« Rue Hippolyte Vatar » : différence entre les versions

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La '''rue Hippolyte Vatar''' est une étroite voie de Rennes, axée nord-sud, reliant la [[rue de la Palestine]] à la [[rue de Paris]], à hauteur de l'ancienne [[imprimerie Oberthür]] et ce n'est pas un hasard. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 8 mars 1962.  
La '''rue Hippolyte Vatar''' est une étroite voie de Rennes, axée nord-sud, longue de 150 m, reliant la [[rue de la Palestine]] à la [[rue de Paris]], à hauteur de l'ancienne [[imprimerie Oberthür]] et ce n'est pas un hasard. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 8 mars 1962.
 
[[File:Rue Hippolyte Vatar, Rennes, 2022.jpg|thumb|Plaque de la rue Hippolyte Vatar.]]


Cette dénomination rappelle :
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(25 décembre 1808, Rennes - 29 août 1893, Rennes)
(25 décembre 1808, Rennes - 29 août 1893, Rennes)


Licencié en droit en 1831, Hippolyte fut reçu avocat le 4 janvier suivant ; ses goûts et ses aptitudes le poussaient dans le courant traditionnel de la passion du livre et de l'art typographique que pratiquait sa famille de longue date.  
Licencié en droit en 1831, Hippolyte fut reçu avocat le 4 janvier suivant ; ses goûts et ses aptitudes le poussaient dans le courant traditionnel de la passion du livre et de l'art typographique que pratiquait sa famille de longue date. Les Vatar forment en effet la dynastie la plus importante de libraires à Rennes, originaires d'Auxerre où Pierre Vatar fut imprimeur-libraire de 1584 à 1607, ou d'Angers où Luc Vatar fut maître-peintre avant de se fixer en 1607 à Rennes. Hippolyte Vatar est d'ailleurs un descendant direct de ce dernier, né en 1550 au Royaume-Uni et décédé à Rennes en 1609. Il se marie en 1843 en l'[[église de Saint-Hélier]] avec Adélaïde Pongérard, fille d'[[Emmanuel Pongérard]], qui vient d'être nommé maire de Rennes trois mois plus tôt par le préfet.


=== Le Bibliothécaire ===  
=== Le Bibliothécaire ===  
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=== L'Archéologue ===  
=== L'Archéologue ===  


Cette liste prouve le goût de l'imprimeur pour les études historiques se rapportant à la Bretagne. Il se plaisait surtout aux questions d*archéologie monumentale. C'est d'abord un mémoire concernant l'enceinte murale gallo- romaine de la ville de Rennes, rapport adressé au maire, en 1847, sur des fouilles dont Vatar avait eu la direction. Il y fait une reconnaissance complète de l'enceinte urbaine de Rennes, une restitution exacte de son état ancien, facile à suivre et d un aspect saisissant, avec trois planches en couleur, qui, montrant ces hautes courtines (de 11 à 14 mètres) toutes zébrées d'assises de briques très rapprochées, expliquent bien le nom de ''Ville rouge'' donné à Rennes par les anciens chroniqueurs.
Cette liste prouve le goût de l'imprimeur pour les études historiques se rapportant à la Bretagne. Il se plaisait surtout aux questions d'archéologie monumentale. C'est d'abord un mémoire concernant l'enceinte murale gallo- romaine de la ville de Rennes, rapport adressé au maire, en 1847, sur des fouilles dont Vatar avait eu la direction. Il y fait une reconnaissance complète de l'enceinte urbaine de Rennes, une restitution exacte de son état ancien, facile à suivre et d un aspect saisissant, avec trois planches en couleur, qui, montrant ces hautes courtines (de 11 à 14 mètres) toutes zébrées d'assises de briques très rapprochées, expliquent bien le nom de ''Ville rouge'' donné à Rennes par les anciens chroniqueurs.
Le second mémoire de M. Vatar est une dissertation insérée par lui en 1853 dans la nouvelle édition du ''Dictionnaire de Bretagne'' d'Ogée, où il démontre que Brocéliande, au lieu d'être situé à Plélan même ou tout près comme le disent la plupart des historiens, se trouvait placé à Maxent.
Le second mémoire de M. Vatar est une dissertation insérée par lui en 1853 dans la nouvelle édition du ''Dictionnaire de Bretagne'' d'Ogée, où il démontre que Brocéliande, au lieu d'être situé à Plélan même ou tout près comme le disent la plupart des historiens, se trouvait placé à Maxent.


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