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Albert Aubry était issu d'une famille de 14 enfants dont le père, bourrelier, compagnon du Tour de France, fut dirigeant syndicaliste à l'[[Arsenal]] de Rennes. Sa mère, commerçante, était d'une vieille famille de Malestroit. | |||
Entré à l'École normale, devenu instituteur en 1910, il est mobilisé comme soldat de 2ème classe en 1914 et fut grièvement blessé onze jours avant l'armistice en perdant un oeil. Démobilisé lieutenant avec la Croix de guerre, il s'inscrivit au parti socialiste (SFIO). | |||
Demeurant au 22 [[rue Vasselot]] à Rennes<ref>voir sa fiche sur la Base Léonore, page 16 (information à confirmer)</ref>, il fut élu député d’Ille-et-Vilaine de 1919 (il est alors le plus jeune député de la "Chambre bleu-horizon") à 1924 et participa notamment à la mise en place de la loi instaurant le droit à réparations pour les victimes de guerre. Puis il reprit son activité d'instituteur à [[Thorigné-Fouillard|Thorigné-sur-Vilaine]] puis [[boulevard de la Liberté]] à Rennes, devint conseiller municipal de Rennes, et enfin inspecteur de l'enseignement en Indochine, de 1926 à 1931. Il poursuit ses activités d'enseignant jusqu'en 1934, année à laquelle il devient percepteur des contributions indirectes. | |||
Après la débâcle de 1940 pendant laquelle il était capitaine de char, il entra dans le mouvement de résistance ''Libération-Nord'' et le réseau Confrérie Notre-Dame-Castille créé par le colonel Rémy. Mis d'abord en résidence surveillée, il fut arrêté par la Gestapo le 18 février 1944 et déporté au camp de Neuengamme dont il revint en mai 1945, la santé fort altérée, ne pesant que 36 kilos. C'est là-bas qu'il verra mourir près de lui son ami [[Honoré Commeurec]], directeur des ''Imprimeries Réunies'' à Rennes. | |||
A nouveau député de 1945 à 1951, il fut un artisan du statut des anciens combattants et de leurs pensions. Rapporteur du budget des Anciens Combattants, président de la Commission de comptabilité, il sut susciter d'heureuses solutions, empreintes de reconnaissance envers ceux qui avaient souffert pour la France et pour la Paix. | |||
Il est promu au grade de commandeur de la Légion d'honneur le 6 juin 1947. | |||
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Version actuelle datée du 14 novembre 2023 à 12:05
La rue Albert Aubry se situe dans le quartier 1 : Centre entre l'avenue Janvier et le boulevard Magenta. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 13 avril 1953[1]. Il s'agit d'une courte voie axée est-ouest créée à la place d'immeubles détruits par les bombardements en 1943 et 1944. Elle est bordée au sud par un grand hôtel.
Cette dénomination rappelle :
Albert Aubry
Résistant déporté, homme politique
(8 décembre 1892, Malestroit - 8 août 1951, Paris)
Albert Aubry était issu d'une famille de 14 enfants dont le père, bourrelier, compagnon du Tour de France, fut dirigeant syndicaliste à l'Arsenal de Rennes. Sa mère, commerçante, était d'une vieille famille de Malestroit.
Entré à l'École normale, devenu instituteur en 1910, il est mobilisé comme soldat de 2ème classe en 1914 et fut grièvement blessé onze jours avant l'armistice en perdant un oeil. Démobilisé lieutenant avec la Croix de guerre, il s'inscrivit au parti socialiste (SFIO).
Demeurant au 22 rue Vasselot à Rennes[2], il fut élu député d’Ille-et-Vilaine de 1919 (il est alors le plus jeune député de la "Chambre bleu-horizon") à 1924 et participa notamment à la mise en place de la loi instaurant le droit à réparations pour les victimes de guerre. Puis il reprit son activité d'instituteur à Thorigné-sur-Vilaine puis boulevard de la Liberté à Rennes, devint conseiller municipal de Rennes, et enfin inspecteur de l'enseignement en Indochine, de 1926 à 1931. Il poursuit ses activités d'enseignant jusqu'en 1934, année à laquelle il devient percepteur des contributions indirectes.
Après la débâcle de 1940 pendant laquelle il était capitaine de char, il entra dans le mouvement de résistance Libération-Nord et le réseau Confrérie Notre-Dame-Castille créé par le colonel Rémy. Mis d'abord en résidence surveillée, il fut arrêté par la Gestapo le 18 février 1944 et déporté au camp de Neuengamme dont il revint en mai 1945, la santé fort altérée, ne pesant que 36 kilos. C'est là-bas qu'il verra mourir près de lui son ami Honoré Commeurec, directeur des Imprimeries Réunies à Rennes.
A nouveau député de 1945 à 1951, il fut un artisan du statut des anciens combattants et de leurs pensions. Rapporteur du budget des Anciens Combattants, président de la Commission de comptabilité, il sut susciter d'heureuses solutions, empreintes de reconnaissance envers ceux qui avaient souffert pour la France et pour la Paix.
Il est promu au grade de commandeur de la Légion d'honneur le 6 juin 1947.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ voir sa fiche sur la Base Léonore, page 16 (information à confirmer)
Lien externe
http://memoiredeguerre.assoc.pagespro-orange.fr/aubry/sommaire.htm#deb