, président jacobin du district de la Roche-Bernard élu le 5 octobre 1792, et Le Floch du Cosquer, procureur-syndic, qui étaient restés à leur poste dans la salle du directoire, furent mis en cause dans la mort d'un des chefs chouans, Bodinet, tué d'un coup de fusil, fait qui avait mis fin à l'occupation pacifique de la ville par les Chouans. Ils furent sortis de leur prison par des insurgés et emmenés sous les invectives de la foule. Au cours de la marche, Le Floch fut blessé de deux coups de fusils puis achevé à coup de piques. Sauveur, blessé aussi, fut conduit devant un calvaire, où les insurgés le sommèrent de demander pardon au Christ et de crier « Vive le Roi », mais il cria « Vive la Nation, vive la République ! » et fut aussitôt massacré à coups de fusils et de piques.

La mort de Sauveur impressionna tellement les Républicains que, par la suite, ils rebaptisèrent la ville « La Roche-Sauveur », nom qu'elle porta jusqu'en 1802.

Panoramique de la rue Joseph Sauveur - Février 2022

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