« Rue Zénaïde Fleuriot » : différence entre les versions
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La '''rue Zénaïde Fleuriot''' se situe dans le quartier 5 : Maurepas - Bellangerais. Cette voie fût dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 6 nvembre 1936. | |||
Zénaïde, Maris, Anne Fleuriot est née | == Zénaïde Fleuriot<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>== | ||
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(28 octobre 1829, Saint-Brieuc - 19 Décembre 1890, Paris) | |||
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'''Zénaïde, Maris, Anne Fleuriot est née à Saint-Brieuc. Son père, avoué à SaintBrieuc, d'une famille chrétienne, est légitimiste<ref>Légitimiste : Mouvement politique français en faveur du rétablissement de la royauté et avait vu le jour la même année que Clémence Royer, lors de la prise de pouvoir par Louis-Philippe. | |||
</ref> et adversaire de la monarchie de juillet durant les trois journées glorieuses. Ces raisons politiques font déserter son étude qu'il va devoir vendre. | </ref> et adversaire de la monarchie de juillet durant les trois journées glorieuses. Ces raisons politiques font déserter son étude qu'il va devoir vendre. | ||
Zénaïde a une éducation influencée par son père, vers 3 ans et demi elle va dans une petite école pour les enfants des meilleures familles, | Zénaïde a une éducation influencée par son père, vers 3 ans et demi elle va dans une petite école pour les enfants des meilleures familles, le cours privé Charlemagne de Saint-Brieuc. Elle y apprend la prière et la lecture. Puis elle entre au couvent de la Providence. Son éducation va avoir une influence sur son œuvre religieuse et profondément catholique. Après une enfance dorée, en 1848, c'est la ruine de son père qui la conduit à travailler à 20 ans comme préceptrice, chargée de l'instruction et de l'éducation des filles d'un ami de son père, une famille aisée châtelain de Château-Billy en Ploufragan. | ||
Son père meurt deux mois après son départ après une courte maladie. Zénaïde pour éponger ses dettes commence alors à écrire, le soir quand les enfants sont couchés et que les parents jouent aux cartes. Ses premiers récits paraissent sous le pseudonyme d'Anna Edianez (anagramme inversé de son prénom). Au départ c'est une petite distraction et en 1857, elle envoie un des ses écrits, "La Fontaine de Moine Rouge", pour un concours proposé par La France Littéraire qui se déroule à Lyon. Elle remporte le 1er | Son père meurt deux mois après son départ après une courte maladie. Zénaïde pour éponger ses dettes commence alors à écrire, le soir quand les enfants sont couchés et que les parents jouent aux cartes. Ses premiers récits paraissent sous le pseudonyme d'Anna Edianez (anagramme inversé de son prénom). Au départ c'est une petite distraction et en 1857, elle envoie un des ses écrits, "La Fontaine de Moine Rouge", pour un concours proposé par ''La France Littéraire'' qui se déroule à Lyon. Elle remporte le 1er prix. L'année suivante, elle récidive et obtient également le 1er prix avec deux pièces en vers et une nouvelle en prose intitulée "Une Heure d'entrainement" qui paraît dans une revue lyonnaise sous le pseudonyme de Anna Edianez de Langle, Edianez étant l'anagramme de Zénaïde et de Langle en référence à un Académicien de Marine, commandant d'un vaisseau dans l'expédition de La Pérouse, lui aussi de l'actuel département des Côtes-d'Armor et dont le nom entier est une partie du sien : Fleuriot de Langle. | ||
Elle entre à la | Elle entre à la rédaction de la ''Semaine des Familles'', en 1859, dont elle '''devient rédactrice en chef en 1871'''. | ||
Elle a écrit dans un style sans artifices et sans relief quantité de bons romans que l'on | Elle a écrit dans un style sans artifices et sans relief quantité de bons romans que l'on retrouvera longtemps dans les collections bleues ou roses destinées aux jeunes filles. Son œuvre, particulièrement prolifique, '''compte plus de 80 volumes, écrit de 1859 à 1890''' et dont la majeure partie est destinée au jeune public. Elle fut, de son vivant, la collaboratrice la plus goûtée de la "Bibliothèque rose" et du "Journal de la Jeunesse". Sous son nom et aussi sous le pseudonyme de Anna Edianez de Saint-B… (pour Saint-Brieuc, sa commune de naissance), elle a fait paraître : ''Le petit chef de famille'', ''Tranquille et Tourbillon'', ''Monsieur Nostradamus'', ''Papillonne'', ''Sans beauté'', etc. Elle a également publié : ''Le Théâtre chez soi'' (1873), quelques comédies et proverbes. | ||
En 1869, Zénaïde est très affectée par la mort d'Alix, sa plus chère élève, suite à une épidémie de | En 1869, Zénaïde est très affectée par la mort d'Alix, sa plus chère élève, suite à une épidémie de choléra, elle hésite à entrer à Paris au couvent des Auxiliatrices du purgatoire et s'occupe de l'école professionnelle catholique voisine de la communauté. Elle visite tout Paris, mais elle trouve cela maussade et déprimant, elle va souvent en parler dans ses romans. | ||
En 1872, après le décès de sa mère, elle va rejoindre en vacances à Locmariaquer (Morbihan) sa belle-sœur à qui les médecins ont | En 1872, après le décès de sa mère, elle va rejoindre en vacances à Locmariaquer (Morbihan) sa belle-sœur à qui les médecins ont ordonné de passer 2 mois avec ses enfants au bord de la mer. Au début elle n'est pas favorable à ce coin mais, très vite, elle est attirée par une vie qui est simple et primitive, correspondant à son goût de la solitude et du travail. Elle décide de s'y fixer et fait bâtir une maison "Kermoereb", qui signifie "la Maison de Tante", elle que ses neveux appellent "Tante Zaza". | ||
Elle décède d'une congestion, à Paris, | Elle décède d'une congestion, à Paris, aussi réputée que la Comtesse de Ségur. Elle est inhumée dans le petit cimetière de Locmariaquer.<ref>''Zénaïde Fleuriot, une romancière bretonne du XIXe siècle'' , Daniel CARFANTAN. Editions d'Art Henry des Abbayes, Fougères 35300 - avril 2018 : http://editionsdesabbayes.blogspot.com/</ref> | ||
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Version actuelle datée du 9 août 2023 à 10:23
La rue Zénaïde Fleuriot se situe dans le quartier 5 : Maurepas - Bellangerais. Cette voie fût dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 6 nvembre 1936.
