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'''Étudiant résistant fusillé par les Allemands''' (1er février 1918, Rennes - 15 décembre 1941) | |||
Henri Bannetel naquît au 1 [[rue Leperdit]] à Rennes<ref>L'Ouest-Eclair du 2 février 1918, page 3</ref>. En 1927, il demeure au 123 [[boulevard de Sévigné]]<ref>L'Ouest-Eclair du 14 août 1927, page 1</ref>. Henri Bannetel est étudiant à l'[[Ecole de Médecine et de Pharmacie]] en 1937<ref>L'Ouest-Eclair du 7 mars 1937, page 4</ref>, il s’inscrivit aux Jeunesses communistes et milita parmi les étudiants. Dès 1940, il entra dans la Résistance et organisa plusieurs groupes de résistance au sein de l’Université. Dès la création du Front national, en mai 1941, Henri Bannetel fut nommé responsable pour la jeunesse rennaise. À ce titre, il assura plusieurs liaisons entre Paris et la Bretagne, s’occupant du transport de matériel destiné aux premiers groupes de résistants actifs. Il devint le responsable en Ille-et-Vilaine des Jeunesses communistes en 1941. | |||
Arrêté à Rennes le 25 juin 1941 par la Gestapo, incarcéré à la [[prison Jacques-Cartier]], il est mis au secret pendant huit jours, il était qualifié de « juif communiste ». N’ayant rien révélé de son activité résistante et de l’organisation à laquelle il appartient, il fut interné à Compiègne (camp de Royallieu) où il retrouva trois communistes rennais : Émile Drouillas (secrétaire fédéral),<ref>[[rue Emile Drouillas]]</ref> René Perrault (jeune cheminot) et Jean Rouault, le plus âgé, cheminot lui aussi. Henri utilisa sa détention pour réviser ses cours et préparer ses examens. Transféré à Romainville puis à la prison du Cherche-Midi, à Paris, il a été fusillé comme otage au Mont-Valérien le 15 décembre 1941. | |||
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La rue Henri Bannetel se situe dans le quartier 8 : Sud-Gare et prend son origine sur le boulevard Emile Combes. Cette voie fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 29 juillet 1949 puis prolongée par délibération du conseil municipal le 8 mars 1962[1].
Cette voie rend hommage à
Henri Bannetel
Étudiant résistant fusillé par les Allemands (1er février 1918, Rennes - 15 décembre 1941)
Henri Bannetel naquît au 1 rue Leperdit à Rennes[2]. En 1927, il demeure au 123 boulevard de Sévigné[3]. Henri Bannetel est étudiant à l'Ecole de Médecine et de Pharmacie en 1937[4], il s’inscrivit aux Jeunesses communistes et milita parmi les étudiants. Dès 1940, il entra dans la Résistance et organisa plusieurs groupes de résistance au sein de l’Université. Dès la création du Front national, en mai 1941, Henri Bannetel fut nommé responsable pour la jeunesse rennaise. À ce titre, il assura plusieurs liaisons entre Paris et la Bretagne, s’occupant du transport de matériel destiné aux premiers groupes de résistants actifs. Il devint le responsable en Ille-et-Vilaine des Jeunesses communistes en 1941. Arrêté à Rennes le 25 juin 1941 par la Gestapo, incarcéré à la prison Jacques-Cartier, il est mis au secret pendant huit jours, il était qualifié de « juif communiste ». N’ayant rien révélé de son activité résistante et de l’organisation à laquelle il appartient, il fut interné à Compiègne (camp de Royallieu) où il retrouva trois communistes rennais : Émile Drouillas (secrétaire fédéral),[5] René Perrault (jeune cheminot) et Jean Rouault, le plus âgé, cheminot lui aussi. Henri utilisa sa détention pour réviser ses cours et préparer ses examens. Transféré à Romainville puis à la prison du Cherche-Midi, à Paris, il a été fusillé comme otage au Mont-Valérien le 15 décembre 1941.
A titre posthume, il a été: - cité à l’Ordre de la Division le il décembre 1945, avec attribution de la Croix de Guerre avec étoile d’argent - nommé au grade de Capitaine au titre de la Résistance Intérieure Française (R.l.F.) le 10 octobre 1950.
Henri Bannetel est inhumé au cimetière du nord de Rennes.
Sur la carte
Note et références
- ↑ Délibérations municipales, Archives de Rennes
- ↑ L'Ouest-Eclair du 2 février 1918, page 3
- ↑ L'Ouest-Eclair du 14 août 1927, page 1
- ↑ L'Ouest-Eclair du 7 mars 1937, page 4
- ↑ rue Emile Drouillas