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Cette voie rend hommage au Docteur Hippolyte Dayot, chirurgien de l'Hôtel-Dieu (1858 - 1942) | Cette voie rend hommage au Docteur Hippolyte Dayot, chirurgien de l'Hôtel-Dieu (31 janvier 1858, Rennes - 6 juillet 1942, Erquy) | ||
Hippolyte Dayot débute ses études médicales à Rennes et les poursuit à Paris. Il revient dans sa ville natale s'installer vers 1890, comme assistant de son père (3 novembre 1824, Rennes - 13 février 1910, Rennes)<ref>Le docteur Dayot père, entré à l'Hôtel-Dieu en 1857, exerçait encore à l'âge de 80 ans à son domicile au 1 [[rue de Montfort]]</ref><ref>L'Ouest-Eclair du 14 février 1910, page 2</ref>. Il se spécialisa dans la chirurgie et prend la succession paternelle comme professeur de clinique chirurgicale, lorsque l'école préparatoire de Rennes devint école de médecine de plein exercice. | |||
En 1896, le docteur Dayot fonda la [[clinique Sainte-Anne]] dont il resta, de longues années, le chirurgien chef, et c'est là, autant qu'à l'[[Hôtel-Dieu]], qu'il devait perfectionner en même temps que vulgariser, la chirurgie antiseptique. Il fut à Rennes le créateur de la chirurgie moderne, l'innovateur de la chirurgie antiseptique. Son frère et son fils sont eux aussi devenus médecins. | |||
Par son mariage, il entrait dans la famille du professeur Lechartier<ref>[[rue Georges Lechartier]]</ref>, doyen de la faculté des sciences de Rennes. Il fit d'ailleurs un don important à la Bibliothèque de l'[[Université de Rennes]], en 1903, à la mort du doyen, d'environ 2 500 volumes ou brochures qui composaient sa bibliothèque<ref>L'Ouest-Eclair du 27 juillet 1903, page 1</ref>. | |||
Il vit [[rue de Robien]] en 1915<ref>L'Ouest-Eclair du 23 août 1915, page 3</ref>. | |||
En fin d'année 1921, [[l'Ouest-Éclair]] publie un article consacré au service chirurgical de l'Hôtel-Dieu, citant avoir "appris que des malades hospitalisés dans les salles réservées aux indigents, étaient parfois contraints de verser de fortes sommes en paiement des soins reçus". L'article provoque un certain émoi en ville et dans les milieux médicaux. Le docteur Dayot y répond par une lettre publiée le 1er décembre 1921, qu'en tant que "chirurgien titulaire de l'Hôtel-Dieu de Rennes, depuis le 1er janvier 1896, je n'ai jamais touché d'honoraires, si minimes qu'ils soient, d'un malade « hospitalisé dans les salles communes »"<ref>L'Ouest-Eclair du 1er décembre 1921, page 4</ref>. On y apprend également que le docteur "a seulement touché de l'administration des hospices une indemnité annuelle de 300 francs"<ref>Le lendemain, cette indemnité annuelle est chiffrée à 600 francs, selon le syndicat général des médecins d'Ille-et-Vilaine</ref>. | |||
Retiré durant une douzaine d'années à Erquy, il s'y éteint à l'âge de 84 ans<ref>L'Ouest-Eclair du 9 juillet 1942, page 3</ref>. | |||
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Le square du Docteur Hippolyte Dayot se situe dans le quartier 5 : Maurepas - Bellangerais entre la villa Volney et la rue Zénaïde Fleuriot. Cette voie fut dénommée par délibération du Conseil Municipal de la Ville de Rennes le 22 juillet 1960[1].
Cette voie rend hommage au Docteur Hippolyte Dayot, chirurgien de l'Hôtel-Dieu (31 janvier 1858, Rennes - 6 juillet 1942, Erquy)
Hippolyte Dayot débute ses études médicales à Rennes et les poursuit à Paris. Il revient dans sa ville natale s'installer vers 1890, comme assistant de son père (3 novembre 1824, Rennes - 13 février 1910, Rennes)[2][3]. Il se spécialisa dans la chirurgie et prend la succession paternelle comme professeur de clinique chirurgicale, lorsque l'école préparatoire de Rennes devint école de médecine de plein exercice.
En 1896, le docteur Dayot fonda la clinique Sainte-Anne dont il resta, de longues années, le chirurgien chef, et c'est là, autant qu'à l'Hôtel-Dieu, qu'il devait perfectionner en même temps que vulgariser, la chirurgie antiseptique. Il fut à Rennes le créateur de la chirurgie moderne, l'innovateur de la chirurgie antiseptique. Son frère et son fils sont eux aussi devenus médecins.
Par son mariage, il entrait dans la famille du professeur Lechartier[4], doyen de la faculté des sciences de Rennes. Il fit d'ailleurs un don important à la Bibliothèque de l'Université de Rennes, en 1903, à la mort du doyen, d'environ 2 500 volumes ou brochures qui composaient sa bibliothèque[5].
Il vit rue de Robien en 1915[6].
En fin d'année 1921, l'Ouest-Éclair publie un article consacré au service chirurgical de l'Hôtel-Dieu, citant avoir "appris que des malades hospitalisés dans les salles réservées aux indigents, étaient parfois contraints de verser de fortes sommes en paiement des soins reçus". L'article provoque un certain émoi en ville et dans les milieux médicaux. Le docteur Dayot y répond par une lettre publiée le 1er décembre 1921, qu'en tant que "chirurgien titulaire de l'Hôtel-Dieu de Rennes, depuis le 1er janvier 1896, je n'ai jamais touché d'honoraires, si minimes qu'ils soient, d'un malade « hospitalisé dans les salles communes »"[7]. On y apprend également que le docteur "a seulement touché de l'administration des hospices une indemnité annuelle de 300 francs"[8].
Retiré durant une douzaine d'années à Erquy, il s'y éteint à l'âge de 84 ans[9].
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ Le docteur Dayot père, entré à l'Hôtel-Dieu en 1857, exerçait encore à l'âge de 80 ans à son domicile au 1 rue de Montfort
- ↑ L'Ouest-Eclair du 14 février 1910, page 2
- ↑ rue Georges Lechartier
- ↑ L'Ouest-Eclair du 27 juillet 1903, page 1
- ↑ L'Ouest-Eclair du 23 août 1915, page 3
- ↑ L'Ouest-Eclair du 1er décembre 1921, page 4
- ↑ Le lendemain, cette indemnité annuelle est chiffrée à 600 francs, selon le syndicat général des médecins d'Ille-et-Vilaine
- ↑ L'Ouest-Eclair du 9 juillet 1942, page 3