Zénaïde Fleuriot[1]
Romancière (28 octobre 1829, Saint-Brieuc - 19 Décembre 1890, Paris) Zénaïde, Maris, Anne Fleuriot est née à Saint-Brieuc. Son père, avoué à SaintBrieuc, d'une famille chrétienne, est légitimiste[2] et adversaire de la monarchie de juillet durant les trois journées glorieuses. Ces raisons politiques font déserter son étude qu'il va devoir vendre.
Zénaïde a une éducation influencée par son père, vers 3 ans et demi elle va dans une petite école pour les enfants des meilleures familles, le cours privé Charlemagne de Saint-Brieuc. Elle y apprend la prière et la lecture. Puis elle entre au couvent de la Providence. Son éducation va avoir une influence sur son œuvre religieuse et profondément catholique. Après une enfance dorée, en 1848, c'est la ruine de son père qui la conduit à travailler à 20 ans comme préceptrice, chargée de l'instruction et de l'éducation des filles d'un ami de son père, une famille aisée châtelain de Château-Billy en Ploufragan.
Son père meurt deux mois après son départ après une courte maladie. Zénaïde pour éponger ses dettes commence alors à écrire, le soir quand les enfants sont couchés et que les parents jouent aux cartes. Ses premiers récits paraissent sous le pseudonyme d'Anna Edianez (anagramme inversé de son prénom). Au départ c'est une petite distraction et en 1857, elle envoie un des ses écrits, "La Fontaine de Moine Rouge", pour un concours proposé par La France Littéraire qui se déroule à Lyon. Elle remporte le 1er prix. L'année suivante, elle récidive et obtient également le 1er prix avec deux pièces en vers et une nouvelle en prose intitulée "Une Heure d'entrainement" qui paraît dans une revue lyonnaise sous le pseudonyme de Anna Edianez de Langle, Edianez étant l'anagramme de Zénaïde et de Langle en référence à un Académicien de Marine, commandant d'un vaisseau dans l'expédition de La Pérouse, lui aussi de l'actuel département des Côtes-d'Armor et dont le nom entier est une partie du sien : Fleuriot de Langle.
Elle entre à la rédaction de la Semaine des Familles, en 1859, dont elle devient rédactrice en chef en 1871.
Elle a écrit dans un style sans artifices et sans relief quantité de bons romans que l'on retrouvera longtemps dans les collections bleues ou roses destinées aux jeunes filles. Son œuvre, particulièrement prolifique, compte plus de 80 volumes, écrit de 1859 à 1890 et dont la majeure partie est destinée au jeune public. Elle fut, de son vivant, la collaboratrice la plus goûtée de la "Bibliothèque rose" et du "Journal de la Jeunesse". Sous son nom et aussi sous le pseudonyme de Anna Edianez de Saint-B… (pour Saint-Brieuc, sa commune de naissance), elle a fait paraître : Le petit chef de famille, Tranquille et Tourbillon, Monsieur Nostradamus, Papillonne, Sans beauté, etc. Elle a également publié : Le Théâtre chez soi (1873), quelques comédies et proverbes.
En 1869, Zénaïde est très affectée par la mort d'Alix, sa plus chère élève, suite à une épidémie de choléra, elle hésite à entrer à Paris au couvent des Auxiliatrices du purgatoire et s'occupe de l'école professionnelle catholique voisine de la communauté. Elle visite tout Paris, mais elle trouve cela maussade et déprimant, elle va souvent en parler dans ses romans.
En 1872, après le décès de sa mère, elle va rejoindre en vacances à Locmariaquer (Morbihan) sa belle-sœur à qui les médecins ont ordonné de passer 2 mois avec ses enfants au bord de la mer. Au début elle n'est pas favorable à ce coin mais, très vite, elle est attirée par une vie qui est simple et primitive, correspondant à son goût de la solitude et du travail. Elle décide de s'y fixer et fait bâtir une maison "Kermoereb", qui signifie "la Maison de Tante", elle que ses neveux appellent "Tante Zaza".
Elle décède d'une congestion, à Paris, aussi réputée que la Comtesse de Ségur. Elle est inhumée dans le petit cimetière de Locmariaquer.[3]
Sur la carte
Note et références
- ↑ à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
- ↑ Légitimiste : Mouvement politique français en faveur du rétablissement de la royauté et avait vu le jour la même année que Clémence Royer, lors de la prise de pouvoir par Louis-Philippe.
- ↑ Zénaïde Fleuriot, une romancière bretonne du XIXe siècle , Daniel CARFANTAN. Editions d'Art Henry des Abbayes, Fougères 35300 - avril 2018 : http://editionsdesabbayes.blogspot.com/
Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes
Propos mise à jour par Elisa Triquet, médiatrice umérique